
1- Fièvre de la Vallée du Rift : onze morts à Saint-Louis, l’État en alerte maximale

La fièvre de la Vallée du Rift (FVR) continue de faire des ravages dans le nord du Sénégal. Depuis son apparition le 20 septembre, la maladie virale transmise de l’animal à l’homme a déjà causé onze décès et touché soixante-dix-huit personnes, principalement dans la région de Saint-Louis. Les autorités sanitaires, sous la coordination du docteur Abdoulaye Sall, multiplient les efforts pour contenir la propagation. Une vaste campagne de vaccination du bétail a été déclenchée afin d’interrompre la chaîne de transmission entre animaux et humains.
La riposte, qualifiée de « multisectorielle » par les services de santé, mobilise à la fois le ministère de la Santé, celui de l’Élevage et les collectivités locales. En visite à Saint-Louis, le ministre de la Santé a salué l’engagement des équipes sur le terrain. En parallèle, une campagne de sensibilisation de grande ampleur a été lancée : messages sur les réseaux sociaux, séances d’information et porte-à-porte pour prévenir les risques. Un appel aux dons de sang a également été émis pour venir en aide aux patients atteints des formes hémorragiques de la maladie.
2- Interpellation à l’AIBD : Pape Malick Ndour dénonce un “enlèvement politique” et prépare sa riposte
L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a vécu une nuit mouvementée à l’aéroport international Blaise Diagne. Interpellé samedi alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol de Royal Air Maroc à destination de Casablanca, il a été escorté hors de l’aéroport par des agents de police. Selon les informations de Battu Degg TV, le responsable politique a finalement regagné son domicile dans la matinée de dimanche. Il fait toutefois l’objet d’une interdiction de sortie du territoire et devra répondre à une convocation de la section de recherches ce lundi 6 octobre 2025.
Sorti de son silence, Pape Malick Ndour a qualifié son interpellation « d’enlèvement » et de « tentative d’humiliation », y voyant une manœuvre politique visant à étouffer les voix critiques. Dans une déclaration publique, il a dénoncé une « instrumentalisation des institutions » tout en se disant prêt à affronter la justice. « J’ai toujours voulu que la vérité soit dite devant les tribunaux », a-t-il assuré, annonçant un point de presse ce dimanche soir pour exposer sa version des faits et dénoncer, selon ses mots, « une vaste campagne de désinformation ».
3- Violences politiques : les familles des victimes convoquées ce lundi à la Section de Recherches
L’enquête sur les violences politiques qui ont secoué le Sénégal entre 2021 et 2024 entre dans une nouvelle phase. Près de 80 personnes avaient perdu la vie lors de ces troubles ayant émaillé plusieurs localités du pays. Selon les informations de Seneweb, cinq familles de victimes décédées seront entendues ce lundi par les enquêteurs de la Section de Recherches de la gendarmerie de Colobane, chargés du dossier. Parmi elles figurent les proches de Bassirou, Assane, Idrissa Ouédraogo, Abdoulaye et Cheikhouna Ndiaye.
Ces auditions font suite à celles menées vendredi dernier auprès de plusieurs plaignants déjà constitués parties civiles, dont Pape Abdoulaye Touré. L’objectif, selon des sources proches du dossier, est de recueillir davantage de témoignages pour établir les responsabilités dans ces drames qui ont marqué le pays. Aminata Ndiaye, présidente de l’association des familles de victimes, s’est dite confiante quant à la volonté de la justice de « faire la lumière sur chaque décès » et de « rendre hommage à la mémoire des disparus ».
4- Douanes sénégalaises : plus de 228 millions de faux médicaments et 19 000 billets noirs saisis à Koungheul et Dakar
Les douaniers sénégalais ont frappé un grand coup contre le trafic illicite. La brigade mobile des douanes de Koungheul, appuyée par le poste de Maka Gouye, a intercepté un véhicule de marque Peugeot 406 lourdement chargé de faux médicaments en provenance d’un pays voisin. Selon la Direction générale des douanes, cette opération, menée à la sortie du village de Diacksao dans l’arrondissement d’Ida Mouride, a permis la saisie de produits contrefaits d’une contrevaleur estimée à 228 millions de francs CFA. Une évaluation a été réalisée en collaboration avec des pharmaciens et vétérinaires de Koungheul.
Parallèlement, la Brigade mobile des douanes de Pikine a mis la main sur 19 000 billets noirs, dont 10 000 en coupures de 500 euros et 9 000 en coupures de 200 euros, lors d’une opération aux HLM Grand-Médine, à Dakar. Trois individus, dont un ressortissant étranger, ont été arrêtés. Ces deux saisies illustrent, selon la Direction générale des douanes, la détermination des services à neutraliser les réseaux criminels qui alimentent le trafic de faux médicaments et la fausse monnaie sur le territoire national.
5- Propos jugés offensants : Ngoné Saliou Diop convoquée à la Cybersécurité après une plainte de la communauté pulaar
La chroniqueuse Ngoné Saliou Diop, figure médiatique de la plateforme Sans Limites, est attendue ce lundi à la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Sa convocation fait suite à une plainte déposée par le Collectif pour la défense de la cohésion nationale, représentant la communauté pulaar, après des propos tenus le 30 septembre 2025 et jugés offensants. Selon les informations, la procédure, initiée par Me Abou Alassane Diallo, a été enregistrée par le procureur de la République et confiée à la DSC pour instruction. Les représentants des plaignants ont déjà été entendus samedi dernier.
Le Collectif, regroupant plusieurs organisations dont ARP Tabital Pulaagu Senegaal, Kisal Deeyirde Pulaagu et le Mouvement des Élèves et Étudiants Foulbés (MEEF), accuse la chroniqueuse d’injures publiques, de diffamation et d’incitation à la haine à caractère ethnique. Les propos en wolof visaient spécifiquement le groupe des « Diawando », qualifié par la journaliste de « personnes ne connaissant pas l’hospitalité ». La plainte repose sur plusieurs articles du Code pénal sénégalais, notamment les 248, 258, 261, 262 et 431-43, prévoyant des sanctions pour injures publiques et infractions commises via les réseaux sociaux.
La Rédaction de SenCaféActu
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