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SenCaféActu du 28 novembre 2025

OFNAC : un nouveau duo à la tête d’une institution renouvelée et nommée via un processus inédit

Le chef de l’État a désigné un nouveau leadership pour l’Office national de lutte contre la corruption, confiant la présidence à Moustapha Ka, magistrat, et la vice-présidence à l’acteur citoyen Birahim Seck. Ces nominations s’inscrivent dans un cadre institutionnel restructuré, marqué par la mise en place de douze responsables choisis sur la base d’un appel public à candidatures, une méthode entièrement nouvelle pour cette structure stratégique.

Selon la Présidence, ce processus ouvert a suscité un engouement exceptionnel, avec plus de deux cents dossiers déposés. Le comité de sélection, constitué par arrêté du ministère de la Justice, a examiné les profils et auditionné les postulants avant de transmettre au président une liste de personnalités jugées aptes à renforcer la lutte contre la corruption, grâce à leur expertise, leur expérience et leurs gages d’éthique.

2- Dérapages médiatiques : le Cnra hausse le ton et menace de sanctions

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a tiré la sonnette d’alarme après avoir observé une multiplication de propos injurieux, d’attaques contre des responsables publics, des personnalités religieuses et de contenus jugés dangereux pour l’unité nationale. Face à cette dérive, l’autorité de régulation exige un retour immédiat à des pratiques conformes aux règles professionnelles et au respect dû aux institutions.

Dans son communiqué du 27 novembre, l’instance rappelle que les chaînes et plateformes audiovisuelles restent responsables de tout ce qu’elles diffusent, peu importe la technologie ou le canal utilisé. Le Cnra prévient que toute persistance dans ces violations exposera les contrevenants à des sanctions prévues par les textes en vigueur, soulignant l’importance d’une vigilance accrue dans un climat déjà sensible.

3- Questions d’actualité : majorité et opposition s’affrontent à la veille d’une séance sous tension

À DÉCOUVRIR

À la suite du boycott annoncé par plusieurs élus de l’opposition, le groupe parlementaire de la majorité a vivement réagi, reprochant à ces députés de fuir le débat public avec le Premier ministre Ousmane Sonko. Selon la majorité, cette absence serait davantage motivée par des calculs politiques que par une réelle volonté de protéger l’institution, rappelant que la confrontation des idées constitue le cœur même du travail parlementaire.

En parallèle, le Front pour la défense de la démocratie et de la République défend la position de ses alliés, dénonçant une séance improvisée qui, selon lui, servirait les intérêts du camp présidentiel. Le mouvement accuse le gouvernement d’utiliser l’Assemblée comme tribune partisane et fustige son mutisme sur la publication du rapport du rebasing 2021, qu’il juge crucial dans un contexte économique difficile.

4- CENTIF : vingt ans de lutte financière célébrés sous le sceau de la vigilance et de la coopération

Lors de la cérémonie marquant les vingt années d’existence de la Cellule nationale de traitement des informations financières, la ministre de la Justice, Yacine Fall, accompagnée de son homologue des Finances Cheikh Diba, a salué une structure devenue incontournable dans la prévention des crimes économiques. Aux côtés de représentants d’organismes nationaux et internationaux, elle a rappelé que la CENTIF occupe désormais une place stratégique dans la détection des flux illicites et la lutte contre le financement du terrorisme.

Yacine Fall a mis en avant la crédibilité acquise par la cellule au fil des années, tout en soulignant que les menaces évoluent constamment. Elle a insisté sur l’importance d’un engagement collectif — institutions de l’État, acteurs privés et partenaires étrangers — pour maintenir un système financier sécurisé, transparent et capable de soutenir durablement le développement et la stabilité du Sénégal.

5- Guinée-Bissau : Fernando Dias revendique sa victoire et accuse Embaló d’avoir orchestré le putsch

L’opposant Fernando Dias assure avoir remporté la présidentielle du 23 novembre et accuse le chef de l’État sortant, Umaro Sissoco Embaló, d’avoir piloté la prise de pouvoir militaire qui a stoppé le processus électoral. Depuis un lieu tenu secret, il affirme être en sécurité après avoir échappé à une tentative d’arrestation lors du raid mené contre son quartier général. Il soutient qu’il serait arrivé en tête du scrutin avec une légère majorité, tout en admettant que le décompte n’était pas finalisé.

Alors que le pays attendait toujours les résultats des élections, des soldats ont interrompu la procédure et placé le président Embaló en détention, malgré sa communication avec la presse internationale dans les heures suivant le soulèvement. La junte, désormais aux commandes, a désigné le général Horta N’Tam pour conduire la transition, dans un contexte où l’arrestation de figures de l’opposition comme Domingos Simões Pereira accentue les tensions politiques.


La Rédaction de SenCaféActu

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