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SenCaféActu du 25 septembre 2025

1- À l’ONU, Diomaye Faye plaide pour une démocratie vivante et unie contre l’extrémisme

En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a participé, ce mercredi 24 septembre à New York, à la rencontre de haut niveau de l’initiative « En défense de la démocratie : combattre l’extrémisme ». Aux côtés de plusieurs chefs d’État d’Amérique latine et d’Europe, il a insisté sur la nécessité de préserver l’idéal démocratique par un équilibre entre liberté, responsabilité et respect de l’ordre républicain.

Dans son intervention, le chef de l’État a défini trois priorités : restaurer la confiance entre gouvernés et gouvernants grâce à des institutions fortes et justes, défendre le multilatéralisme face aux logiques de puissance, et combattre l’extrémisme par l’éducation et la culture autant que par la sécurité. Il a conclu en réaffirmant que le dialogue, l’équité et la justice sociale sont les piliers indispensables pour consolider la démocratie et bâtir un monde plus solidaire.

2- Affaire Madiambal Diagne : son épouse arrêtée, les enquêteurs resserrent l’étau

L’affaire impliquant le journaliste Madiambal Diagne connaît un nouveau rebondissement. Selon L’Observateur, son épouse a été interpellée puis placée en garde à vue à la Division des investigations criminelles (DIC). Les policiers, venus initialement pour exécuter une convocation adressée à son mari resté introuvable, ont trouvé la dame à leur domicile. D’après le quotidien, elle serait gérante d’une société liée au journaliste, ce qui soulève des interrogations sur les motifs réels de son arrestation.

Visé par une information judiciaire autour de transactions suspectes estimées à 21 milliards de francs CFA, révélées par un rapport de la CENTIF, Madiambal Diagne est désormais recherché activement. Bloqué à l’aéroport de Dakar lundi dernier avant d’être relâché, il avait été convoqué le lendemain par la DIC mais ne s’y est jamais présenté. Alors que l’enquête progresse, ses avocats, tout comme ceux de son épouse, n’ont pour l’heure apporté aucune précision sur cette nouvelle arrestation.

3- Le Sénégal ouvre les Assises nationales des Daara : tradition et modernité main dans la main

Sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et avec le soutien du Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a lancé ce mercredi les premières Assises nationales des Daara. Ce cadre inédit de dialogue ambitionne de redéfinir la place des écoles coraniques dans le système éducatif sénégalais. “Les daara font partie de notre identité, de notre foi, de notre histoire”, a rappelé le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, soulignant leur rôle déterminant dans la formation de générations entières.

Ces assises, qui réunissent borom daara, ndeyu daara, ndongo daara, familles religieuses et acteurs institutionnels, visent à préserver l’âme des écoles coraniques tout en leur donnant les moyens de s’adapter aux défis contemporains. Elles traduisent une volonté politique de concilier tradition et modernité, dans un processus participatif où foi, culture et innovation se rencontrent pour bâtir un système éducatif plus inclusif et équilibré.

4Alioune Tine alerte : « Gadiaga et Nguer, des innocents à libérer d’urgence »

Alioune Tine tire la sonnette d’alarme après sa visite aux chroniqueurs Badara Gadiaga et Abdou Nguer, incarcérés à Rebeuss. Pour le défenseur des droits humains, il ne fait aucun doute que ces arrestations relèvent d’une stratégie politique visant à étouffer des voix dérangeantes. « Leurs dossiers sont vides, ils sont totalement innocents », insiste-t-il, dénonçant une instrumentalisation de la justice pour intimider les opposants et les critiques du pouvoir.

En décrivant Gadiaga comme un tribun redouté et Nguer comme un intellectuel qui transforme sa cellule en salle de classe, Tine accuse le régime d’avoir choisi la répression plutôt que le débat démocratique. Selon lui, maintenir ces figures en prison ne vise qu’à nourrir un climat « lourd, toxique et haineux » où les invectives remplacent les idées. « Il faut les libérer immédiatement », martèle-t-il, avertissant que la dérive autoritaire risque d’asphyxier définitivement l’espace public et médiatique.

