
Le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, a salué l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les violences politiques qui ont secoué le Sénégal entre 2021 et 2024, causant au moins 80 morts. Dans un entretien avec L’Observateur, il a révélé que 65 plaintes ont déjà été déposées par des victimes ou leurs proches, avec l’appui d’avocats mandatés par Amnesty, la Raddho et la Lsdh. Ces plaintes concernent plusieurs juridictions à travers le pays, notamment à Dakar, Ziguinchor, Saint-Louis, Kolda et Sédhiou.
Pour Seydi Gassama, cette décision traduit la volonté des autorités de rompre avec l’impunité et de faire toute la lumière sur les exactions commises. Il a toutefois souligné l’importance de garantir l’indépendance du travail judiciaire, tout en appelant les familles des victimes à faire preuve de confiance et de vigilance. Excluant toute consultation préalable d’Amnesty, il a néanmoins salué l’abrogation de la loi d’amnistie de mars 2024, qui, selon lui, bloquait toute avancée. « Rien ne devrait entraver ces enquêtes », a-t-il conclu, confiant dans la suite du processus et déterminé à soutenir les victimes jusqu’à la manifestation de la vérité.
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