
L’Hôpital général Idrissa Pouye (Hogip) de Grand Yoff est techniquement prêt à réaliser sa première greffe rénale, mais attend toujours un engagement financier de l’État pour lancer l’opération. L’établissement a obtenu son accréditation en mai 2024, après avoir satisfait aux exigences du Comité national de don d’organes et de transplantation. « Tout est en place, sauf le financement », alerte le Dr Issa Labou, coordonnateur médical du comité de transplantation, qui estime à 16 millions FCFA le coût moyen d’une greffe, un montant inabordable pour la majorité des patients dialysés.
Malgré les investissements propres déjà engagés par l’hôpital pour former les équipes, moderniser les infrastructures et acquérir du matériel, l’acte médical lui-même reste hors de portée sans un soutien public. Deux équipes complètes ont été formées à l’étranger, notamment en France et en Tunisie, et sont prêtes à intervenir. Toutefois, le Dr Labou insiste sur l’importance d’un approvisionnement constant en médicaments immunosuppresseurs, indispensables à la réussite de la greffe. Il appelle ainsi les autorités à assumer cette mission de santé publique pour rendre accessible une transplantation pérenne et équitable à tous les malades du rein.
Les commentaires sont fermés.