1- Rencontre avec Trump : Cheikh Tidiane Gadio met en garde contre le piège d’un bilatéralisme désorganisé
Cheikh Tidiane Gadio exprime de vives réserves à propos de la rencontre imminente entre les États-Unis et cinq pays africains, dont le Sénégal. Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, il est inapproprié de qualifier cet événement de « sommet Afrique–États-Unis », puisque seuls cinq États sur 54 y participent : le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Gabon.
« Ce n’est pas un sommet africain, mais un cercle restreint de pays atlantiques, sélectionnés selon des logiques géopolitiques précises », analyse-t-il. Gadio alerte sur le risque d’un dialogue bilatéral fragmenté, où chaque chef d’État serait reçu individuellement par Donald Trump, ce qui, selon lui, réduirait la portée stratégique de la rencontre.
« L’Afrique ne peut plus se permettre d’avancer en ordre dispersé. Cette tendance à la chevauchée solitaire nous fragilise », déplore-t-il. Il dénonce également une certaine condescendance dans la tenue de ce type de réunions, où des dirigeants africains sont parfois publiquement interrogés « comme des élèves face à un professeur ».
Pour Gadio, il est crucial que les responsables africains s’accordent sur une position commune et exigent des objectifs clairs avant toute rencontre. « Face à un partenaire aussi imprévisible et transactionnel que Trump, il faut une ligne commune, réfléchie et solide », insiste-t-il.
2- Crise dans la justice : L’Entente SYTJUST–UNTJ appelle Diomaye et Sonko à intervenir
Face à l’impasse qui paralyse les Cours et Tribunaux, l’Entente SYTJUST–UNTJ en appelle à l’arbitrage direct du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko. Elle les exhorte à « se saisir personnellement du dossier pour trancher en toute impartialité et permettre l’émergence de la vérité ».
Les travailleurs de la justice se disent toutefois ouverts au dialogue avec le gouvernement. « Fidèle à son sens des responsabilités et à son attachement à l’État de droit, l’Entente reste disposée à répondre à toute nouvelle invitation des autorités, qu’elle émane du ministre de la Fonction publique ou de celui de la Justice », précise leur communiqué.
Cependant, l’organisation syndicale n’a pas caché sa « profonde préoccupation » face aux récentes déclarations du ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, tenues lors d’une émission télévisée.
Selon l’Entente, ces propos révèlent « un mépris manifeste de la réalité des faits à l’origine de la crise et une lecture trop rigide des textes réglementaires, fondée sur une approche technocratique déconnectée des impératifs de paix sociale et de stabilité institutionnelle ». Elle accuse également le ministre de s’être « aligné sur une frange de l’administration de la Fonction publique qui, de façon systématique, s’oppose à la mise en œuvre des acquis statutaires des travailleurs de la justice en invoquant des interprétations restrictives des textes légaux ».
3- Terrorisme au Sahel : Cheikh Tidiane Gadio plaide pour une riposte régionale unie
Face à la montée en puissance du terrorisme dans la région sahélienne, Cheikh Tidiane Gadio tire la sonnette d’alarme. Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères, un « califat islamique du Sahel » est en gestation, et les États de la zone risquent l’effondrement s’ils ne réagissent pas de manière rapide et collective.
Pour Dr. Gadio, la CEDEAO, bien que réduite à 370 millions d’habitants après les retraits du Mali, du Burkina Faso et du Niger, conserve un poids stratégique considérable. Il recommande d’élargir la coopération sécuritaire à des pays comme le Maroc, la Mauritanie et le Tchad, afin de bâtir une stratégie capable de contenir une menace désormais à l’échelle du continent.
« L’État islamique cherche un accès à la mer et progresse vers le Bénin. Le Sénégal ne peut plus se permettre l’illusion de la distance », prévient-il.
L’ancien chef de la diplomatie souligne que les groupes jihadistes étendent leur présence du nord du Mali jusqu’au Mozambique, en passant par le Nigeria, le Cameroun et le Burkina Faso. Le Sénégal, frontalier du Mali, se trouve directement exposé, en particulier dans les zones de Kidira et Bakel, proches de Kayes, théâtre d’attaques récentes.
4- Justice sénégalaise : Me Massokhna Kane dénonce les dysfonctionnements et les grèves à répétition
Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, Me Massokhna Kane, avocat expérimenté et président de SOS Consommateurs, a dressé un constat sévère sur l’état de la justice au Sénégal. Fort de ses 45 années de carrière, il a pointé du doigt les nombreux dysfonctionnements qui minent le système judiciaire, tout en fustigeant les grèves récurrentes du personnel.
« La justice est un problème majeur dans ce pays, et cela ne date pas d’aujourd’hui », a-t-il affirmé. Me Kane n’a pas hésité à critiquer certains magistrats, accusant une partie d’entre eux de manquements graves : « Il y a ceux qui font correctement leur travail, mais aussi ceux qui ne le font pas, et il faut le dire. »
Sur la question des grèves, le président de SOS Consommateurs s’est montré catégorique. Selon lui, ces arrêts de travail, qui paralysent les services judiciaires, pénalisent lourdement les citoyens. « Trop, c’est trop ! Les usagers parcourent des kilomètres pour des démarches administratives, mais trouvent les bureaux fermés. Ce n’est pas acceptable. Le service public doit être assuré en permanence, au moins un service minimum. »
Me Kane a également critiqué la perception de salaires en période de grève, estimant que « les deniers publics doivent rémunérer un service rendu. Ceux qui ne travaillent pas ne devraient pas être payés. »
Tout en reconnaissant la légitimité de certaines revendications, il appelle au dialogue. « J’ai appris que neuf des dix points de revendication ont déjà été satisfaits. Il reste le reclassement. Ils doivent poursuivre les discussions tout en maintenant le service. Le droit de grève est garanti par la Constitution, mais il est aussi encadré. »
5- CAN Féminine 2025 : Le Sénégal frappe fort et écrase la RDC (4-0)
Pour son entrée en lice à la CAN Féminine 2025, le Sénégal a brillé. Ce dimanche à Mohammedia, les Lionnes ont surclassé la République démocratique du Congo (4-0), s’offrant une victoire éclatante dès la première mi-temps.
Capitaine en l’absence de Korka Fall, Mama Diop a montré la voie en ouvrant le score d’un superbe lobe dès la 5ᵉ minute. À la 14ᵉ, Nguénar Ndiaye double la mise en exploitant un long dégagement d’Adji Ndiaye. Intenables, les Sénégalaises poursuivent leur festival : Mama Diop signe un doublé historique à la 23ᵉ et Nguénar Ndiaye en fait autant avant la pause (41ᵉ).
La RDC, dépassée, n’a que rarement inquiété les Lionnes, hormis un coup franc dangereux dès la 3ᵉ minute, bien géré par la gardienne sénégalaise. Pour le reste, les joueuses de Mame Moussa Cissé ont maîtrisé le jeu de bout en bout.
Grâce à ce succès et au nul entre le Maroc et la Zambie (0-0), le Sénégal prend seul la tête du groupe A. Une entrée en matière parfaite qui booste les ambitions des Lionnes dans cette compétition.
La Rédaction de SenCafeActu
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