
1- Osaka 2025 : Diomaye Faye mise sur l’énergie, l’agro-industrie et le numérique pour propulser le Sénégal

Présidant la Journée du Sénégal à l’Exposition universelle Osaka-Kansai, le président Bassirou Diomaye Faye a mis en avant les priorités de développement de son pays, en particulier les énergies renouvelables, l’agro-industrie, les infrastructures et le numérique. Devant investisseurs et partenaires internationaux, il a rappelé 65 ans de coopération exemplaire avec le Japon et présenté la Vision Sénégal 2050 comme cadre d’une économie inclusive et résiliente.
Le Chef de l’État a insisté sur la souveraineté pharmaceutique, la télémédecine et la valorisation du capital humain, en particulier la jeunesse qualifiée, comme leviers d’innovation. Il a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir le secteur privé dans un environnement attractif et stable, donnant rendez-vous aux investisseurs les 7 et 8 octobre à Dakar pour le Forum Invest in Senegal.
2- Corruption dans le viseur : l’Assemblée renforce l’arsenal de transparence et de contrôle
L’Assemblée nationale a adopté, ce lundi 25 août, deux textes majeurs contre la corruption : la création de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) et la loi sur la Déclaration de patrimoine. L’OFNAC, présenté comme un organe indépendant et crédible, remplace l’ancienne structure de 2012, avec l’ambition d’aligner le Sénégal sur les standards internationaux en matière de bonne gouvernance.
La nouvelle loi sur la Déclaration de patrimoine élargit son champ aux hauts magistrats, militaires, paramilitaires et gestionnaires de budgets dès 500 millions de francs CFA. Elle vise à prévenir non seulement l’enrichissement illicite, mais aussi les recels, prête-noms et conflits d’intérêts. Avec ces réformes inscrites dans la Vision Sénégal 2050, le Parlement affiche une volonté claire de protéger les deniers publics et d’installer une culture durable de transparence et d’intégrité.
3- Violences préélectorales : le ministre de la Justice ouvre la voie à une enquête pour crimes contre l’humanité
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé avoir saisi le procureur général de Dakar pour l’ouverture d’une enquête sur les violences préélectorales survenues entre 2021 et 2023, certaines étant assimilées à des crimes contre l’humanité. Il a toutefois insisté sur la nécessité de “voir clair” avant d’engager des poursuites, rappelant l’impact de la loi d’amnistie récemment réformée et soulignant l’importance d’éviter toute précipitation qui pourrait entraîner l’annulation des procédures pour vice de forme.
Le garde des Sceaux a réaffirmé la priorité accordée à la justice et à l’État de droit, tout en insistant sur la rigueur et la célérité requises pour traiter ces faits d’une gravité exceptionnelle. Il a assuré que les personnes mises en cause devront répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. Par ailleurs, concernant les mineurs arrêtés lors des évènements, il a indiqué qu’un suivi psychologique, scolaire et professionnel est en cours, notamment pour l’enfant utilisé comme bouclier humain et 202 autres jeunes concernés.
4- Parti socialiste : Aminata Mbengue Ndiaye convoquée en justice pour excès de pouvoir
La crise interne du Parti socialiste s’invite devant la justice. Le collectif Initiative pour la réforme du PS a saisi le Tribunal de grande instance de Dakar en référé, visant la gestion d’Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale intérimaire depuis 2019. Cette dernière devra comparaître le 1er septembre prochain pour répondre aux accusations d’intérim prolongé illégal, de non-convocation du Comité central et de concentration des pouvoirs au sein du Secrétariat exécutif national.
Les plaignants dénoncent un « trouble manifestement illicite », pointant l’expiration des mandats des structures locales et l’absence de renouvellement, source potentielle de tensions internes. Ils réclament le rétablissement de la légalité statutaire et la restitution de la souveraineté aux instances du parti, le tribunal pouvant statuer par défaut en cas d’absence de Mme Ndiaye à l’audience.
5- Liberté d’expression sous tension : vague d’arrestations et de convocations pour « fausses nouvelles »
La Division spéciale de cybersécurité a placé sous mandat de dépôt Bougar Diouf, président de l’Union des panafricanistes sénégalais (UPS) et membre de la coalition DiomayePrésident, poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles après des propos sur le Premier ministre Ousmane Sonko et la rébellion en Casamance. Son procès en flagrant délit est prévu mercredi. Dans le même temps, le chroniqueur politique Mamadou Sy Tounkara a été convoqué par la DSC après ses déclarations polémiques jugeant « sans effet juridique » la proposition de loi criminalisant l’homosexualité, une position dénoncée comme dangereuse par des députés de la majorité.
Par ailleurs, le journaliste Doudou Coulibaly, directeur des programmes de la Radio municipale de Dakar, a été libéré après avoir été condamné à trois mois de prison avec sursis et 300.000 F CFA d’amende pour offense à un chef d’État étranger. Ces affaires, qui touchent responsables politiques, chroniqueurs et journalistes, alimentent le débat sur les limites de la liberté d’expression et le rôle de la justice dans un climat politique et social sensible.
La Rédaction de SenCaféActu
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