
1- Dakar : Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana condamnés mais libres
Le verdict est tombé ce mercredi au tribunal de Dakar dans les affaires impliquant Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana. L’ancien député a été reconnu coupable d’offense au chef de l’État et condamné à deux mois de prison, dont 15 jours ferme. Il a toutefois été relaxé du chef d’accusation d’offense à une personne exerçant des fonctions présidentielles. Bachir Fofana, chroniqueur médiatique, a, quant à lui, écopé de deux mois avec sursis pour diffusion de fausses nouvelles, après avoir évoqué publiquement un supposé marché douteux à l’Assemblée nationale. Ayant déjà passé du temps en détention préventive, les deux hommes quittent donc le tribunal en liberté.
Jugés respectivement les 18 et 2 juillet derniers, les prévenus faisaient face à des réquisitions sévères : six mois de prison, dont trois ferme, assortis d’une amende de 200 000 francs CFA dans les deux cas. La justice a finalement opté pour des peines plus légères. Moustapha Diakhaté avait suscité la controverse en traitant les autorités de « gougnafiers », tandis que Bachir Fofana avait pointé du doigt une possible attribution de marché à une personnalité mêlée à un dossier de corruption. Malgré la pression du parquet, les juges ont opté pour des décisions qui permettent aux deux hommes de recouvrer leur liberté.
2- Sénégal : Vers un excédent record de la balance des paiements en 2025
Selon les dernières prévisions de la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE), la position extérieure du Sénégal devrait s’améliorer considérablement en 2025. Le déficit du compte courant, estimé à 2 477,7 milliards FCFA en 2024 (12,5 % du PIB), chuterait à 1 403,4 milliards FCFA (6,5 % du PIB) l’année suivante. Cette embellie serait portée par une dynamique favorable du commerce extérieur et des transferts courants. En parallèle, le compte financier enregistrerait une baisse notable de ses engagements nets, traduisant une diminution du recours au financement extérieur. Résultat : la balance des paiements afficherait un excédent inédit de 327,1 milliards FCFA, contre 77,2 milliards FCFA en 2024.
Sur le plan monétaire, les avoirs extérieurs nets progresseraient dans les mêmes proportions que le solde global (+327,2 milliards FCFA), tandis que la masse monétaire croîtrait de 4,9 %, tirée par l’expansion des crédits à l’économie (+6,8 %). Malgré un léger repli du compte de capital et des créances nettes sur l’État, ces indicateurs signalent un redressement macroéconomique robuste. Si cette tendance se confirme, elle pourrait offrir au Sénégal une marge budgétaire plus large et renforcer durablement sa stabilité financière.
3- Afrobasket 2025 : Le Sénégal joue sa place en quarts face au Rwanda
Les « Lionnes » du Sénégal affrontent ce mercredi à 18 heures le Rwanda en huitièmes de finale de l’AfroBasket féminin 2025, au Palais des Sports de Treichville, à Abidjan. Ce match de barrage, décisif pour l’accès aux quarts de finale, s’annonce intense entre deux équipes déterminées à poursuivre l’aventure. Battues en prolongation par l’Ouganda (70-73) lors de leur dernière sortie, les Sénégalaises doivent rebondir après un début de compétition en demi-teinte, malgré une victoire éclatante contre la Guinée (92-48) en ouverture.
Le Rwanda, de son côté, a essuyé deux revers face au Nigeria (49-39) et au Mozambique (72-55), terminant la phase de groupes sans victoire. Malgré ces contre-performances, les protégées de Cheikh Sarr comptent bien jouer leur va-tout face aux coéquipières de Cierra Dillard. Cette rencontre figure parmi les quatre barrages du jour, aux côtés de Cameroun-Angola, Mozambique-Guinée et Égypte-Soudan du Sud, dont les vainqueurs retrouveront en quarts des formations déjà qualifiées comme le Mali, la Côte d’Ivoire, l’Ouganda et le Nigeria.
4- Maroc-Algérie : Mohammed VI relance un appel au dialogue sur fond de tensions
À l’occasion du 26e anniversaire de la Fête du Trône, le roi Mohammed VI a renouvelé, mardi, son appel à un « dialogue fraternel et sincère » avec l’Algérie. Dans un discours marqué par la volonté d’apaisement, le souverain marocain s’est dit prêt à engager un échange « franc et responsable » sur l’ensemble des différends bilatéraux, notamment la question sensible du Sahara occidental. Il a insisté sur la nécessité de parvenir à une solution « sans vainqueur ni vaincu », en référence au conflit qui oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger.
Le souverain a par ailleurs salué les soutiens internationaux à la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental, réaffirmant qu’elle s’inscrit dans le cadre de la souveraineté du royaume. Ce plan, renforcé par la reconnaissance américaine en 2020, reste au cœur de la stratégie diplomatique de Rabat, qui cherche à élargir le cercle de ses alliés dans ce dossier vieux de cinq décennies. Malgré la rupture des relations diplomatiques entre Rabat et Alger depuis 2021, Mohammed VI laisse ainsi une porte ouverte à une possible réconciliation régionale.
5- Clôture du Forum sur la Stratégie Nationale de l’Équité : Une mobilisation forte pour un avenir plus inclusif
Le Forum de lancement du processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de l’Équité (SNE) s’est achevé ce mardi 29 juillet, sous la présidence de Maïmouna Dieye, ministre de la Famille et des Solidarités. Pendant deux jours, l’événement a réuni divers acteurs – institutions publiques, société civile, partenaires techniques et financiers, secteur privé et universitaires – dans une dynamique de concertation visant à jeter les bases d’un document stratégique inclusif et adapté aux réalités locales, pour lutter durablement contre les inégalités sociales et territoriales.
Dans son discours de clôture, la ministre a salué la vision du président de la République et rappelé les engagements pris lors du Conseil des ministres du 23 juillet 2025, notamment les programmes nationaux d’équité sociale et territoriale. Alignée sur la Vision Sénégal 2050 et la Stratégie de Développement 2025–2029, la future SNE se veut un outil majeur de transformation sociale. Pour sa part, Mme Assiya Gueye Diop, directrice générale du développement communautaire, a mis en garde contre l’illusion d’un travail achevé, soulignant que « le plus dur commence maintenant » : d’ici six mois, une stratégie concrète et réaliste devra être soumise aux autorités.
La Rédaction de SenCafeActu
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