Réunis en point de presse ce mercredi à Dakar, les représentants de l’opposition ayant pris part au Dialogue national ont dressé un bilan nuancé de leur participation, soulignant à la fois leur attachement au processus et les nombreuses limites rencontrées. Ils ont insisté sur la nécessité urgente de mettre en place un comité de suivi inclusif pour assurer la mise en œuvre effective des consensus obtenus.
L’opposition justifie son implication par son engagement en faveur du dialogue, « pilier fondamental de la démocratie », malgré un climat politique qu’elle juge répressif. Elle dénonce « des arrestations arbitraires », « des violations répétées du droit de manifestation » et « des dérives verbales de certains responsables de l’État ». Selon ses membres, leur participation s’explique par la portée des enjeux abordés : « Les discussions et les débats sur des questions cruciales pour l’avenir du pays légitimaient pleinement notre présence. »
Des avancées… et des blocages
Les opposants se disent toutefois préoccupés par le manque de suites concrètes sur plusieurs revendications. Ils fustigent « l’absence de volonté du pouvoir à respecter les libertés constitutionnelles » et citent notamment « l’emprisonnement arbitraire du Président Moustapha Diakhaté » comme symptôme d’un recul démocratique.
Les rapports provisoires révèlent des résultats contrastés selon les commissions. Des « accords de principe » auraient été trouvés sur certains volets électoraux et institutionnels. En revanche, la commission sur la Démocratie, les Libertés et les Droits humains est qualifiée d’« échec », plombée par des divergences profondes.
Sur la réforme du système électoral, l’opposition plaide pour une refonte du mode de scrutin, dénonçant une distorsion de la représentativité. « Comment expliquer que 54 % des voix aux législatives se traduisent par plus de 80 % des sièges ? » interrogent-ils.
Enfin, les partis d’opposition appellent à des réformes institutionnelles plus claires, notamment en ce qui concerne les missions des organ
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