1- Iran–Israël : un cessez-le-feu précaire relance l’espoir d’un retour aux négociations nucléaires

Un cessez-le-feu fragile est entré en vigueur ce mardi 24 juin entre l’Iran et Israël, mettant un terme à douze jours de guerre intense ayant impliqué des frappes aériennes, des missiles et des pertes humaines considérables. Donald Trump, médiateur clé du conflit, a salué un « cessez-le-feu complet et total », tandis que le Qatar a joué un rôle discret mais décisif en persuadant Téhéran d’accepter la trêve. Malgré l’apaisement apparent, les tensions restent vives, l’armée israélienne ayant affirmé que la campagne contre l’Iran entrait dans « un nouveau chapitre ».
Téhéran, bombardé par les États-Unis sur plusieurs sites nucléaires en soutien à Israël, revendique une « victoire » et réaffirme son droit inaliénable à un programme nucléaire civil. Le président iranien Massoud Pezeshkian s’est dit prêt à reprendre les discussions avec Washington, tout en rejetant les accusations de visée militaire de son programme. La République islamique, bien qu’ayant subi de lourdes pertes civiles, maintient une posture de fermeté et de résistance, sans pour autant exclure la voie diplomatique.
Du côté israélien, les autorités assurent avoir atteint leurs objectifs militaires tout en signalant une re-priorisation de l’effort militaire vers Gaza. La population, épuisée par les sirènes et les attaques, espère que cette trêve tiendra. Pendant ce temps, l’Agence internationale de l’énergie atomique réclame un accès aux sites iraniens pour évaluer les dégâts, tandis que des experts soulignent que les représailles iraniennes ont été calibrées pour éviter toute escalade directe avec les États-Unis. Mais cette accalmie est-elle le prélude à une véritable paix durable ou simplement une pause avant un nouvel embrasement ?
2- Guy Marius Sagna fustige l’achat de véhicules pour les députés : « Une insulte à la précarité des Sénégalais »
Invité de l’émission Gane Gui sur Radio Sénégal, le député de Pastef, Guy Marius Sagna, a vivement dénoncé l’achat de nouveaux véhicules pour les membres de la 15e législature. Selon lui, cette décision, prise sans aucune concertation, illustre un profond décalage entre les priorités des dirigeants et la réalité économique du pays. Il pointe du doigt l’opacité du processus et affirme n’avoir été ni informé ni consulté, tout comme plusieurs de ses collègues parlementaires.
Engagé de longue date pour la transparence et la justice sociale, Sagna rappelle avoir interpellé le gouvernement dès janvier 2025 pour exiger une réglementation stricte des acquisitions de véhicules officiels. Dans un contexte de crise sociale, il juge cet achat indécent et irresponsable, soulignant que le Sénégal figure parmi les pays les plus pauvres du monde : « On ne peut pas vivre dans la misère et rouler dans le luxe. »
3- Vacance à la tête de Dakar : un conseiller municipal somme le préfet d’organiser l’élection d’un nouveau maire
Le conseiller municipal de Dakar, Pape Alioune Gning, a interpellé le préfet du département dans une lettre officielle, réclamant la tenue urgente d’une élection pour désigner un nouveau maire de la capitale. Il rappelle que la destitution de l’ancien édile, survenue fin 2024 conformément aux dispositions du code électoral, visait à rétablir la légalité. Toutefois, il s’inquiète de la durée anormalement longue de l’intérim en cours, qu’il qualifie de « situation incongrue » menaçant le bon fonctionnement de la municipalité.
Six mois après cette décision, Gning dénonce un intérim devenu une règle de fait, et accuse les autorités administratives de passivité. Il exhorte le préfet à « mettre fin à cette illégalité permanente » en convoquant sans délai une élection municipale, afin de restaurer pleinement l’ordre républicain et institutionnel à la tête de la ville de Dakar.
4- Massacre de Thiaroye : le fils d’un tirailleur sénégalais porte plainte contre la France pour « recel de cadavre »
Plus de 80 ans après le massacre de Thiaroye, Biram Senghor, fils de Mbap Senghor, l’un des tirailleurs sénégalais tués le 1er décembre 1944 pour avoir réclamé sa solde, a déposé plainte contre X et contre l’État français devant le tribunal judiciaire de Paris. Cette action judiciaire intervient sept mois après que la France a officiellement reconnu la responsabilité de l’armée coloniale dans l’assassinat de six tirailleurs, dont faisait partie son père. À 86 ans, Biram Senghor, ancien gendarme, dénonce une injustice historique et exige le rapatriement du corps de son père pour lui offrir enfin des funérailles dignes.
Son avocat, Me Mbaye Dieng, dénonce une volonté persistante de dissimuler la vérité, pointant le refus d’accès aux archives et l’absence de localisation des dépouilles. Le décès de Mbap Senghor, autrefois qualifié de « désertion » par les autorités françaises, avait été révisé après des décennies de lutte. Aujourd’hui, la famille refuse de croire à l’ignorance officielle sur l’emplacement des corps. « Pourquoi M. Senghor devrait croire que personne ne sait où se trouve la dépouille de son père ? », questionne l’avocat, mettant en doute la sincérité du discours de l’État français.
5- COPERA 2025 : Dakar accueille les garants de la tradition pour une Renaissance Africaine ancrée et unie
Du 26 au 28 juin, Dakar sera l’épicentre du panafricanisme culturel et politique en accueillant le Colloque des Peuples pour la Renaissance Africaine (COPERA 2025) au pied du Monument de la Renaissance Africaine. Cet événement majeur réunira plus de 176 autorités traditionnelles, chefferies coutumières et experts venus de tout le continent pour réfléchir au rôle essentiel des institutions traditionnelles dans les dynamiques contemporaines. Placé sous le thème de la valorisation des structures politiques et sociales africaines, le colloque entend conjuguer modernité et héritage ancestral.
Organisé par le Conseil National des Notables Lébous en partenariat avec le Conseil Africain de la Gouvernance Traditionnelle (AIGC), le COPERA 2025 vise à reconnaître et renforcer la place des autorités coutumières comme piliers de la paix, de la gouvernance et de la cohésion sociale. Il s’inscrit dans une volonté affirmée de promouvoir un engagement panafricain fondé sur les réalités locales, les savoirs endogènes et la mémoire collective, dans un esprit de renaissance et d’unité africaine.
La Rédaction de SenCaféActu
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