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SenCaféActu du 16 décembre 2025

1- Extraditions en suspens : Dakar recadre Paris et invoque le principe de réciprocité judiciaire

Le ministère sénégalais de la Justice a tenu à clarifier la position de l’État à la suite de déclarations de l’ambassadrice de France à Dakar concernant deux demandes d’extradition visant des ressortissants sénégalais établis en France. Dans un communiqué officiel, il précise que les autorités françaises ont récemment sollicité la retransmission d’éléments déjà communiqués aux juridictions compétentes, une démarche à laquelle le Sénégal se conformera par respect des mécanismes de coopération judiciaire liant les deux pays.

Toutefois, Dakar rejette toute lecture évoquant des pressions sur la justice française et affirme agir dans le strict cadre du principe de réciprocité entre États souverains. Le ministère déplore en revanche des propos diplomatiques susceptibles de minimiser la gravité d’accusations portant sur des faits de corruption et de détournement de fonds publics, y voyant un risque d’ingérence. Le Sénégal réaffirme ainsi son attachement à l’indépendance de la justice, à la lutte contre l’impunité et au respect mutuel dans les relations internationales.

2- Diamniadio : le Sénégal inaugure sa première usine d’assemblage de véhicules militaires

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, présidera mardi à Diamniadio la mise en service officielle de l’usine d’assemblage de véhicules militaires de la société ISEVEM. Implantée sur le site industriel de l’APROSI, cette infrastructure stratégique marque une étape majeure dans l’ambition du Sénégal de bâtir une industrie de défense moderne, capable de renforcer l’autonomie nationale et la capacité opérationnelle des Forces de défense et de sécurité.

Présentée comme un tournant vers la souveraineté industrielle et technologique, l’usine est le fruit d’un partenariat public-privé soutenu par le FONSIS, chargé d’accompagner son développement et d’en assurer la viabilité économique. Au-delà de la production, ISEVEM se veut un pôle de formation et de transfert de compétences, destiné à doter ingénieurs et techniciens sénégalais d’expertises clés. La cérémonie, ponctuée par la coupure du ruban et une visite présidentielle, symbolise l’entrée du Sénégal dans une nouvelle ère industrielle axée sur l’innovation et la durabilité.

3- Affaire Farba Ngom : la défense confiante après une audition clé au PJF

Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, a été entendu lundi sur le fond par le Pôle judiciaire financier, lors d’une audition décisive qui a duré près de quatre heures. Conduit sous assistance médicale en raison d’un état de santé jugé fragile, l’élu a répondu aux questions du magistrat instructeur, dans un dossier qui le maintient en détention depuis plusieurs mois et dont l’instruction entre dans une phase cruciale.

À DÉCOUVRIR

À l’issue de l’audition, ses avocats ont affiché un optimisme mesuré. Selon Me Baboucar Cissé, Farba Ngom a apporté des réponses complètes à l’ensemble des accusations, estimant que le dossier ne comporte aucun élément probant à charge. Cette lecture alimente l’espoir de la défense quant à l’issue favorable des deux requêtes de liberté provisoire pendantes devant la chambre d’accusation du PJF et la Cour suprême. Le parlementaire a ensuite été reconduit au Pavillon spécial de l’Hôpital principal de Dakar, où il demeure en détention.

4- Droits humains : Ousmane Sonko honoré par la CNDH à la Primature

Le Premier ministre Ousmane Sonko a accueilli, ce lundi 15 décembre 2025, une délégation de la Commission nationale des droits de l’Homme, conduite par sa présidente, la Pr Amsatou Sow Sidibé. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la première édition du Prix national des Droits de l’Homme, initiative visant à promouvoir et valoriser les engagements en faveur du respect des libertés fondamentales au Sénégal.

À cette occasion, la CNDH a décerné au chef du gouvernement un prix d’honneur, en reconnaissance des actions positives entreprises par l’exécutif dans le domaine des droits humains. Remise à la Primature, cette distinction se veut à la fois un encouragement à poursuivre les réformes engagées et un signal fort en faveur de la promotion d’une gouvernance respectueuse des principes démocratiques et de l’État de droit.

5- Aquaculture : le Sénégal enregistre une hausse spectaculaire de 45 % de sa production

La production aquacole nationale a connu une progression remarquable, passant de 2 075 tonnes en 2024 à près de 3 000 tonnes en 2025, soit une augmentation de 45 %, a annoncé à Saly le directeur général de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Samba Ka. Cette performance, saluée comme un signal fort de dynamisme du secteur, a été dévoilée en marge d’un atelier consacré à l’élaboration du Plan stratégique de développement de l’aquaculture pour la période 2026-2030.

Ce futur document vise à arrimer l’aquaculture sénégalaise aux orientations de la Vision Sénégal 2050 et aux priorités du ministère des Pêches et de l’Économie maritime. Il devra permettre d’établir un diagnostic global du secteur et de définir des actions concrètes pour accélérer son développement durable. Les acteurs présents, dont l’ANAFAS et le partenaire ENABEL, ont plaidé pour une stratégie concertée, capable de tracer une trajectoire claire et ambitieuse de l’aquaculture sénégalaise à l’horizon 2030.

5bis- Démocratie en herbe : l’Assemblée nationale annonce le retour du Parlement des enfants

L’Assemblée nationale du Sénégal s’apprête à relancer le Parlement des enfants, une initiative que son président, Malick Ndiaye, veut inscrire dans une dynamique durable et structurée. L’annonce a été faite lundi lors de la cérémonie de la première édition du Prix national des Droits de l’Homme, consacrée à la promotion et à la protection des droits de l’enfant. Selon lui, ce cadre dépassera le simple symbole pour devenir un véritable outil d’initiation des plus jeunes à la citoyenneté, à la vie publique et au fonctionnement des institutions républicaines.

Pour Malick Ndiaye, investir dans la participation des enfants revient à préparer l’avenir démocratique du pays. Il a souligné que la protection des droits de l’enfant constitue un indicateur essentiel de justice sociale et de solidité démocratique. Le futur Parlement des enfants se veut ainsi un espace d’apprentissage du dialogue, de la responsabilité et du respect des droits humains, où les jeunes pourront s’exprimer librement et formuler des propositions sur les enjeux qui les concernent directement.


La Rédaction de SenCaféActu

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