À DÉCOUVRIR

4bis- Waly Seck inculpé dans l’affaire Amadou Sall : une liberté provisoire sous haute tension

Le chanteur Waly Seck a été inculpé ce mercredi par le doyen des juges du Pool judiciaire financier dans le cadre de l’affaire Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall. Convoqué dès l’aube à la Division des investigations criminelles, l’artiste a été interrogé sur une transaction de 210 millions F CFA. Il a affirmé qu’il s’agissait d’une vente de véhicule parfaitement légale, rejetant catégoriquement toute accusation de blanchiment. Devant le magistrat instructeur, il a maintenu sa ligne de défense et proposé une caution équivalente au montant de la transaction, déposée par son avocate à la Caisse des dépôts et consignations.

Si le lead vocal de Raam Daan a finalement obtenu une liberté provisoire, l’affaire marque un tournant délicat pour sa carrière et son image publique. Escorté discrètement par son frère à la sortie du tribunal, il a échappé aux caméras d’une presse en effervescence. Reste désormais à savoir si la justice retiendra la version de l’artiste ou si ce dossier explosif, mêlant showbiz et argent, révélera des zones d’ombre susceptibles de l’éclabousser durablement.

5- Abdou Khadr, 8 ans, mort de coups et de faim : et nous continuons de détourner le regard (par Adama Sow)

Dans le silence des populations et de l’État, l’abandon des talibés est devenu une politique de l’indifférence et une honte nationale.

Un enfant de huit ans, Abdou Khadr Seck, est mort. Pas emporté par une maladie, ni par un accident, mais battu, affamé, brisé dans sa chair et dans son âme. Sa courte vie s’est éteinte au fond d’un daaras qui devait lui apprendre le Coran, mais qui l’a livré à la cruauté et à l’indifférence. Il n’est pas une exception. Il est un symbole. Le symbole d’une société qui s’habitue à l’inhumain, qui ferme les yeux, qui baisse la tête et se tait.

Chaque jour, des milliers de petits talibés mendient dans les rues de nos villes, pieds nus, ventre creux, regard perdu. On les croise en sortant de la mosquée, au marché, aux feux rouges. On détourne les yeux. Nous avons fini par les considérer comme faisant partie du décor urbain, comme si leur souffrance était normale. Comme si leur condition était un passage obligé dans une société qui se dit croyante et attachée à la dignité humaine.

Comment peut-on prier, jeûner, invoquer la miséricorde divine, et rester muet face à des enfants battus jusqu’au sang, privés de nourriture, abandonnés à la rue ? Comment peut-on parler de valeurs, de solidarité et d’humanité quand les plus fragiles sont sacrifiés sous nos yeux dans l’indifférence générale ?

Il y a dans ce silence une complicité collective. Les maîtres de daaras qui exploitent ces enfants portent une lourde responsabilité. Mais où est l’État ? Où est ce ministère de la Famille censé protéger l’enfance ? Où sont nos institutions religieuses et sociales qui, au nom de l’islam, devraient rappeler que l’enfance est sacrée ? L’indifférence est devenue une politique publique, et l’abandon des talibés une fatalité organisée.

Nous devons avoir honte. Honte de voir des enfants mourir de coups et de faim dans un pays qui se proclame terre de Téranga. Honte de laisser prospérer une économie de la mendicité sur le dos de l’innocence. Honte de ne pas crier plus fort que les larmes de ces enfants.

La mort d’Abdou Khadr Seck doit être un tournant. Nous ne pouvons plus nous contenter de compatir en silence. Nous devons exiger des lois appliquées, des daaras régulés, des alternatives concrètes pour l’éducation coranique, et une mobilisation nationale contre ce scandale moral et humain.

Parce que chaque talibé est notre enfant. Parce que chaque silence est une trahison. Parce que chaque jour qui passe est une condamnation à mort pour d’autres Abdou Khadr.

Jusqu’à quand allons-nous détourner le regard ?


La Rédaction de SenCaféActu


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