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SenCaféActu du 11 Juillet 2025

1- Sénégal : Ousmane Sonko alerte sur un « problème d’autorité » et interpelle le président Diomaye Faye

Lors de l’installation du Conseil national de son parti, PASTEF, ce jeudi soir, le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu un discours sans détour, critiquant ouvertement la gestion du pouvoir et évoquant un « profond problème d’autorité » au sommet de l’État.

« Le Sénégal n’a pas de problème majeur, hormis un problème d’autorité. S’ils ne savent pas gouverner, qu’ils me laissent faire », a-t-il lancé devant les cadres de PASTEF, dans un ton révélateur des tensions croissantes entre lui et le président Bassirou Diomaye Faye.

Bien qu’il ait réaffirmé son amitié et sa loyauté envers le chef de l’État, Sonko a déploré l’absence de mesures fermes face à certaines dérives. « Je suis allé le voir. Il a le pouvoir de stopper ce qui se passe, mais il ne l’a pas encore fait. À sa place, les choses seraient différentes », a-t-il affirmé, laissant transparaître un profond désaccord sur la gouvernance.

Refusant qu’on le présente en adversaire du président, il a averti : « Ceux qui veulent me faire passer pour le méchant et lui pour le bon se trompent. » Exaspéré par ce qu’il considère comme des obstacles à son action à la primature, Sonko a ajouté : « Qu’on me laisse gouverner ! Les choses changeront, car je ne tolère pas l’injustice. »

Face aux rumeurs de démission, il a clarifié sa position : « Je ne démissionnerai pas. Mais si le président estime que je ne peux plus être Premier ministre, qu’il me révoque. Je retournerai siéger à l’Assemblée nationale. »

Enfin, Sonko a dénoncé un traitement inéquitable entre sa personne et le président face aux critiques : « Ceux qui m’attaquent restent impunis. Mais quand il s’agit du président, des instructions tombent. Ensuite, on m’accuse d’être à l’origine de tout cela. »

2- Activités de promotion des LGBTQI : Le Sénégal met en garde les ambassades et organisations internationales

Le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a exprimé, ce jeudi, son opposition ferme à un projet de projection de film et de débats sur les questions LGBTQI, prévu à Dakar par l’Ambassade des Pays-Bas en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.

Dans un communiqué officiel, les autorités sénégalaises indiquent que l’événement devait se tenir dans les locaux du Bureau régional du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme. Elles rappellent à cet égard que toutes les activités organisées par les missions diplomatiques, les organisations internationales ou non gouvernementales opérant sur le territoire national doivent respecter « les lois, règlements et valeurs fondamentales de la République ».

Le gouvernement a réitéré son refus de « toute forme de propagande ou de promotion du phénomène LGBTQI » au Sénégal, une position qui, selon le ministère, a été « clairement et maintes fois affirmée par les plus hautes autorités de l’État ».

Enfin, le communiqué avertit que toute initiative allant à l’encontre de cette ligne pourrait entraîner des mesures appropriées à l’encontre des organisateurs et participants, quels que soient leur statut ou leur nationalité, conformément aux dispositions légales en vigueur.

3- Renforcement des liens parlementaires : El Malick Ndiaye plaide pour une coopération lucide et équilibrée avec la France

À l’occasion de la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui se tient à Paris depuis le 9 juillet, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, a eu des échanges de haut niveau avec Gérard Larcher, président du Sénat français, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale française.

À DÉCOUVRIR

Ces rencontres ont permis d’explorer des enjeux majeurs : le renforcement des relations parlementaires entre Dakar et Paris, la sécurité en Afrique, la crise humanitaire à Gaza, ainsi que la nécessité d’assumer avec lucidité et courage l’histoire partagée entre le Sénégal et la France.

« Il est essentiel de revisiter ensemble notre histoire, pour panser les blessures du passé et bâtir un avenir ancré dans la vérité et la réconciliation », a affirmé El Malick Ndiaye, évoquant notamment la mémoire du massacre de Thiaroye, épisode marquant de l’histoire coloniale.

Les discussions ont aussi souligné le rôle clé du dialogue parlementaire dans la consolidation de la démocratie, la promotion de la paix durable et l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).

Les trois responsables ont réitéré leur volonté commune de construire une coopération fondée sur le respect mutuel, la réciprocité et la prise en compte des aspirations des peuples qu’ils représentent.

En tant que vice-président de l’APF, El Malick Ndiaye joue un rôle central dans cette organisation qui fédère les Parlements de l’espace francophone autour des valeurs de démocratie, de solidarité et de dialogue interculturel.

4- L’UE débloque plus de 6 milliards FCFA pour soutenir l’armée sénégalaise

L’Union européenne (UE) a adopté, mercredi, une première mesure d’assistance de 6,56 milliards FCFA (10 millions d’euros) sur trois ans, en faveur des Forces armées sénégalaises, dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix (FEP), selon une source officielle.

Ce soutien vise à « renforcer les capacités des forces armées sénégalaises à défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays, tout en protégeant les populations civiles contre les agressions internes et externes », indique le Conseil européen.

L’aide comprend des équipements non létaux et des infrastructures opérationnelles dans plusieurs domaines stratégiques : surveillance terrestre et fluviale de jour comme de nuit, collecte de renseignements et protection des troupes.

Créée en mars 2021, la Facilité européenne pour la paix permet à l’UE de financer des actions militaires en soutien aux États tiers et organisations régionales, dans le but de prévenir les conflits et de renforcer la sécurité internationale.

5- Le CICES dévoile un ambitieux projet de “Cité des affaires” pour faire de Dakar un hub économique

Le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), Justin Correa, a présenté jeudi un projet de grande envergure baptisé “Cité des affaires”, visant à transformer cette plateforme de rencontres en un véritable hub économique et commercial de dimension internationale.

« Le CICES veut investir dans la modernisation de son site actuel et construire une infrastructure entièrement nouvelle : la Cité des affaires du CICES », a déclaré M. Correa lors de la conférence de presse annuelle de l’institution.

Le projet prévoit la réhabilitation des installations existantes et l’édification d’un complexe futuriste comprenant une tour de 60 étages, des espaces d’exposition, des bureaux, des appartements, un parc d’attractions, un musée, une salle de conférence de 500 places, ainsi qu’un hôtel pour répondre à la demande croissante en hébergement d’affaires.

Justin Correa a souligné l’urgence pour le Sénégal de se doter d’infrastructures modernes et adaptées aux exigences du commerce et de l’économie mondiale. « Nous disposons de 20 hectares en plein cœur de Dakar. Il est temps de valoriser cet espace et de repositionner le CICES au centre des grandes dynamiques économiques », a-t-il insisté.

La Rédaction de SenCafeActu

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