" />1- Coalition « Diomaye président » : Bassirou Diomaye Faye désavoue Sonko en nommant Mimi Touré

Le président Bassirou Diomaye Faye a choisi de répondre avec fermeté aux pressions de son Premier ministre, Ousmane Sonko, après le Tera meeting du week-end. Dans un communiqué percutant, le chef de l’État a affirmé son autorité, mettant fin aux doutes sur la direction du pouvoir exécutif. Ce geste, interprété comme un recadrage politique, a surpris jusque dans les rangs du Pastef, où les réactions se font attendre.
En nommant Aminata Touré à la tête de la Coalition Diomaye Président, Diomaye Faye envoie un message clair : il entend gouverner sans se laisser dicter ses choix. Le duel feutré entre les deux figures de l’exécutif s’annonce désormais comme un test décisif pour la cohésion du pouvoir en place.
2- Industrie sénégalaise : un budget record pour propulser le pays vers la souveraineté économique
Le Sénégal franchit un cap décisif dans sa stratégie d’industrialisation. Ce mardi 11 novembre, les députés ont adopté le budget 2026 du ministère de l’Industrie et du Commerce, défendu par Serigne Guèye Diop. Avec une enveloppe portée à 355,9 milliards F CFA, en hausse de plus de 600 % par rapport à 2025, cette allocation inédite traduit la volonté du gouvernement de faire de l’industrie le moteur central de la croissance et de la souveraineté économique nationale.
Cette dotation exceptionnelle, inscrite dans la Vision Sénégal 2050, cible le développement des pôles industriels, la modernisation du commerce et le soutien massif aux PME locales. En priorisant les filières à fort potentiel — agroalimentaire, pharmaceutique, textile et matériaux de construction —, le gouvernement entend stimuler la production nationale, créer des emplois durables et réduire la dépendance aux importations. Une ambition claire : bâtir un Sénégal productif, compétitif et tourné vers l’avenir.
3- Pastef défie Diomaye : le communiqué du parti au pouvoir refuse la mainmise du Président sur la coalition
Le parti Pastef d’Ousmane Sonko a officiellement réagi au communiqué du président Bassirou Diomaye Faye annonçant des changements à la tête de la Coalition Diomaye Président. Dans un texte au ton ferme, le parti affirme que le chef de l’État « n’a pas le pouvoir » de démettre Aïda Mbodj, désignée par la Conférence des leaders. Pastef rappelle que Diomaye Faye n’a jamais été président de la coalition, mais simplement son candidat à la présidentielle de mars 2024.
Refusant toute collaboration avec Mimi Touré, nommée pour piloter la restructuration, Pastef affirme ne pas partager « les mêmes valeurs » que l’ancienne Première ministre. Le mouvement précise par ailleurs que la réorganisation évoquée par le président est déjà en cours sous la direction d’Aïda Mbodj, avec la création de la future coalition APTE (Alliance Patriotique pour le Travail et l’Éthique). Cette prise de position marque un nouveau bras de fer ouvert entre le camp Sonko et la présidence, ravivant les tensions au sein du pouvoir.
4- Libération du soldat disparu à Djinaki : un dénouement heureux après sept mois de captivité
Porté disparu depuis les affrontements du 13 avril 2025 à Djinaki, dans le département de Bignona, le militaire sénégalais retenu par une bande armée a été libéré ce mardi 11 novembre, selon un communiqué de la DIRPA. Fruit de longs mois de médiation, cette libération a été facilitée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a officiellement reçu le soldat avant son transfert à Dakar.
La Direction de l’information et des relations publiques des Armées a précisé que le militaire “se porte bien” et a salué les multiples initiatives ayant contribué à ce dénouement pacifique. L’armée sénégalaise, tout en réaffirmant son engagement pour la sécurité des populations, assure poursuivre ses opérations dans la zone militaire n°5, marquée depuis plusieurs mois par des tensions persistantes.
5- Tambacounda en alerte : plus de 336 000 hectares ravagés par les feux de brousse en un an
Entre 2024 et 2025, la région de Tambacounda a enregistré 431 feux de brousse, détruisant près de 336 730 hectares de forêts et de pâturages, selon les chiffres livrés par le colonel Dame Diop, Inspecteur régional des Eaux et Forêts. Ces incendies, considérés comme une menace majeure pour les ressources naturelles, aggravent la dégradation des sols et la perte de biodiversité dans une zone déjà vulnérable aux pressions humaines.
Réuni en Comité régional de développement, le gouverneur Guédji Diouf a appelé à une mobilisation collective pour freiner ce fléau. Malgré des avancées notables, comme l’entretien de 399 km de pare-feux et une sensibilisation accrue, les difficultés demeurent : manque de matériel, engins vétustes et faible répression des auteurs. Les autorités locales recommandent un renforcement des moyens logistiques et communautaires pour réussir la campagne de lutte contre les feux de brousse 2025-2026.
La Rédaction de SenCaféActu
Les commentaires sont fermés.