Face à la domination persistante des séries littéraires dans le système éducatif sénégalais, les autorités entendent impulser une nouvelle dynamique en faveur des filières scientifiques, technologiques, d’ingénierie et de mathématiques (STIM). C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier national de partage organisé le lundi 26 mai, marquant le lancement officiel du Baccalauréat 2025.
Présidant la cérémonie, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a souligné l’urgence de réorienter la politique éducative afin de mieux répondre aux exigences du développement national. Il a rappelé que malgré les ambitions affichées en matière de capital humain, la part des candidats inscrits dans les séries scientifiques reste marginale.
Selon les chiffres officiels, sur les 166 400 candidats inscrits au Bac 2025, 137 046 relèvent des séries littéraires, contre 26 630 dans les séries scientifiques. Soit une progression de 6 714 candidats littéraires par rapport à 2024, contre à peine 125 pour les séries scientifiques.
Le ministre a indiqué que la proportion des élèves en STIM, qui était de 16,39 % en 2023, est montée à 16,62 % en 2024 avant de redescendre à 16 % en 2025, confirmant ainsi une attractivité stagnante de ces filières. « Une action stratégique renforcée est indispensable pour inverser cette tendance », a-t-il déclaré.
Pour répondre à ce défi, le gouvernement prévoit de lancer l’Agenda national de Transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ANTESRI). Cette réforme, que le ministre veut inclusive, associera les acteurs de l’enseignement supérieur et visera une meilleure articulation avec les huit pôles économiques de la vision Sénégal 2050.
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