" />1- Diomaye Faye plaide pour une Afrique souveraine et maîtresse de son énergie

Le président Bassirou Diomaye Faye a appelé à un changement profond dans la manière dont l’Afrique aborde ses ressources naturelles, en ouvrant le 4ᵉ Sommet MSGBC Oil Gas Power 2025 à Diamniadio. Il a défendu une vision où le continent s’affirme comme un acteur stratégique capable de transformer et valoriser ses richesses, plutôt que de se limiter à l’exportation brute. Selon lui, les pays du MSGBC doivent intensifier leur coopération afin de bâtir un marché énergétique cohérent, appuyé par des politiques harmonisées et des infrastructures partagées.
S’adressant aux investisseurs internationaux, le chef de l’État a insisté sur une orientation nouvelle : les projets énergétiques doivent contribuer à l’emploi, à l’innovation et au développement industriel local. Il a cité des initiatives comme le projet gazier GTA, symbole de la capacité africaine à mener des chantiers d’envergure, avant d’appeler à une extension de cette dynamique à toute l’Afrique de l’Ouest. Pour Diomaye Faye, chaque investissement doit devenir un moteur de prospérité commune et un levier de transformation durable pour les populations.
2- L’État lance un audit biométrique pour assainir et moderniser la gestion des agents publics
Le gouvernement sénégalais a enclenché une nouvelle étape dans la réforme de son administration en lançant un audit physique et biométrique destiné à clarifier les effectifs et mieux encadrer la masse salariale. Pour le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, cette opération vise à poser les bases d’un système intégré de gestion des ressources humaines, indispensable à une administration performante et transparente. Près de 189 000 agents sont désormais recensés, et un cabinet spécialisé accompagnera les autorités dans cette démarche de modernisation.
Le ministère de la Fonction publique servira de terrain pilote dès ce mois de décembre avant un déploiement global prévu de janvier à mars. L’audit sera complété par une plateforme numérique regroupant l’ensemble des agents, y compris ceux relevant de statuts spécifiques comme les militaires, paramilitaires et magistrats. Confiant, Olivier Boucal annonce une restitution des résultats en avril, espérant que cette nouvelle approche rompt avec les échecs des audits précédents et permette enfin d’obtenir des données fiables pour une gestion publique plus efficace.
3- Budgets 2026 : l’État muscle ses ambitions territoriales et sociales
L’Assemblée nationale a validé un budget de plus de 250 milliards FCFA pour le ministère de l’Urbanisme, confirmant la volonté du gouvernement d’accélérer la transformation territoriale du pays. Porté par le ministre Moussa Bala Fofana, ce financement soutient cinq axes majeurs, allant de la planification stratégique au développement urbain et rural, en passant par la gouvernance locale. Avec plus de 124 milliards FCFA dédiés au financement du développement territorial, l’exécutif mise clairement sur des investissements structurants destinés à moderniser les villes, dynamiser les zones rurales et améliorer durablement le cadre de vie.
Dans la foulée, les députés examinent le budget 2026 du ministère de la Famille, arrêté à plus de 134 milliards FCFA, dont une part importante consacrée à la protection sociale. Trois programmes phares structurent cette enveloppe : la gouvernance administrative, la promotion de l’autonomisation économique des femmes et le renforcement de la prise en charge des groupes vulnérables. Avec plus de 104 milliards FCFA orientés vers la famille et l’enfance, le gouvernement réaffirme sa priorité : bâtir un système social plus inclusif, réduire la précarité et soutenir les populations les plus fragiles.
4- Première médicale à Dakar : une valve aortique implantée sans chirurgie ouverte
L’hôpital Principal de Dakar vient de franchir un cap historique en cardiologie en réalisant la toute première implantation percutanée de valve aortique effectuée par une équipe sénégalaise. Cette technique, qui évite l’intervention chirurgicale lourde, a permis de remplacer la valve défaillante d’une patiente octogénaire avec une précision remarquable. L’opération, menée par les spécialistes du service de cardiologie, marque un tournant dans la prise en charge des pathologies cardiaques sévères au Sénégal.
