" />1- Thiaroye 44 : Diomaye Faye salue l’ouverture de Paris et renforce l’appel à une mémoire africaine unie

À l’occasion de la commémoration du massacre de Thiaroye, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que la transmission de cet épisode constitue un pilier essentiel pour forger la conscience historique de la jeunesse sénégalaise. Le chef de l’État a souligné que la tragédie de 1944 doit être davantage intégrée aux enseignements scolaires afin d’armer les nouvelles générations contre l’ignorance des mécanismes coloniaux et d’honorer la résistance des tirailleurs. Selon lui, ce travail de vérité porte aussi l’ambition d’un panafricanisme solide, fondé sur la reconnaissance d’un passé commun et la valorisation de la dignité des soldats africains.
Le président a également mis en avant les avancées diplomatiques récentes, saluant la reconnaissance officielle du terme “massacre” par Emmanuel Macron ainsi que la mise à disposition d’expertise française pour appuyer les recherches historiques et archéologiques. Il a présenté le Livre blanc consacré à Thiaroye comme un outil majeur pour rétablir les faits, ouvrir la voie à une justice mémorielle et nourrir un dialogue équilibré entre Dakar et Paris. Pour Diomaye Faye, cette dynamique marque une étape importante vers une reconstruction collective permettant à l’Afrique d’assumer pleinement son passé et de consolider son avenir.
2- CNRA–Walf TV : Avertissement officiel et défi frontal de Cheikh Bara Ndiaye
Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel a adressé un rappel à l’ordre à Walf TV après la diffusion d’une intervention jugée offensante envers le chef de l’État. Pour le régulateur, la chaîne a failli à son obligation de contrôle éditorial en laissant passer des propos qui, selon lui, contreviennent aux règles encadrant les médias audiovisuels. Le CNRA rappelle que la liberté d’expression ne dispense pas du respect dû aux institutions et demande à Walf TV de renforcer la vigilance sur ses contenus pour éviter de nouvelles dérives.
Face à cette mise en garde, Cheikh Bara Ndiaye rejette fermement les griefs formulés à son encontre. Le chroniqueur accuse l’organe de régulation d’avancer des reproches sans preuves, affirmant qu’aucun élément concret n’étaye les accusations qui lui sont attribuées. Il met au défi le Conseil de produire la moindre trace de ces propos contestés et assure qu’il assumera toutes les conséquences si celles-ci venaient à être établies. Une riposte qui accentue la tension autour de cette affaire médiatique.
3- VIH au Sénégal : 47 000 personnes concernées mais une prévalence nationale en nette baisse
Le Sénégal compte environ 47 000 personnes porteuses du VIH, dont 2 500 enfants, selon la secrétaire exécutive du CNLS, Safiatou Thiam. Malgré une présence légèrement plus forte chez les femmes, le pays enregistre une diminution notable de la prévalence, désormais évaluée à 0,3 %. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, la responsable a rappelé que l’épidémie reste concentrée dans certains groupes fortement exposés, tels que les travailleuses du sexe, les usagers de drogues injectables et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, chez qui les taux sont significativement plus élevés.
Les zones du sud et du sud-est, notamment Ziguinchor, Kolda et Kédougou, affichent des niveaux de contamination supérieurs à la moyenne nationale, en raison de facteurs socio-économiques et de la proximité avec des pays à forte prévalence. La stratégie nationale s’appuie sur la prévention, le dépistage gratuit et l’accompagnement des publics vulnérables, en partenariat avec les organisations communautaires. Safiatou Thiam a également souligné l’importance du suivi médical et du traitement, incluant les forces de défense engagées dans des missions internationales, afin de maintenir la progression des résultats obtenus.
4- Budget 2026 : plus de 335 milliards FCFA pour relancer routes, rails et ciel sénégalais
L’Assemblée nationale a entamé l’examen du budget 2026 du ministère des Transports terrestres et aériens, une enveloppe stratégique qui dépasse les 335 milliards de francs CFA. Présenté en séance plénière par Yankhoba Dembélé, en présence du ministre des Finances Cheikh Diba, ce projet repose sur quatre axes majeurs allant de la gestion administrative à la modernisation des infrastructures ferroviaires et routières. Le programme consacré au transport routier absorbe l’essentiel des ressources, illustrant la priorité donnée par l’État à la rénovation des axes stratégiques et aux investissements lourds indispensables à la mobilité nationale.
Le volet aérien bénéficie également d’un financement conséquent, orienté vers le renforcement des infrastructures et le développement des services liés au secteur. Avec des montants particulièrement élevés dédiés aux investissements, le ministère affiche clairement son ambition d’accélérer la transformation du système de transport dans son ensemble. Les parlementaires poursuivent les travaux en plénière avant de se prononcer sur ce budget, l’un des plus importants du projet de loi de finances 2026.
4bis- Hajj 2025 : l’État relance la réforme des agréments face aux frustrations des voyagistes
La Délégation générale au pèlerinage ouvre ce jeudi une vaste consultation destinée à revoir en profondeur les règles d’attribution des agréments et des quotas pour le Hajj. Sous l’impulsion du Premier ministre, un cadre élargi réunissant voyagistes privés et représentants de la communauté du pèlerinage se penche sur un système gelé depuis 2017, alors que des centaines de demandes, y compris de la diaspora, restent en attente. Cette concertation, organisée à l’École régionale de la navigation aérienne, vise à moderniser un dispositif devenu inadapté aux exigences actuelles de transparence et de régulation.
À l’issue des travaux, un ensemble de recommandations sera soumis aux autorités, avec la possibilité d’élaborer un cahier des charges renouvelé pour mieux encadrer l’activité des opérateurs. La réforme attendue devrait permettre de clarifier les règles du jeu, de rétablir la confiance entre l’État et les acteurs du secteur et d’offrir un cadre plus équitable pour la gestion des flux croissants de pèlerins.
5- Crise en Guinée-Bissau : la Cedeao presse la junte tandis que le Nigeria accorde l’asile à un opposant
En mission à Bissau, une délégation de la Cedeao a rencontré les militaires ayant pris le contrôle de la Guinée-Bissau pour exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les émissaires ouest-africains ont rappelé leur rejet absolu du renversement d’Umaro Sissoco Embalo et demandé la reprise du processus électoral interrompu à la veille de la proclamation des résultats. Le président en exercice de l’organisation, Julius Maada Bio, a réaffirmé publiquement l’engagement de la Cedeao à restaurer l’ordre démocratique, tout en maintenant la suspension du pays de ses instances.
Parallèlement à cette démarche diplomatique, Abuja a annoncé avoir offert refuge à Fernando Dias, candidat malheureux à la dernière présidentielle, qui affirme avoir échappé à une arrestation dès le déclenchement du putsch. Pendant que la Cedeao multiplie les pressions, la junte tente d’afficher son ouverture en qualifiant la rencontre de constructive et en promettant de poursuivre les pourparlers pour éviter l’enlisement de la crise politique.
La Rédaction de SenCaféActu
Les commentaires sont fermés.