
Clôturée ce vendredi, la 4e édition de la Semaine Énergie-Climat, organisée par Enda Énergie, a réuni à Dakar des acteurs de la société civile, des parlementaires et des ONG autour d’un objectif commun : une réponse concertée à la crise climatique. Bien que peu émettrice de gaz à effet de serre, l’Afrique reste en première ligne des impacts du dérèglement climatique. Les participants ont appelé à un renforcement de la coopération internationale, insistant sur le paiement de la dette écologique par les pays historiquement pollueurs. Pour Sokhna Dié Ka, de l’organisation Natural Justice, cette lutte passe par l’implication active des communautés locales et une approche centrée sur les droits humains. « Le cœur du combat, c’est de réinventer nos territoires », a-t-elle déclaré, plaidant pour une mobilisation collective autour de l’adaptation et de la résilience.
Présent à la rencontre, le député sénégalais Samba Dang a souligné l’importance d’un cadre légal rigoureux pour faire respecter les engagements environnementaux, tout en dénonçant les contradictions entre principes constitutionnels et pratiques d’exploitation des ressources. Il a insisté sur la nécessité d’une synergie entre les pouvoirs publics, la société civile et les institutions internationales afin de faire entendre la voix de l’Afrique. Tous les intervenants ont convergé vers un plaidoyer fort pour une justice climatique concrète, estimant que le soutien financier mondial — estimé à 1 300 milliards de dollars par an — n’est pas un choix, mais une obligation morale pour garantir un avenir juste, équitable et durable pour le continent.
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