1- Samuel Sarr libéré, mais sous bracelet électronique
L’ancien ministre de l’Énergie, Samuel Sarr, a recouvré la liberté, bien qu’il reste soumis à un strict contrôle judiciaire. Placé sous bracelet électronique, il est désormais assigné à résidence. Cette décision intervient à la suite d’une dégradation préoccupante de son état de santé, qui avait alarmé ses avocats.
Mis en cause dans une affaire de détournement de fonds, Samuel Sarr avait été incarcéré dans le cadre d’une information judiciaire, avant d’être transféré au Pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec. Ses avocats, Me Amadou Sall et Me El Hadji Diouf, avaient sollicité une expertise médicale, invoquant des pathologies chroniques — hypertension, diabète de type 2 et dyslipidémie — incompatibles avec un séjour en détention. Le juge d’instruction Makha Barry a accédé à cette demande, et les conclusions médicales ont pesé dans la décision de le placer sous surveillance électronique.
2- Dialogue national : Amadou Ba propose un ”pacte de pacification politique”
Lors de la cérémonie officielle de lancement du dialogue politique, tenue ce mercredi au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio, Amadou Ba a proposé la mise en place d’un pacte national de pacification politique. Le leader du parti Nouvelle Responsabilité a articulé cette initiative autour de trois axes majeurs : la libération des détenus politiques, l’indépendance des médias et une justice impartiale.
Arrivé en deuxième position à l’élection présidentielle de mars 2024, l’ancien Premier ministre a pris la parole devant un parterre d’acteurs politiques et de la société civile, en présence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, initiateur de ce dialogue national.
Amadou Ba a salué l’organisation de cette rencontre politique majeure, tout en précisant la position de son camp : « Nous, opposition républicaine, y participons non par naïveté, mais par fidélité à nos principes, foi en l’avenir et amour pour notre patrie », a-t-il déclaré.
3- Anta Babacar Ngom : « Nous sommes venus répondre par devoir »
Présente à l’ouverture du Dialogue national, la députée Anta Babacar Ngom, présidente du parti Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC), a vivement interpellé les autorités sur les failles démocratiques persistantes au Sénégal.
« Si nous sommes réunis ici, ce n’est ni pour meubler l’agenda républicain, ni pour participer à une mise en scène institutionnelle. Nous sommes là par conviction et par devoir », a-t-elle déclaré, appelant à un dialogue sincère, loin des calculs politiciens. Anta Babacar Ngom a mis en garde contre un exercice formel sans retombées concrètes : « Nous attendons de ce dialogue un engagement réel des autorités à tous les niveaux. Il ne doit pas être déconnecté des attentes profondes des citoyens. »
La députée a également dénoncé la faible représentation des femmes dans les sphères de décision, qu’elle considère comme « une véritable défaillance démocratique ». « Une démocratie sans les femmes est une démocratie amputée », a-t-elle affirmé avec force, plaidant pour une réforme ambitieuse des mécanismes d’inclusion politique afin de garantir une participation équitable.
4- Dialogue national : Khalifa Sall plaide pour une concertation sincère et inclusive
Lors de son intervention mardi au Dialogue national, Khalifa Ababacar Sall, leader du mouvement Taxawu Sénégal et ancien maire de Dakar, a réaffirmé son engagement en faveur du dialogue politique, qu’il considère comme un levier essentiel pour renforcer la démocratie au Sénégal.
Saluant l’initiative et l’esprit de concertation, il a toutefois souligné la nécessité d’une volonté réelle de consensus : « À côté du Jub, Jubal, Jubanti, comme quelqu’un l’a dit, il faudra y ajouter un Jubo sincère », a-t-il lancé, en référence aux valeurs de vérité, de loyauté et de réforme.
Khalifa Sall a également invoqué l’héritage du président Léopold Sédar Senghor : « Nous sommes des disciples de Senghor ; nous croyons au dialogue », a-t-il affirmé, rendant hommage à celui qu’il considère comme le symbole de la culture du consensus.
Dans un contexte de recomposition politique et d’appel à l’unité, il a conclu que le dialogue reste, selon lui, “la meilleure manière de gérer les affaires de la cité”, appelant à dépasser les postures partisanes pour bâtir un avenir commun.
5- Dialogue national : Abdoulaye Daouda Diallo prône l’intérêt supérieur de la République
L’ancien ministre sénégalais Abdoulaye Daouda Diallo a marqué sa présence au dialogue national en réaffirmant son attachement aux principes républicains, au-delà des appartenances partisanes.
« Je ne représente pas un parti. Je suis venu honorer l’invitation qui m’a été faite. Les affaires de la République sont supérieures à toute autre considération », a déclaré M. Diallo, soulignant la nécessité d’unir les forces vives de la nation autour des enjeux majeurs du pays.
Saluant l’esprit de concertation qui prévaut au Sénégal, il a rappelé l’importance historique du dialogue politique dans la consolidation démocratique : « Ce qui est important c’est que ce sont ces dialogues qui ont fait du Sénégal ce qu’il est aujourd’hui. Ce sont ces dialogues qui ont mené le Sénégal à toutes ces alternances », a-t-il ajouté.
La Rédaction de SenCafeActu
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