" />1- Sonko ravive la flamme de PASTEF et promet une refonte judiciaire : entre union interne et justice pour les victimes

Lors de la Journée des Martyrs, Ousmane Sonko a tenté de ramener la sérénité au sein de PASTEF, reconnaissant des tensions mais appelant ses militants à renouer avec la concertation et l’écoute mutuelle. Il a réaffirmé son intention de reprendre l’initiative politique, annonçant la relance des activités du parti, un congrès en avril et une tournée nationale débutant à Guinguinéo. Devant ses partisans, il a également revendiqué sa liberté de candidature pour toute échéance électorale, tout en saluant le rôle déterminant joué par Bassirou Diomaye Faye dans les moments critiques. En parallèle, Sonko a insisté sur la nécessité de reconstruire un système judiciaire qu’il juge verrouillé, expliquant que les lenteurs observées par les militants proviennent d’un appareil judiciaire qui exige des enquêtes rigoureuses et des décisions encadrées par des organes indépendants.
La commémoration a aussi été marquée par des interventions fortes du camp de la défense et du gouvernement. L’avocat Ciré Clédor Ly a dénoncé les violences politiques passées, appelant à un devoir de mémoire et à des poursuites contre les responsables. De son côté, la ministre Maimouna Dièye a dévoilé les difficultés rencontrées dans la gestion du fonds d’indemnisation des victimes, évoquant des financements débloqués par étapes, des résistances internes et des procédures administratives complexes. Elle a détaillé les montants déjà distribués, les familles indemnisées, les ex-détenus recensés et les programmes de réinsertion, tout en exhortant les ayants droit à la patience. Cette journée, où hommage, critiques et explications se sont croisés, a exposé les chantiers encore ouverts et la volonté affichée de solder le passé pour reconstruire l’avenir.
2- Sénégal : l’État allège la facture énergétique et annonce une nouvelle baisse imminente du gaz butane
Le gouvernement sénégalais a revu à la baisse les prix des carburants, offrant un bol d’air aux ménages comme aux acteurs économiques. Selon la Commission de régulation du secteur de l’énergie, le supercarburant enregistre une réduction notable, passant sous la barre des 950 F, tandis que le gasoil connaît une diminution tout aussi significative. Cette révision tarifaire, entrée en vigueur ce week-end, marque la première étape d’une politique de stabilisation destinée à amortir les effets de la conjoncture internationale sur le marché national des hydrocarbures.
Dans la foulée, le ministère de l’Énergie a annoncé une mesure supplémentaire : une prochaine réduction du prix du gaz butane, uniformisée sur tout le territoire grâce à un mécanisme de péréquation. Présentée comme un geste en faveur du pouvoir d’achat et de la compétitivité économique, cette initiative s’accompagne d’un appel à la transparence et à la flexibilité, les distributeurs étant autorisés à descendre en dessous des nouveaux plafonds réglementaires. Une série d’ajustements qui confirme la volonté des autorités de rendre les produits pétroliers plus accessibles, tout en rassurant les consommateurs sur la suite des réformes.
3- Procès Diack : un nouveau chapitre s’ouvre à Paris dans le scandale du dopage russe
Le feuilleton judiciaire autour de Papa Massata Diack revient sur le devant de la scène ce lundi, avec la reprise de son procès en appel devant la cour d’appel de Paris. Rejugé après l’annulation partielle de sa condamnation par la Cour de cassation, le fils de l’ex-président de l’IAAF fait face à des accusations de complicité dans un vaste système de corruption ayant permis d’étouffer des cas de dopage impliquant des athlètes russes avant les Jeux de Londres-2012. L’affaire, révélée en 2015, avait profondément secoué le monde de l’athlétisme et accéléré la chute de Lamine Diack, décédé en 2021.
Toujours recherché par Interpol, Papa Massata Diack n’a pas assisté à l’audience précédente, au même titre que Habib Cissé, également rejugé. Si plusieurs chefs d’accusation ont été confirmés, notamment pour corruption et recel, la complicité de corruption passive doit être réexaminée, la Cour de cassation ayant estimé que la motivation précédente était insuffisante. Son avocat affirme qu’il conteste fermement les faits, assurant qu’il n’était « que le fils du principal intéressé » et qu’il souhaite tourner définitivement la page d’un dossier qui dure depuis près de dix ans.
