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Top 5 du 22 juillet 2025

1- Haute Cour de Justice : Ismaïla Madior Fall confronté à son accusateur, la défense demande la levée du bracelet électronique

L’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a comparu ce lundi devant la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice pour une confrontation clé avec Cheikh Guèye, à l’origine des accusations contre lui. L’audience a permis de confronter leurs versions autour d’une somme de 50 millions de francs CFA. Cheikh Guèye, entendu en qualité de témoin, a affirmé qu’il s’agissait d’un prêt consenti à l’ex-Garde des Sceaux, réfutant toute tentative de corruption. De son côté, Ismaïla Madior Fall a soutenu qu’il considérait la somme comme une donation qu’il avait refusée en la restituant immédiatement.

Cette étape intervient alors que ses avocats multiplient les démarches pour un assouplissement des mesures de contrôle judiciaire. Ils ont introduit une requête pour la levée du placement sous bracelet électronique et la fin de l’assignation à résidence de leur client. La commission d’instruction devrait se prononcer dans les prochains jours sur cette demande, dans une affaire qui continue de secouer le paysage judiciaire sénégalais. Pour rappel, Ismaïla Madior Fall est sous surveillance électronique depuis le 20 mai 2025, dans le cadre d’une enquête liée à l’attribution d’un marché public pour des bracelets électroniques.

2- Affaire “Kocc Barma” : Un réseau de chantage sexuel démantelé, plus de 4 000 contenus intimes et 93 millions F CFA saisis

L’arrestation d’El Hadji Babacar Dioum, fils de l’homme d’affaires Cheikh Tall Dioum, a levé le voile sur un vaste réseau de chantage sexuel et d’extorsion. Selon les révélations du journal Libération, les enquêteurs ont découvert dans son MacBook Pro plus de 9000 fichiers, dont 4191 vidéos et photos compromettantes de futures victimes. Ces contenus étaient soigneusement classés, avec des dossiers intitulés “Paid no to publish” recensant les noms de ceux qui auraient versé des sommes pour éviter la diffusion de leurs sextapes. Certaines victimes auraient payé jusqu’à 2 millions F CFA, voire 9 668 euros, pour leur silence.

L’exploitation du matériel saisi a également permis d’identifier des transactions suspectes totalisant plus de 93 millions F CFA, renforçant les soupçons de blanchiment d’argent. L’affaire, qui aurait duré près de huit ans, secoue l’opinion publique par son ampleur et le profil de ses victimes. Déféré au parquet lundi, El Hadji Babacar Dioum devra répondre de plusieurs chefs d’accusation, dont chantage, extorsion et blanchiment, dans une procédure qui s’annonce retentissante.

3- Discours haineux : La CNDH alerte sur les risques de déstabilisation du Sénégal

À DÉCOUVRIR

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) tire la sonnette d’alarme face à la montée inquiétante des discours haineux, des dérives verbales et des comportements extrémistes qui menacent la cohésion sociale au Sénégal. Dans un communiqué rendu public, l’institution dirigée par Amsatou Sow Sidibé évoque une atmosphère socio-politique délétère susceptible de fragiliser durablement le pays si aucune mesure n’est prise.

Attachée aux valeurs de paix et de respect des droits humains, la CNDH appelle solennellement les citoyens, les responsables politiques, les leaders d’opinion et la société civile à faire preuve de responsabilité. Elle exhorte tous les acteurs à œuvrer ensemble pour préserver la stabilité nationale, garantir un climat démocratique apaisé et soutenir les principes de l’État de droit et du développement durable.

4- Blocage à la mairie de Dakar : « Aucune élection sans décision de la Cour suprême », avertit Bassirou Samb

Invité de l’émission Salam Sénégal, Bassirou Samb, adjoint au maire de Dakar et membre de la coalition Taxawu Sénégal, a clarifié la situation autour de la mairie, après la déclaration de démission de Barthélemy Dias par le préfet. Selon lui, aucune élection ne peut être envisagée tant que le recours introduit par l’ancien édile devant la Cour suprême n’a pas été tranché. « La mairie est régie par des chartes que nous appliquons à la lettre. Organiser une élection dans ce contexte ne relève ni de nos prérogatives ni automatiquement de celles du préfet », a-t-il affirmé.

Face aux appels à la mise en place d’une délégation spéciale, Bassirou Samb a opposé une fin de non-recevoir, arguant que le conseil municipal fonctionne normalement et qu’aucun blocage institutionnel ne justifie une telle mesure. Rappelant les articles 137 et 138 du Code général des collectivités territoriales, il a insisté sur le fait que le premier adjoint assure la suppléance avec plénitude de pouvoirs en attendant la décision judiciaire. Selon lui, seule une confirmation de la Cour suprême suivie d’un décret présidentiel pourrait acter la révocation de Barthélemy Dias.

5- Kédougou : 163 cas de tuberculose et dix décès enregistrés en 2024

La région de Kédougou fait face à une situation préoccupante avec 163 cas de tuberculose recensés en 2024, toutes formes confondues, selon Khady Ndao, point focal de la maladie à la Direction régionale de la santé. Dix décès liés à la forme chronique ont été signalés, et le taux de réussite thérapeutique reste faible, à seulement 68 %. Plus inquiétant encore, 69 % des patients ont interrompu leur traitement, compromettant les efforts de lutte contre la maladie.

En marge de la journée régionale de lutte contre la tuberculose, Mme Ndao a tiré la sonnette d’alarme sur l’impact de la maladie auprès des populations les plus vulnérables. Les orpailleurs, les jeunes, les habitants des zones rurales et les personnes vivant avec le VIH figurent parmi les groupes les plus touchés. Elle a appelé à renforcer la sensibilisation et l’accompagnement communautaire pour inverser cette tendance.

La Rédaction de SenCafeActu

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