
Le Premier ministre Ousmane Sonko a plaidé, ce mardi, pour une réforme en profondeur de la gestion des ressources naturelles du Sénégal. Intervenant lors d’un atelier d’évaluation des codes régissant les secteurs pétrolier, gazier et minier, il a dénoncé des décennies de pratiques opaques, de contrats désavantageux et d’exonérations jugées abusives.
« Trop de contrats ont été signés avec légèreté, parfois avec des opérateurs sans références ni capacités techniques et financières sérieuses », a-t-il affirmé, annonçant une relecture et une révision des accords existants. L’objectif affiché est de « redonner à l’État la pleine maîtrise de ses ressources » et de mettre en place un cadre contractuel favorable à l’intérêt national.
Ousmane Sonko a insisté sur le fait que cette réforme ne vise pas à rompre brutalement avec les investisseurs étrangers, mais à établir un partenariat équilibré, conforme aux standards internationaux de transparence. « Si c’est cela qui doit décourager l’investissement, nous n’aurons aucun problème à laisser partir ces investisseurs », a-t-il averti.
Le futur dispositif législatif devra, selon lui, protéger les intérêts des Sénégalais tout en offrant un environnement sûr aux investisseurs responsables. Cette vision s’inscrit dans une ambition panafricaine : permettre au continent de reprendre le contrôle de ses richesses afin de stimuler un développement durable et souverain.
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