Face aux débats sur l’orientation de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères, invite à recentrer la politique extérieure du pays sur ses fondamentaux. S’il reconnaît des « erreurs évitables » dans la gestion actuelle, il estime que rien n’est perdu pour rétablir l’exemplarité historique de la diplomatie sénégalaise.
Pour Gadio, la politique étrangère doit rester l’apanage du chef de l’État, appuyé par un ministère expérimenté qui a fait la réputation du Sénégal depuis 1960. Il appelle à un « souverainisme africain solidaire », dépassant les logiques nationales étroites au profit d’une approche collective, notamment en Afrique de l’Ouest.
Alertant sur les effets d’une communication confuse, il souligne la nécessité de rassurer les partenaires internationaux et de clarifier les positions du Sénégal. Sur la coopération militaire avec la France, il plaide pour un partenariat « rénové, clair et pragmatique » où Dakar conserve son autonomie tout en tirant parti des synergies opérationnelles.
Gadio rejette toute thèse complotiste contre le Sénégal et exhorte à assumer pleinement les responsabilités nationales. Pour lui, l’avenir du pays s’inscrit dans une perspective panafricaine, nourrie par des alliances stratégiques et une diplomatie cohérente.
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