SenCaféActu du 22 Aout 2020

1 – Nitrate d’ammonium : C’est le soulagement, les 3 tonnes enlevées au Port et acheminées au Mali tard dans la soirée

L’information a été donnée par le ministre de l’environnement, hier dans la soirée sur la RFM. Selon Abdou Karim Sall, une solution a été trouvée avec la société importatrice du produit. Les camions maliens ont passé la nuit à charger le restant des 3 tonnes de nitrate. Le dénouement est venu de la pression du ministère de l’environnement sur les importateurs pour enlever immédiatement le produit pour le convoyer vers sa destination finale sous bonne escorte.

2 – Déballage incroyable : Le feuilleton entre les juges Ousmane Kane et Amadou Dia prend une nouvelle tournure

Accusé des faits de corruption dans la magistrature par le juge Yaya Amadou Dia, le premier président de la Cour d’appel de Kaolack, Ousmane Kane a donné sa version des faits, hier vendredi. Lui qui a démissionné de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) dirigée par Souleymane Teliko s’est lavé à grande eau dans une lettre adressée au ministère de la Justice datée du 28 avril et rendue publique, ce vendredi 21 août au cours d’une conférence de presse, rappelle notre Awa Faye.

Le président de la Cour d’appel de Kaolack avertit la tutelle  sur les pratiques de son accusateur  Amadou Dia : « Les dossiers du Président Amadou Dia sont dans vos archives. Il a échappé à deux reprises au Conseil de discipline. Ce semblant d’impunité l’encourage à persister dans ses pratiques exécrables, même si par ailleurs tout le monde le traite de fou. Si cette folie était avérée, il faudrait l’éloigner des juridictions pour préserver l’image et la dignité de l’institution judiciaire et celles de tous ceux qui, chaque jour, la servent humblement au premier desquels les Premiers présidents et procureurs généraux », avertit le juge Ousmane Kane.

Devant la gravité de ces déballages, le Forum du justiciable «invite l’Union des magistrats sénégalais (UMS) à trouver les voies et moyens pour régler cette affaire qui risque de ternir l’image de la justice et appelle les uns et les autres à la retenue et à la responsabilité qui sied à leur statut».

3 – Pluies torrentielles : La banlieue dakaroise crie son désarroi

Les populations de certains quartiers de la banlieue ont vécu le martyr, hier. De Pikine en passant par Guediawaye jusqu’à Thiaroye, les routes et des écoles ont été inondées. Cette situation a fait sortir des habitants de Thiaroye qui ont manifesté leur désarroi en bloquant la route nationale. Des élèves qui passaient les épreuves du CFEE et de l’Entrée en sixième ont aussi subi les pluies qui ont inondé leurs salles de classes notamment à Pikine.

4 – Procès des populations de Tobène contre  les ICS : les 21 prévenus dont 4 mineurs obtiennent une liberté provisoire 

Le tribunal de Thiès était assailli lors de ce procès qui a opposé plusieurs villages qui se sentent injustement expropriés par la puissante société des ICS. Soutenus par une dizaine d’avocats et plusieurs organisations de la société civile, les prévenus ont obtenu une liberté provisoire, en attendant le délibéré prévu le 26 août 2020. 

Le procureur avait requis la requalification des faits pour Cheikh Fall et l’apaisement pour les autres prévenus. Lors des plaidoiries, le pool d’avocats avait demandé la libération sans conditions au bénéfice du doute de leurs clients. Un bon dénouement quand on sait tout le processus emprunté par cette affaire opposant les populations de Keur Maguèye, Maka Dieng, et Tobène.

5 – Accusé d’avoir acheté une villa à 600 millions, Abdou Karim Fofana publie un contrat de location

Hier toute la journée, une information d’achat d’une villa de 600 millions révélée par je journal Kritik, a fait le tour des réseaux sociaux. L’information faisait état d’un ministre de Macky Sall, dont le nom n’a pas été dévoilé,  d’avoir acquis une maison au quartier résidentiel du Point E à 600 millions Fcfa, soit plus d’un demi-milliard. Des indiscrétions pointaient le doigt vers  le ministre Abdou Karim Fofana. 

Ce dernier a vite démenti l’information en publiant son contrat de location passé avec une agence immobilière (Document)

6 – Vives réactions de l’APR, suite à la sortie du livre de Thierno Alassane Sall (TAS) intitulé « Protocole de l’Elysée : Confidences d’un ancien ministre sénégalais du pétrole ». La Cojer brandit une plainte contre l’ancien ministre

« D’après ce que j’ai vu dans la presse, il aurait, dans son ouvrage, dévoilé les messages avec Mahammad Boun Abdallah, le président de la République, entre autres personnalités. Ma conviction est que quand on occupe de hautes responsabilités dans un pays, on doit avoir un droit de réserve. L’attitude de TAS est irresponsable », selon Abdou Mbow.

Des jeunes de la Cojer en ont rajouté une couche. « Nous comprenons aisément pourquoi donc TAS, (…), avait été démis de ses fonctions de ministre car il n’honore ni la République, ni les valeurs cardinales qui la sacralisent. », s’insurgent-ils. Déterminés à mener le combat sur tous les plans, ces défenseurs du Président Macky Sall disent « se réserver le droit d’ester en justice (…) pour tentative de déstabilisation de l’État et surtout pour haute trahison », avertissent les camarades de Moussa Sow.

7 – Réunion des Chefs d’Etat de la Cedeao sur le Mali : Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo casse l’ambiance et lance à ses collègues présidents «les troisièmes mandats sont aussi des coups d’Etat »

« Lors de la visioconférence de la Cedeao consacrée au coup d’État au Mali, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, n’a pas hésité à malmener certains de ses pairs ouest-africains, d’après  « Jeune Afrique ».

Lors d’un premier tour de prise de parole des chefs d’État, alors que Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, rappelait la nécessité de condamner le coup d’État et qu’Alassane Ouattara et Alpha Condé affichaient leur soutien à Ibrahim Boubacar Keïta, qu’ils espèrent toujours réinstaller à la présidence malienne, Sissoco Embaló a jeté un froid lors de l’assemblée virtuelle.

En effet, si le président bissau-guinéen s’est déclaré favorable à la condamnation du coup d’État au Mali, il a ajouté que la Cedeao devrait adopter la même attitude pour « tous les coups d’État ». Et d’ajouter que, selon lui, « les troisièmes mandats » étaient également des coups d’État.

Adama Sow