" />1- Sommet UE–UA : Diomaye Faye réclame un nouveau pacte pour la paix mondiale

En prenant la parole au Sommet Union européenne – Union africaine à Luanda, le président sénégalais a insisté sur l’urgence d’une mobilisation conjointe pour répondre aux multiples tensions qui fragilisent l’ordre mondial. Il a affirmé que les bouleversements sécuritaires, politiques et migratoires auxquels le monde est confronté ne peuvent être surmontés qu’à travers une approche internationale profondément réajustée.
Bassirou Diomaye Faye a également souligné que la solidité du lien entre les deux continents dépendra de leur capacité à moderniser leur coopération, à renforcer l’appui aux dispositifs africains de paix et à promouvoir une gouvernance mondiale plus inclusive. Réuni autour du thème de l’efficacité du multilatéralisme, ce 7ᵉ sommet UE-UA coïncide avec les 25 ans d’un partenariat que les dirigeants veulent réorienter vers davantage d’équilibre et de résultats.
2- Fiscalité du mobile money : les associations de consommateurs tirent la sonnette d’alarme et interpellent l’État
Dans un mémorandum adressé au chef de l’État, l’Union Nationale des Consommateurs du Sénégal et plusieurs organisations partenaires dénoncent les effets potentiellement lourds du projet de loi 17/2025, qui revoit à la hausse la taxation sur les paiements en espèces et les transactions numériques. Elles estiment que l’élargissement du droit de timbre à tous les paiements en cash, ainsi que la nouvelle taxe de 0,5 % sur les transferts d’argent et les retraits, risque d’alourdir les charges pesant sur les ménages, particulièrement ceux dépendant du mobile money dans le secteur informel.
Ces organisations avertissent que ces mesures pourraient réduire l’utilisation des services financiers digitaux, fragiliser l’inclusion financière et pousser de nombreux usagers à revenir au tout-cash, au détriment de la traçabilité et de la sécurité des échanges. Elles appellent ainsi à une révision approfondie de la réforme, demandant des exonérations ciblées, un dialogue permanent entre l’État et les acteurs concernés, ainsi qu’un mécanisme de suivi permettant de mesurer l’impact réel sur le pouvoir d’achat et le fonctionnement du marché.
3- Guinée-Bissau sous haute tension : deux camps crient victoire, Bissau retient son souffle
La capitale bissau-guinéenne vit des heures d’incertitude alors que les bulletins continuent d’être comptés et que deux prétendants s’autoproclament déjà vainqueurs. Dans les quartiers de Bissau, conversations passionnées, rumeurs et impatience s’entremêlent, contrastant avec un calme apparent qui masque la fébrilité d’une population suspendue à la décision de la Commission nationale électorale, seule habilitée à trancher. Tandis que certains militants célèbrent déjà l’issue supposée du scrutin du 23 novembre, d’autres choisissent la prudence, conscients qu’un mot trop tôt peut embraser une capitale encore fragile.
Les déclarations précipitées de Fernando Días da Costa, affirmant avoir remporté la présidentielle dès le premier tour, ont enflammé le débat national, aussitôt suivies par la contre-offensive du camp du président sortant Umaro Sissoco Embaló, qui assure lui aussi une victoire nette. Entre ces annonces anticipées et la mise en garde ferme de la CNE contre toute proclamation illégale, le climat politique se charge d’électricité. Malgré quelques échauffourées vite contenues, la situation reste sous contrôle, mais l’attente devient de plus en plus lourde. Avec un taux de participation élevé et une population mobilisée, Bissau attend le verdict officiel du 27 novembre, espérant que cette étape cruciale ouvre la voie à la stabilité dans un pays longtemps secoué par les incertitudes politiques.
4- Comptes nationaux : le Sénégal actualise son PIB avant la publication des nouveaux chiffres
Le Sénégal a finalisé la révision de la base de calcul de ses comptes nationaux, une opération destinée à actualiser la mesure du produit intérieur brut en tenant compte des mutations récentes de l’économie. Cette mise à jour permet d’intégrer des secteurs en pleine expansion, comme l’exploitation des hydrocarbures ou les services numériques liés au mobile money, jusque-là insuffisamment évalués dans la base de 2014. L’année 2021 a été retenue comme nouveau point de référence, offrant des données plus complètes et stabilisées pour refléter fidèlement l’activité économique.
Selon Mamadou Ngalgou Kane, directeur des statistiques économiques à l’ANSD, cette révision pourrait entraîner une modification du niveau du PIB, généralement à la hausse dans les économies où l’informel est important. Il précise toutefois que certaines améliorations méthodologiques peuvent aussi conduire à une révision négative, l’objectif étant avant tout une mesure plus précise de la performance réelle du pays. Les résultats officiels seront rendus publics ce mardi par l’ANSD.
5- Serigne Guèye Diop dément toute allégeance et réaffirme son soutien à l’équilibre institutionnel
Après la diffusion d’informations l’annonçant rallié à la coalition DiomayePrésident, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a tenu à clarifier sa position. Dans une déclaration transmise ce lundi, il indique avoir pris connaissance de ces affirmations et rappelle que sa ligne de conduite demeure centrée sur la cohésion au sommet de l’État, condition indispensable au bon fonctionnement de l’action publique.
Le ministre insiste sur la nécessité de préserver un climat de stabilité entre le chef de l’État et le Premier ministre, affirmant que sa mission s’inscrit avant tout dans la défense de l’intérêt général. Il souligne que son engagement vise à renforcer l’unité institutionnelle et à favoriser une collaboration sereine au service du pays.
5bis- Assemblée nationale : Ousmane Sonko attendu pour un nouveau face-à-face décisif avec les députés
Le Premier ministre Ousmane Sonko est convoqué ce vendredi à 9 h pour une séance de questions d’actualité à l’Assemblée nationale, aux côtés de l’ensemble de son équipe gouvernementale. Cette rencontre, annoncée par le Bureau du Parlement, constitue une nouvelle étape dans le dispositif de contrôle parlementaire, permettant aux députés d’interpeller directement l’exécutif sur les dossiers brûlants du moment.
Cette audition s’inscrit dans la continuité des précédentes sessions consacrées au suivi des actions gouvernementales. Les deux premières éditions, tenues en février et en avril 2025, avaient permis au chef du gouvernement d’exposer en détail les défis économiques et sociaux du pays et de répondre aux préoccupations des élus. Le rendez-vous de ce vendredi devrait ainsi prolonger cet exercice de transparence institutionnelle.
La Rédaction de SenCaféActu
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