Fort de ce succès, le service compte étendre cette avancée à d’autres patients, plusieurs d’entre eux étant déjà en phase préparatoire. Les cardiologues prévoient de nouvelles implantations dès les premiers mois de 2026, signe que cette innovation devient désormais une option thérapeutique réelle dans le pays. Grâce à cette étape décisive, le Sénégal se positionne comme un pôle médical capable d’offrir des solutions de pointe aux malades souffrant de maladies cardiaques complexes.
4bis- UCAD : les étudiants lèvent la grève, mais maintiennent la pression sur l’État
Le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop a choisi de suspendre sa grève après plusieurs jours de mobilisation pour le paiement des rappels de bourses. Dans un communiqué publié le 9 décembre, les étudiants proposent deux modalités de règlement des 515 000 F CFA dus : un premier versement de 300 000 F en février 2026, suivi soit d’un paiement intégral du reliquat en avril, soit d’un étalement jusqu’en septembre. Malgré cette suspension, ils conditionnent la reprise normale des enseignements au retrait des forces de l’ordre encore présentes sur le campus.
Souhaitant maintenir la pression, le Collectif prévoit une marche pacifique ce vendredi, de l’entrée principale de l’UCAD au Palais présidentiel, et invite la presse à une déclaration publique dès jeudi matin. Il reproche aux autorités leur manque de réactivité et avertit qu’en cas d’absence de réponse dans les délais, le mouvement pourrait reprendre. Cette trêve demeure donc fragile, même si les étudiants sont appelés à retourner en cours.
5- Natation et lutte : des champions confirmés et une élection très disputée secouent le sport sénégalais
La saison 2025 de natation a consacré une nouvelle fois Aïssatou Kaba Diallo et Adama Thiaw Ndir, tous deux sacrés champions du Sénégal après une moisson impressionnante de médailles. Diallo, représentant le CNRAM, a dominé les épreuves féminines avec cinq titres, confirmant son statut de référence nationale. Chez les hommes, Ndir, des Forces armées, s’est encore démarqué en décrochant trois médailles d’or, poursuivant une série de performances qui le placent en tête de la discipline depuis plusieurs années. Les podiums féminins et masculins ont été complétés par Marlène Taylor, Ndèye Thieufour Dièye, Abdoul Khadre Mbaye Niane et Adama Niane, tous auteurs de belles prestations.
Parallèlement, la lutte sénégalaise se prépare à un scrutin inédit avec la publication de la liste provisoire des candidats aux élections fédérales. Sur 103 dossiers déposés, 90 ont été retenus pour les différents postes à pourvoir le 28 décembre. La présidence de la Fédération sénégalaise de lutte attire particulièrement les convoitises, avec onze prétendants, dont des figures bien connues comme Manga II, Ndèye Ndiaye Tyson et Bira. D’autres postes stratégiques, tels que la vice-présidence, la lutte olympique ou encore la gestion des finances, suscitent également un vif intérêt. Avec plusieurs dizaines de candidats en lice, cette élection s’annonce comme l’une des plus ouvertes et animées de l’histoire récente de la FSL.
5bis- Guinée-Bissau : des organisations exigent la proclamation immédiate des résultats et la fin de l’ingérence militaire
Des organisations de la société civile sénégalaise et bissau-guinéenne pressent la CEDEAO d’intervenir pour débloquer la crise post-électorale en Guinée-Bissau. Dans une déclaration commune publiée à Dakar, elles demandent au président en exercice de l’organisation régionale, Julius Maada Bio, de faire pression sur les militaires afin de rétablir l’ordre constitutionnel et permettre l’annonce des résultats de la présidentielle. Les signataires rappellent que la fermeté affichée récemment au Bénin doit servir de référence, affirmant que la destruction partielle de procès-verbaux ne saurait empêcher la proclamation, des copies authentiques étant toujours disponibles dans les structures régionales.
Elles dénoncent un « crime contre la démocratie » et accusent l’armée de bloquer illégalement l’expression de la volonté populaire. Les organisations réclament la publication immédiate des résultats, l’installation sans délai du président élu et le retour des forces armées dans leurs casernes. Elles exigent également la libération des personnalités arrêtées durant la crise, estimant que tout retard supplémentaire met en péril la stabilité politique et le respect des institutions en Guinée-Bissau.
La Rédaction de SenCaféActu
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