Le Nouveau Front Force Alternative (NFFA) monte au créneau après les restrictions imposées à sa marche organisée vendredi dernier, en partenariat avec le Rassemblement des Travailleurs du Sénégal (RTS). Dans une déclaration publique, son coordonnateur, Djiby Ndiaye, a dénoncé un « sabotage » orchestré par les autorités administratives.
Selon lui, la décision préfectorale a imposé un itinéraire réduit à moins de 300 mètres, autour d’un petit rond-point près d’une mosquée, en lieu et place du trajet initialement prévu jusqu’au rond-point de la VDN. En plus du raccourcissement du parcours, la durée de la manifestation a été limitée à une seule heure, de 16h à 17h, sans communication préalable. Djiby Ndiaye y voit un acte « malhonnête » et une entrave délibérée à la liberté de manifester, pointant du doigt le comportement d’un fonctionnaire de l’État.
Par ailleurs, le coordonnateur du NFFA a remis sur la table la situation de 30 000 travailleurs licenciés arbitrairement, dénonçant l’indifférence générale autour de cette crise sociale. Il estime que cette question mérite plus d’attention que les rapports d’exécution budgétaire, souvent salués, mais selon lui déconnectés des réalités du terrain. Il a ainsi appelé l’opposition à se mobiliser davantage pour défendre les droits des travailleurs, face à un traitement qu’il juge purement politique et juridiquement contestable.
Le NFFA déplore également une régression des libertés publiques, citant la réactivation de l’article 80 du Code pénal et l’usage croissant d’accusations vagues telles que la diffusion de fausses nouvelles ou l’offense au chef de l’État. Djiby Ndiaye y voit les signes d’un durcissement autoritaire du régime et exhorte les citoyens à se lever pour défendre la démocratie :
« Le peuple est le seul rempart contre cette dérive », a-t-il martelé.
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