1- Le CDEPS alerte : la presse privée sénégalaise asphyxiée par le pouvoir

Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) sonne l’alarme face à ce qu’il qualifie d’acharnement de l’État contre la presse privée. Dans un communiqué publié à la suite d’un revers judiciaire infligé au ministre de la Communication par la Cour suprême, l’organisation dénonce une série de décisions jugées liberticides. Elle salue la suspension de l’arrêté ministériel interdisant la parution de plusieurs médias, y voyant une victoire pour la liberté d’expression et l’État de droit.
Le CDEPS accuse le nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye d’avoir plongé le secteur dans une crise profonde : suppressions de contrats publics, gel des subventions, hausse des coûts de diffusion, et licenciements massifs. Il appelle à une mobilisation nationale pour préserver l’indépendance de la presse, pilier de la démocratie sénégalaise, avant qu’il ne soit trop tard.
2- Programmes d’équité menacés : Maïmouna Dièye alerte sur l’urgence du financement
La ministre de la Femme et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a tiré la sonnette d’alarme mardi sur le manque de financements qui freine la mise en œuvre des projets d’équité territoriale et l’accès aux services sociaux pour les populations vulnérables. Elle s’exprimait lors de la session du comité de pilotage consacrée à l’évaluation des plans de travail et budgets 2024-2025. Elle a plaidé pour une diversification des sources de financement, notamment à travers les partenariats publics-privés.
Face aux tensions budgétaires actuelles, la ministre appelle à des stratégies innovantes et à une meilleure mutualisation des ressources. Elle a notamment saisi son collègue de l’Économie pour solliciter l’appui de l’Unité nationale d’appui aux PPP (UNAP). Ce cadre de suivi des programmes vise à renforcer la transparence et l’efficacité, dans l’optique d’un Sénégal équitable où aucun territoire ne serait oublié.
3- Justice en alerte : le SYTJUST déclenche une grève de 48 heures pour exiger le respect des engagements
Le climat social se dégrade dans le secteur judiciaire. Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a annoncé, ce mardi, une grève de 48 heures à compter du mercredi 18 juin 2025. Le syndicat dénonce l’inaction persistante des autorités face à des revendications jugées légitimes, notamment l’alignement de tous les greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement des agents des hiérarchies B et C avec au moins cinq ans d’ancienneté.
Après une trêve sociale de 14 mois observée dans l’espoir de solutions concrètes, le SYTJUST déplore un immobilisme préoccupant. Il accuse les autorités de manquer de volonté politique, les tenant responsables des perturbations à venir dans les services judiciaires. Tout en restant ouvert au dialogue, le syndicat affirme ne pas transiger sur les acquis statutaires de ses membres et leur dignité professionnelle.
4- Sécurité industrielle : la SAR renforce son dispositif de prévention et rassure les populations
Le directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR), Mamadou Abib Diop, a affirmé mardi l’efficacité du dispositif de sécurité de l’entreprise, rappelant qu’aucun incident majeur n’a été enregistré depuis sa création en 1961. Cette déclaration a été faite en marge d’un exercice de simulation de fuite de gaz impliquant plusieurs acteurs étatiques et sécuritaires. La SAR, classée site SEVESO, investit régulièrement dans des équipements de pointe pour prévenir tout risque industriel.
Avec plus de 1,8 milliard de francs CFA investis récemment dans des équipements de sécurité — camions de pompiers, barrage flottant, détecteurs de gaz et lance-monitors —, la société affirme faire de la sûreté une priorité absolue. En parallèle, elle mène des actions de sensibilisation via une fondation dédiée à l’environnement et à la gestion des risques. Un engagement que la SAR entend poursuivre pour garantir la protection des travailleurs, des installations et des populations riveraines.
5- Farba Ngom : son état de santé jugé incompatible avec la détention, ses avocats demandent sa libération
L’état de santé de Farba Ngom, en détention préventive, suscite une vive inquiétude parmi ses proches, ses avocats et les habitants de Matam. Souffrant de pathologies multiples, il devait effectuer des consultations médicales à l’étranger avant son incarcération. Depuis, son état se détériore, limitant ses interactions et nécessitant des soins fréquents à l’infirmerie.
Alertée par la défense, la justice a commandité une expertise médicale confiée au professeur Alassane Mbaye, qui a conclu à l’incompatibilité de sa condition avec la détention. Sur cette base, ses avocats ont introduit une demande de mise en liberté provisoire, estimant que l’humanité doit primer, même dans le cadre de procédures judiciaires. Le dossier est désormais entre les mains du juge d’instruction.
La Rédaction de SenCaféActu
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