Réplique de Jean Michel Sène aux accusations de Thierno Alassane Sall : « Il s’agit d’une campagne de désinformation »
Le Directeur général de l’Agence sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), Jean Michel Sène, a vigoureusement répondu ce jeudi 19 juin aux accusations portées contre lui par le député Thierno Alassane Sall. Intervenant depuis l’Afrique du Sud, ce dernier avait mis en cause la gestion du contrat d’électrification attribué à l’entreprise espagnole AEE Power.
M. Sène dénonce une « campagne de désinformation » et assure que « toutes les procédures ont été scrupuleusement respectées, conformément au Code des marchés publics ».
Au cœur de la polémique : la régularité des garanties liées à ce marché. Thierno Alassane Sall soutient que les garanties ont été émises après le versement de l’avance de démarrage, ce que réfute fermement le Directeur général de l’ASER. Ce dernier précise que le contrat prévoit trois types de garanties : une garantie d’avance (20 %), une garantie de restitution d’avance et une garantie de bonne exécution représentant 5 % du montant total.
Jean Michel Sène affirme que ces garanties ont été émises dans les délais réglementaires, avec des primes dûment versées. Il souligne que, selon les contrats d’assurance signés entre l’ASER et AEE Power, les garanties prennent effet à compter de la réception des 56 millions d’euros (environ 3 673 milliards de FCFA) par l’entreprise.
Le DG de l’ASER accuse par ailleurs Thierno Alassane Sall de confondre les rôles dans les contrats d’assurance : « Le souscripteur, c’est AEE Power, mais le bénéficiaire des garanties, c’est l’ASER, car c’est elle qui assume le risque financier en versant les avances. »
Pour étayer ses propos, il s’appuie sur une circulaire de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) qui, en vertu de l’article 7 du Code CIMA, autorise un délai allant jusqu’à 180 jours pour l’émission des garanties dans les contrats impliquant un démembrement de l’État.
Enfin, Jean Michel Sène précise qu’il a lui-même suspendu les décaissements à son arrivée à la tête de l’ASER. Une avance de 40 % ayant été versée avant même le démarrage effectif du projet, ce qu’il a jugé contraire aux règles. Une renégociation des contrats a alors été entamée, conditionnant la reprise des financements à l’atteinte de seuils précis de travaux réalisés.
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