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SenCaféActu du 11 août 2025

1- Aliou Sall dément toute plainte contre Sonko et tourne la page politique

Dans un communiqué publié le 10 août 2025, Aliou Sall, frère de l’ex-président Macky Sall, a formellement rejeté les rumeurs affirmant qu’il prévoyait de porter plainte contre le Premier ministre Ousmane Sonko dans l’affaire des 6 000 milliards de FCFA liée au scandale Petrotim. Il a dénoncé un « tapage médiatique savamment orchestré » et assuré avoir « tourné la page », affirmant avoir pardonné à ses détracteurs, qu’ils soient issus de l’actuelle majorité ou de son ancien camp politique.

Profitant de cette sortie, Aliou Sall a annoncé confirmer son retrait de la vie politique, décision prise au lendemain des dernières élections législatives. Il a appelé la nouvelle majorité à gouverner dans la sérénité, tout en précisant vouloir désormais se consacrer à une autre passion, qu’il juge « tout aussi noble que la politique », et se tenir à l’écart des clivages et polémiques.

2- Guy Marius Sagna dénonce un « complot » pour affaiblir Ousmane Sonko et alerte le camp patriotique

Invité du Jury du Dimanche sur iRadio, ce 10 août, le député Guy Marius Sagna a affirmé qu’une manœuvre politique serait en cours pour isoler et fragiliser le Premier ministre Ousmane Sonko. Il a accusé une partie de l’opposition, certains médias et chroniqueurs de mener une campagne visant à imposer « un Premier ministre rabougri et chétif ». Appelant les militants du Pastef et les « patriotes » à former un « bouclier » autour de leur leader, il a mis en garde contre ce qu’il considère comme une menace pour le parti, son projet et le Sénégal.

Selon Guy Marius Sagna, cette stratégie passerait par une tentative d’opposer Ousmane Sonko au président Bassirou Diomaye Faye, dans le but de briser leur tandem. Il estime que les attaques contre le chef du gouvernement proviennent de son refus de dévier du programme du Pastef, qu’il décrit comme un projet pour un Sénégal souverain, transparent et prospère. Le député a souligné que préserver l’alliance Sonko–Diomaye Faye est, selon lui, « une chance pour le Sénégal » et que la vigilance des patriotes est essentielle pour empêcher toute division.

À DÉCOUVRIR

3- Cheikh Bâ, un parcours d’exception à la tête de l’Union des magistrats du Sénégal

L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a élu ce samedi son nouveau président, Cheikh Bâ, avec 146 voix lors de son Assemblée générale ordinaire. Fort d’une carrière riche et variée, l’actuel président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar a présenté un programme ambitieux, axé sur des actions concrètes et réalisables, soutenu par une équipe engagée. Magistrat chevronné, il mise sur une vision collective et tournée vers l’avenir pour renforcer l’efficacité et l’indépendance de la justice sénégalaise.

Diplômé d’institutions prestigieuses au Sénégal, en Europe et aux États-Unis, Cheikh Bâ possède une expertise reconnue en droit international, justice pénale, gouvernance et réformes judiciaires. Il a occupé de nombreuses fonctions de haut niveau, allant de juge d’instruction antiterroriste à conseiller technique au ministère de la Justice, en passant par des missions d’expertise pour l’Union européenne et l’ONU. Spécialiste de la justice de proximité et de l’accès au droit, il entend mettre son expérience au service du renforcement de l’État de droit et de la modernisation des juridictions au Sénégal.

4- Déclaration de patrimoine : Doudou Wade fustige l’exemption présidentielle et appelle à corriger la loi
Le projet de loi sur la déclaration de patrimoine, adopté en Conseil des ministres et attendu à l’Assemblée nationale le 18 août, provoque une levée de boucliers. En cause : l’exemption prévue pour le président de la République en fin de mandat. Pour Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire des Libéraux, cette disposition est « incohérente » et traduit une « mal gouvernance ». Il rappelle que Macky Sall, entré en fonction avant l’adoption de la loi en 2014, a passé douze ans au pouvoir sans jamais y être soumis.

L’ex-parlementaire exhorte les députés à rétablir cette obligation, estimant que le chef de l’État doit montrer l’exemple pour éviter toute dérive. Citant les engagements du Sénégal en matière de transparence et de bonne gouvernance, il juge qu’une exemption constituerait une « régression ». S’adressant directement à Bassirou Diomaye Faye, il l’invite à rester fidèle au slogan du Pastef « Jubb, Jubbel, Jubbanti » et à incarner l’exemplarité promise durant la campagne.

5- Moussa Tine prône une grande coalition et dénonce les dérives du pouvoir

Invité de l’émission Face au Jury sur PressafrikTVHD, l’ancien député Moussa Tine a révélé que l’opposition travaille à la formation d’une large coalition pour affronter le parti au pouvoir lors des prochaines élections locales. Évoquant ses relations avec Khalifa Sall et Barthélemy Dias, il a assuré entretenir des liens amicaux avec le premier et n’avoir aucun différend avec le second, malgré un éloignement politique récent.

Le président de l’Alliance Démocratique Pencco a critiqué les arrestations pour « offense », appelant les autorités à accepter la critique et à mettre fin à l’impunité sélective. Défenseur d’une constance dans les valeurs républicaines, il a dénoncé les pratiques opportunistes et plaidé pour des réformes institutionnelles, notamment la fin de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature par le chef de l’État, un rééquilibrage des pouvoirs du procureur et la création d’un juge des libertés.


La Rédaction de SenCaféActu



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