
1- Magal de Touba : Diomaye Faye promet, mais reconnaît que les problèmes persisteront encore des années

À quelques jours du Grand Magal de Touba, le président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu dans la ville sainte pour rencontrer le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Entouré de plusieurs ministres et responsables, il a réaffirmé l’engagement de l’État à soutenir l’organisation de l’événement, tout en soulignant la création d’une Délégation générale aux affaires religieuses. Conscient des difficultés récurrentes liées aux inondations pendant l’hivernage, il a reconnu que tous les problèmes ne pourraient pas être réglés immédiatement, mais a promis de poursuivre les efforts chaque année.
La visite a également été l’occasion d’aborder des projets structurants, comme l’université et la mosquée de Touba, auxquels l’État compte contribuer. La Première dame, Absa Faye, a, de son côté, pris en charge des actions sanitaires, notamment des consultations médicales et des dons de sang. Le porte-parole du Khalife, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, a salué la présence du chef de l’État et la réalisation des engagements pris par le gouvernement, exprimant les prières du guide religieux pour la réussite du président et le développement du pays.
2- Erdogan fixe la barre à 1 milliard de dollars pour le commerce avec le Sénégal, malgré un volume actuel trois fois inférieur
En recevant le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko au palais présidentiel d’Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affiché son ambition de tripler les échanges commerciaux entre la Turquie et le Sénégal pour atteindre 1 milliard de dollars par an, contre environ 350 millions actuellement. Cette déclaration est intervenue après la signature de plusieurs accords bilatéraux. Erdogan a rappelé que les investissements turcs au Sénégal s’élèvent déjà à 3 milliards de dollars et qu’une centaine d’entreprises turques y sont actives. Il a également exprimé son engagement à accompagner le plan de développement « Sénégal 2050 » à travers le partage d’expériences et le transfert de compétences.
Le dirigeant turc a salué la volonté de transparence affichée par les autorités sénégalaises, tout en faisant allusion aux données jugées erronées sur la dette et le déficit budgétaire publiées par l’ancien régime, une accusation rejetée par Macky Sall. Erdogan a par ailleurs souligné la solidité des relations historiques entre les deux pays, renforcées par les visites successives du président Bassirou Diomaye Faye en octobre et du Premier ministre Ousmane Sonko en ce mois d’août.
3- Justice paralysée depuis 45 jours : Gouvernement et syndicats signent enfin un accord in extremis
Après un bras de fer de 45 jours, le Gouvernement et l’entente syndicale SYSJUST–UNTJ ont trouvé un compromis, scellé ce jeudi 7 août 2025 à la Primature. Le protocole d’accord a été signé par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, Olivier Boucal, et les représentants des travailleurs de la justice. Le ministre a salué la « maturité » des syndicats et réaffirmé l’engagement de l’État à maintenir le dialogue pour préserver la paix sociale.
De leur côté, les syndicats, par la voix du secrétaire général de l’UNTJ, Abdoulaye Mboup, ont appelé à la vigilance et au respect strict des engagements pris. La cérémonie, marquée par la présence du président du Haut Conseil du Dialogue Social, Mamadou Lamine Dianté, met fin à un long mouvement qui paralysait la justice et nourrit l’espoir d’un retour rapide à la normale dans les tribunaux et services judiciaires du pays.
4- Diplômes de doctorat illégaux : l’ANAQ-Sup frappe fort et refuse toute reconnaissance
L’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-Sup) a publié, ce jeudi, un avertissement sévère contre certains établissements privés accusés de délivrer illégalement des doctorats (PhD, doctorat unique ou d’ingénieur). Dans son communiqué, l’ANAQ-Sup souligne que ces diplômes, émis hors du cadre réglementaire défini par les décrets n°2012-1116 et n°2021-1790, ne sont pas reconnus par l’État sénégalais et ne permettent pas à leurs titulaires de se prévaloir du titre de docteur, ni au Sénégal ni à l’étranger. L’institution estime que cette pratique menace gravement la crédibilité académique et invite les structures concernées à cesser immédiatement toute délivrance de ces diplômes frauduleux.
Tout en excluant de cette mesure les diplômes d’État de docteur en médecine, en pharmacie et en chirurgie dentaire, l’ANAQ-Sup exhorte le public à vérifier l’habilitation des établissements et l’accréditation de leurs formations sur son site officiel. Signé par le professeur Massamba Diouf, ce communiqué s’inscrit dans une campagne plus large de lutte contre la fraude académique et de renforcement de la gouvernance dans l’enseignement supérieur sénégalais, dans un contexte de surveillance accrue de la qualité des diplômes à l’échelle nationale et internationale.
5- Assane Diouf libéré après quatre mois de prison, mais sa défense veut effacer toute condamnation
Le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire Assane Diouf, ce jeudi. Poursuivi pour offense à une personne exerçant les prérogatives du président de la République, diffusion de fausses nouvelles et propos contraires aux bonnes mœurs, il a été relaxé du premier chef d’accusation mais reconnu coupable des deux autres. La peine retenue est de quatre mois de prison ferme, déjà purgés, ce qui lui permet de retrouver immédiatement la liberté.
Si la décision allège considérablement les réquisitions initiales du parquet — deux ans dont six mois ferme —, la défense d’Assane Diouf ne s’en satisfait pas pleinement. Son avocat a annoncé son intention de faire appel afin d’obtenir un acquittement total, estimant que les propos incriminés ne visaient directement ni le chef de l’État ni le Premier ministre. « L’essentiel est qu’il sorte, mais le combat continue », a-t-il déclaré à la sortie de l’audience.
La Rédaction de SenCaféActu
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