1- Trois morts après des interventions policières : Diomaye Faye promet vérité et justice
À son retour de la Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, le président Bassirou Diomaye Faye a réagi aux drames qui secouent le pays. Trois personnes ont perdu la vie – deux à Cambérène et une à Rosso – lors d’interventions de la police, suscitant une vive indignation au sein de l’opinion publique. Les forces de l’ordre sont directement mises en cause dans ces deux incidents distincts.
Le chef de l’État s’est exprimé avec fermeté : « Une intervention policière ne doit jamais entraîner la mort. Que des citoyens périssent lors d’opérations de maintien de l’ordre ne peut devenir une banalité », a-t-il martelé. Il a assuré que les enquêtes en cours seront conduites « en toute impartialité » afin de situer les responsabilités, « à tous les niveaux ». Et de prévenir : « Les sanctions nécessaires seront appliquées avec toute la rigueur et la froideur qu’impose la situation. »
Visiblement affecté, le président a confié avoir visionné des images des deux interventions qu’il a jugées « insoutenables et inacceptables ». Il a rappelé l’impératif absolu de protéger l’intégrité physique des citoyens, même dans les contextes les plus tendus.
Cette déclaration intervient alors que la tension reste vive à Cambérène et Rosso. Les familles des victimes, soutenues par des habitants, exigent justice. Sur les réseaux sociaux et dans la société civile, les appels à une réforme en profondeur des pratiques policières se font de plus en plus pressants.
2- Meurtre de Lamine Diallo : Le suspect avoue un geste fatal après une dispute
L’enquête sur la mort de Lamine Diallo, étudiant de 20 ans et jeune talent révélé lors de l’édition 2023 de l’émission Sen Petit Gallé sur TFM, a connu un tournant décisif. Le principal suspect, A. Fall, également étudiant, a été interpellé par les policiers du commissariat de la Médina.
Selon des sources proches du dossier, A. Fall a reconnu les faits lors de son audition. D’après le procès-verbal, une altercation aurait éclaté dans leur chambre de la rue 22 prolongée, à Fass. « Lamine Diallo m’a caressé alors que nous étions dans la chambre. J’ai rejeté cet acte que j’ai perçu comme contraire aux bonnes mœurs. La dispute a dégénéré en bagarre », a déclaré le suspect aux enquêteurs.
Au cours de l’affrontement, A. Fall aurait poignardé Lamine Diallo à l’aine gauche. Gravement blessé, le jeune artiste a succombé à une hémorragie après son évacuation à l’hôpital Abass Ndao.
Le suspect est actuellement en garde à vue pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Il sera présenté à la justice dans les prochains jours.
3- Bassirou Diomaye Faye plaide à Séville pour une réforme équitable de la dette souveraine
En visite à Séville (Espagne) pour la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a co-présidé, ce mercredi 2 juillet 2025, une table ronde de haut niveau dédiée à la dette souveraine, aux côtés du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez.
S’adressant à un auditoire composé de chefs d’État, de responsables d’institutions financières internationales et de représentants de la société civile, le président Faye a livré un message sans ambiguïté :
« L’architecture actuelle de la dette est inadaptée. Elle demeure inéquitable et souvent déconnectée des réalités de nos économies et de nos priorités, qu’il s’agisse d’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau ou à une alimentation saine et suffisante. »
Appelant à une réforme profonde de la gouvernance mondiale de la dette, il a insisté sur la nécessité d’instaurer des principes de justice, d’équité et de transparence. Il a également plaidé pour une révision des critères des agences de notation, régulièrement accusées de défavoriser les pays du Sud.
Dans un contexte international marqué par des crises multiples – climatiques, sanitaires et économiques – Bassirou Diomaye Faye a proposé l’adoption de « clauses de suspension automatique » de la dette en cas de choc majeur. Une mesure de solidarité, selon lui, qui permettrait aux États concernés de concentrer leurs ressources sur la gestion des urgences.
4- Dr Baba Soumaré nommé directeur général adjoint de l’OMSA : L’excellence sénégalaise célébrée à l’échelle mondiale
Le Sénégal renforce son empreinte sur la scène internationale en matière de santé et de gouvernance vétérinaire. Le Dr Baba Soumaré vient d’être nommé directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), une distinction saluée comme un symbole de l’expertise sénégalaise.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, n’a pas tardé à réagir. Sur le réseau social X, il a exprimé une « fierté immense », estimant que cette nomination récompense « plus de 25 ans d’engagement exemplaire » du Dr Soumaré en faveur de la santé animale, de la santé publique vétérinaire et de la lutte contre les pandémies émergentes. Il a également rappelé son rôle majeur dans la promotion de l’approche intégrée « Une seule santé ».
Cette annonce intervient dans un contexte de reconnaissance internationale accrue pour le Sénégal. Quelques jours plus tôt, le Dr Mabouba Diagne lui-même accédait à la présidence de la 44ᵉ Conférence de la FAO, lors de la célébration du 80ᵉ anniversaire de l’organisation onusienne, le 28 juin dernier. Ces deux événements illustrent l’influence grandissante du pays au sein des grandes institutions mondiales liées à l’alimentation, à l’agriculture et à la santé animale.
5- Justice : L’Entente SYTJUST–UNTJ maintient sa grève après une rencontre infructueuse avec le ministre
L’Entente SYTJUST–UNTJ appelle les travailleurs de la justice à observer une grève de 48 heures les jeudi 3 et vendredi 4 juillet 2025. Cette décision intervient après une réunion, le 1ᵉʳ juillet, avec le ministre de la Fonction publique et le président du Haut Conseil du Dialogue Social, qui n’a débouché sur aucun compromis.
Dans un communiqué, l’Entente déplore l’absence de « propositions concrètes » de la part du gouvernement pour résoudre une crise qui, selon elle, dure depuis plusieurs années. Les syndicats pointent du doigt les services du ministère, accusés de bloquer toute avancée par une « lecture erronée des textes ».
Face à ce qu’elle qualifie d’« énième affront », l’Entente appelle les agents des juridictions et services concernés à rester « mobilisés et résilients » pour défendre leur honneur. Tout en réaffirmant son attachement au dialogue social, elle insiste sur la nécessité d’un « échange sincère autour de solutions concrètes » afin d’apaiser le climat social dans le secteur.
La Rédaction de SenCafeActu
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