1- Bassirou Diomaye Faye mise sur le gaz pour alléger la facture d’électricité au Sénégal

En déplacement sur la plateforme gazière GTA, le président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye a dévoilé ce 22 mai 2025 sa stratégie pour réduire durablement le coût de l’électricité. Aux côtés du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, il a annoncé une transition progressive des centrales électriques sénégalaises du combustible vers le gaz naturel, une énergie moins chère et plus propre. Cette orientation, rendue possible par l’exploitation à venir des ressources gazières offshore partagées avec la Mauritanie, s’inscrit dans une politique ambitieuse de transition énergétique.
2- Fonds Covid-19 : L’ex-ministre Moustapha Diop écroué pour détournement présumé de deniers publics
L’ancien ministre du Développement industriel, Moustapha Diop, a été placé sous mandat de dépôt le 22 mai 2025 par la Haute Cour de Justice. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs, escroquerie sur deniers publics et blanchiment de capitaux dans le cadre de la gestion de 2,5 milliards de FCFA destinés à l’achat de masques pendant la pandémie de Covid-19. Selon la Cour des Comptes et la DIC, l’affaire révèle des irrégularités majeures : paiements en espèces non justifiés, violation des règles de passation de marchés, et un écart de plus de trois millions de masques non distribués.
Face aux accusations, Moustapha Diop a nié toute implication directe, soutenant n’avoir jamais géré de crédits ni signé d’ordres de paiement. Il affirme que les masques ont été livrés et payés, fournissant des justificatifs et une liste de bénéficiaires. Sa demande de liberté provisoire avec bracelet électronique a été rejetée, le juge considérant que les cautions déposées par un fournisseur ne couvraient pas les autres responsabilités engagées. Son avocat, Me Baboucar Cissé, dénonce un acharnement politique dans cette affaire au retentissement national.
3- Sénégal : La Cour suprême annule la nomination controversée de la CENA par décret présidentiel
Ce jeudi 22 mai 2025, la Cour suprême du Sénégal a annulé le décret n°2023-2152 par lequel l’ancien président Macky Sall avait intégralement renouvelé les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Ce décret, jugé contraire au principe de permanence prévu par le Code électoral, a été attaqué par l’expert électoral Ndiaga Sylla et Me Abdoulaye Tine. Malgré le désistement d’autres candidats initialement engagés dans le recours, les deux hommes ont mené la procédure jusqu’à son terme, plaidant pour le respect de l’indépendance de l’institution.
La décision, qui intervient après un premier rejet en référé, marque un tournant dans le débat sur la neutralité des organes électoraux au Sénégal. Les requérants ont invoqué une violation des articles 4, 5 et 7 du Code électoral ainsi qu’un précédent de la Cour africaine des droits de l’homme datant de 2017, qui impose l’impartialité des commissions électorales. La Cour suprême a donné raison aux plaignants, soulignant ainsi l’importance du respect des principes démocratiques dans le processus électoral national.
4- Dialogue national : Le Forum Civil transmet ses recommandations sur le système électoral sénégalais
Le Forum Civil a officiellement remis au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique un document de recommandations dans le cadre du Dialogue national sur le système politique. Cette contribution fait suite à la lettre n°003727 MISP/DGE du 7 avril 2025, par laquelle le ministère sollicitait l’avis de l’organisation sur les réformes à envisager. Fidèle à sa mission de veille citoyenne, le Forum Civil a orienté ses propositions vers une amélioration de la transparence et de l’intégrité du processus électoral au Sénégal.
Les recommandations, dont le contenu détaillé n’a pas encore été rendu public, visent à renforcer la crédibilité des institutions électorales et à consolider la démocratie sénégalaise. Ce geste marque une participation active de la société civile dans les discussions sur l’avenir politique du pays, à un moment où les enjeux électoraux sont au cœur de vives préoccupations. Les autorités compétentes sont désormais appelées à intégrer ces propositions dans les travaux du Dialogue national.
5- Dialogue national au Sénégal : l’APR décline, plusieurs partis de l’opposition annoncent leur participation
Alors que le Dialogue national sur la réforme politique s’ouvre officiellement le 28 mai 2025 sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, l’Alliance Pour la République (APR) a confirmé sa décision de ne pas y prendre part. Abdou Mbow, porte-parole adjoint du parti au pouvoir, a justifié ce refus par ce qu’il qualifie de « conditions non réunies », évoquant notamment l’incarcération de responsables politiques et une dégradation des libertés publiques. En opposition, plusieurs formations politiques ont décidé de s’engager activement dans ces concertations, voyant dans ce dialogue une occasion cruciale de renforcer la démocratie sénégalaise.
Parmi les partis participants figurent le Parti Nekal fi Askan wi, l’Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC), l’Alliance pour le Sénégal / Andando Nguir Senegaal, ainsi que le Parti africain pour la démocratie et le socialisme-authentique (And Jëf/PADS-A). Ces partis insistent sur la nécessité d’un dialogue inclusif, transparent et porteur de consensus, en appelant à la paix sociale et à la construction d’une gouvernance responsable. Tandis que certains, comme l’ARC, soulignent leur vigilance face à tout dévoiement, d’autres rappellent que le dialogue est un élément fondamental et continu du processus démocratique.
La Rédaction de SenCaféActu
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