
1- Fièvre de la vallée du Rift : 21 cas confirmés dont 7 décès à Saint-Louis

La flambée de la fièvre de la vallée du Rift à Saint-Louis met en lumière de graves défaillances dans la riposte sanitaire. Avec 21 cas confirmés dont 7 décès en quelques jours, l’épidémie s’est propagée à presque tous les districts de la région, sans qu’un véritable plan d’urgence n’ait été anticipé. L’absence de centre de traitement spécialisé et le manque criant de moyens de réanimation révèlent une impréparation inquiétante des autorités face à une crise prévisible.
Au-delà de la mobilisation tardive des services d’hygiène et de santé, la gestion de l’épidémie soulève des interrogations sur la réactivité de l’État et la protection des populations. Le ministre de la Santé appelle à la solidarité citoyenne, mais sur le terrain, la population vit la peur au quotidien et dénonce un abandon face à une maladie qui gagne du terrain. Ce scandale sanitaire met une fois de plus en cause la fragilité du système de santé sénégalais.
2- ONU : Macky Sall lorgne le fauteuil de Guterres, Amnesty dénonce une candidature « disqualifiée »
L’ancien président sénégalais Macky Sall a confirmé, lors d’un entretien avec H5 Motivation, que son nom figure bien parmi les personnalités pressenties pour succéder à António Guterres à la tête des Nations Unies. Sans officialiser sa candidature, il a évoqué son parcours « du local au global » et plaidé pour une ONU réformée, capable de répondre aux crises mondiales et de limiter la domination des grandes puissances. Selon lui, seule une réforme en profondeur du multilatéralisme peut éviter « la loi du plus fort ».
Mais cette perspective suscite déjà de vives critiques. Le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, estime que le bilan de Macky Sall en matière de démocratie et de droits humains le rend « amnésique » et totalement disqualifié pour prétendre à un tel poste. Accusé d’avoir muselé l’opposition et restreint les libertés fondamentales durant son mandat, l’ancien chef d’État sénégalais voit ainsi son éventuelle candidature ternie par un lourd passif politique qui alimente le scepticisme dans les cercles de défense des droits humains.
3- Keur Massar : Bilal Diatta accusé d’agressions contre des journalistes, l’APPEL et la CJRS montent au créneau
L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) et la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS) ont dénoncé avec force les violences physiques et verbales infligées à des journalistes par le maire de Keur Massar, Mouhamed Bilal Diatta, lors d’une opération de déguerpissement ce dimanche 28 septembre. Dans leurs communiqués, les deux organisations fustigent un comportement jugé « indigne » d’un élu de la République et rappellent que les reporters « ne sont ni des parias ni des pestiférés », mais des acteurs essentiels de la démocratie.
Face à ce qu’elles qualifient d’atteinte grave à la liberté de la presse, l’APPEL menace de saisir la justice pour « violences et destruction de matériel » et exige des excuses publiques du maire ainsi qu’une sanction de sa formation politique, le Pastef. De son côté, la CJRS, choquée par la coïncidence avec la Journée internationale de l’accès universel à l’information, exprime sa solidarité aux victimes et assure rester mobilisée pour la défense de la dignité des journalistes au Sénégal.
4- Cavale de Madiambal : sa famille livrée à la justice, lui défie l’État depuis l’étranger !
Tandis que son épouse, deux de ses enfants et son marabout présumé devaient répondre ce lundi devant le juge financier, Madiambal Diagne, lui, a disparu dans la nature, informe l’observateur. Malgré une interdiction de sortie du territoire, le patron du Quotidien a réussi à franchir la frontière par la Gambie, narguant les autorités. Un mandat d’arrêt international a aussitôt été lancé pour tenter de le rattraper.
Derrière cette fuite se cache un scandale aux allures de bombe : la Centif a révélé des flux financiers douteux estimés à 21 milliards FCFA, liés à un marché faramineux de 250 milliards FCFA attribué à une société française. Depuis l’étranger, Madiambal joue la provocation en promettant qu’il « se présentera de lui-même » avant d’être arrêté. Un feuilleton judiciaire explosif qui ne fait que commencer.
4bis- Affaire Madiambal : Mamadou Ndiaye Fall prend la Dic, Daouda Bodian hérite de l’AIBD
Dans le sillage du scandale Madiambal, le ministère de l’Intérieur a procédé à un vaste remaniement au sein de la Police nationale. Le commissaire principal Mamadou Ndiaye Fall est désormais le nouveau patron de la Division des Investigations Criminelles (Dic), un service clé chargé des dossiers sensibles. En parallèle, le commissaire principal Daouda Bodian a été propulsé à la tête du commissariat spécial de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), un poste stratégique après la fuite retentissante du patron du Quotidien.
Ces nominations visent à redonner un souffle nouveau aux deux structures secouées par l’affaire. Le ministre de l’Intérieur a tenu à rappeler que si des manquements ou complicités sont établis dans la gestion de ce dossier, des sanctions exemplaires suivront. En confiant ces responsabilités à Ndiaye Fall et Bodian, l’État affiche sa volonté de resserrer les rangs et de restaurer la confiance dans la hiérarchie policière.
5- FRAPP alerte : la mise en œuvre des réformes des Assises de la Justice tarde, les libertés publiques menacées
Le Front pour une Révolution Anti-Impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) dénonce les retards dans l’application des recommandations issues des Assises de la Justice, plus d’un an après leur adoption. Selon le mouvement, des articles du Code pénal censés être révisés, ainsi que l’instauration du juge des libertés et de la détention, tardent à être concrétisés, laissant les citoyens exposés à des pratiques judiciaires répressives et attentatoires à leurs droits.
Le FRAPP appelle à la mise en œuvre immédiate des engagements pris, notamment la modification des articles 80 et 254 du Code pénal et l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom. Le mouvement insiste sur la nécessité d’une justice équitable et indépendante, au service du peuple, et exhorte les Sénégalais à se mobiliser pour défendre leurs libertés fondamentales.
La Rédaction de SenCaféActu
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