4- Gamou de Pire : un appel solennel à l’unité nationale au cœur de la célébration
La cérémonie officielle du Gamou de Pire, organisée samedi soir, a été dominée par un plaidoyer vibrant en faveur de la paix et de la cohésion nationale. Au nom du khalife Serigne Papa Abdou Cissé, Serigne Khalifa Ababacar Cissé a rappelé que l’unité demeure le socle indispensable au progrès collectif, invitant les Sénégalais à raviver l’esprit de solidarité et à bannir toute parole susceptible de diviser. Le guide religieux a également exprimé sa gratitude aux autorités pour leur accompagnement dans l’organisation de l’événement.
Représentant le gouvernement, le ministre d’État Ahmadou Al Amine Lo a salué la forte mobilisation des foyers religieux, qu’il a présentée comme une preuve de la vitalité des valeurs partagées au sein de l’islam sénégalais. Insistant sur la nécessité de préserver l’harmonie entre les communautés, il a rappelé que l’unité reste une condition essentielle pour consolider le pays face aux défis actuels, assurant que l’État poursuit ses efforts pour transformer durablement le Sénégal.
4bis- Axe Dakar–Abidjan : le Président sénégalais attendu à l’investiture d’Alassane Ouattara
Le Président sénégalais a quitté Dakar ce dimanche pour se rendre à Abidjan, où il assistera lundi à la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara, reconduit à la tête de la Côte d’Ivoire. Son départ, salué par le Premier ministre et plusieurs hauts responsables civils et militaires, souligne la portée diplomatique de ce déplacement, reflet d’un partenariat stratégique solidement ancré entre les deux pays.
Cette présence au plus haut niveau illustre la volonté de consolider des liens politiques et économiques déjà étroits entre Dakar et Abidjan. En participant à cet événement majeur de la vie institutionnelle ivoirienne, le Chef de l’État réaffirme la centralité de la coopération sénégalo-ivoirienne, considérée comme l’un des moteurs essentiels de la stabilité et de l’intégration en Afrique de l’Ouest.
5- Administration sénégalaise : les syndicats durcissent le ton face au silence du gouvernement
Après une première grève de 48 heures largement suivie sur tout le territoire, l’intersyndicale de l’administration dénonce l’absence totale de réaction des autorités et accuse l’État de mépriser les travailleurs. Les responsables syndicaux fustigent un gouvernement « sourd aux revendications » malgré une mobilisation qu’ils qualifient d’irréprochable. Face à ce qu’ils considèrent comme une provocation, ils annoncent une nouvelle série d’actions, avec port de brassards rouges dès mardi avant d’engager une nouvelle paralysie de l’administration les 11 et 12 décembre.
Au cœur du bras de fer : le paiement des cinq mois d’indemnité de logement, toujours bloqué faute de signature du décret attendu. Les syndicats somment le président et le Premier ministre d’agir en urgence, tout en avertissant qu’aucune tentative visant à contourner la Loi de finances rectificative ne sera acceptée. Si le gouvernement persiste dans son mutisme, l’intersyndicale promet d’intensifier la riposte dès la semaine suivante, déterminée à faire aboutir ses revendications.
5bis- Guy Marius Sagna tacle la CEDEAO : “Deux poids, deux mesures face aux crises en Afrique de l’Ouest”
Le député Guy Marius Sagna a vivement interpellé la CEDEAO, fustigeant des choix qu’il juge incohérents dans la gestion des crises régionales. Dans une publication récente, l’élu sénégalais s’étonne que l’organisation envisage une intervention au Bénin tout en restant silencieuse sur la situation explosive en Guinée-Bissau. Pour lui, ce contraste illustre une absence de ligne claire et un manque de cohérence dans la politique sécuritaire ouest-africaine.
Allant plus loin, Guy Marius Sagna accuse la CEDEAO de fermer les yeux sur les dérives institutionnelles à Bissau, pointant un rôle trouble de l’organisation dans la crise qui secoue le pays. Il estime que cette attitude alimente la méfiance des populations envers l’organisme régional, censé garantir stabilité et gouvernance démocratique. Par cette critique frontale, le député remet en question la crédibilité même de l’institution dans son rôle de médiation.
La Rédaction de SenCaféActu
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