1- À Genève, le Sénégal réaffirme son cap : santé pour tous, solidarité sans frontières

Lors de la 70e Assemblée mondiale de la santé tenue le 20 mai 2025 à Genève, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a réitéré l’engagement de son pays en faveur d’un accès universel à la santé. Dans une allocution vidéo, il a salué les efforts de l’OMS tout en appelant à une coopération internationale renforcée pour faire face aux défis sanitaires mondiaux. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’investir dans des systèmes de santé résilients, soulignant que la santé doit rester un pilier des politiques publiques.
Le président Faye a mis en lumière les avancées du Sénégal, dont la certification de son équipe médicale d’urgence et le niveau de maturité 3 atteint par son autorité de régulation pharmaceutique. Il a également plaidé pour le renforcement de la production pharmaceutique locale, la couverture sanitaire universelle et l’usage accru des technologies avancées comme l’IA et la télémédecine. Enfin, il a lancé un appel à un financement durable de l’OMS, réaffirmant l’engagement du Sénégal à faire de la santé pour tous une réalité tangible.
2- Haute Cour de justice : Centre gravimétrique invisible, milliards envolés, Sophie Gladima derrière les barreaux
L’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Aïssatou Sophie Gladima, a été placée sous mandat de dépôt ce mercredi par la Haute cour de justice. Elle est accusée de détournement de deniers publics liés à un fonds d’un milliard de francs CFA, censé financer des projets dont un centre gravimétrique à Kédougou, jamais réalisé. Le Directeur de l’administration du ministère, également interrogé, a reconnu que les sommes avaient été décaissées sans concrétisation des projets.
Mme Gladima devient ainsi la première ancienne ministre du régime Macky Sall à être incarcérée dans le cadre de poursuites engagées contre cinq anciens membres du gouvernement. Ces affaires font suite à un rapport accablant de la Cour des comptes sur la gestion de 1000 milliards de FCFA mobilisés pendant la pandémie. D’autres anciens ministres, comme Ismaïla Madior Fall et Ndèye Sali Diop, sont également mis en cause, certains sous bracelet électronique ou contrôle judiciaire.
3- Délits d’opinion : le FRAPP fustige les détentions prolongées et exige une réforme judiciaire
Dans un communiqué publié le 21 mai 2025, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a vivement critiqué les longues détentions préventives infligées à des personnes poursuivies pour des délits d’opinion. Le mouvement pointe du doigt le parquet, qu’il accuse de privilégier l’ouverture d’informations judiciaires au détriment du flagrant délit, même lorsque les infractions sont manifestes. Une pratique qu’il juge archaïque, injuste et contraire à une justice équitable.
Le FRAPP plaide pour une réforme du Code de procédure pénale afin de rendre obligatoire la procédure de flagrant délit dans ce type de cas, afin de raccourcir les délais, éviter les abus et désengorger les prisons. Le mouvement réclame également la tenue rapide des procès des détenus comme Khalifa Rappeur, Assane Diouf et Abdou Nguer, tout en exigeant la fin du pouvoir discrétionnaire du parquet dans le choix des poursuites. Pour le FRAPP, seule une justice impartiale et égalitaire peut restaurer la confiance des citoyens.
4- Dialogue national : l’archevêque de Dakar répond présent pour la paix et la démocratie
Monseigneur André Gueye, archevêque de Dakar, a confirmé sa participation à la cérémonie d’ouverture du dialogue national sur le système politique, convoqué par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette annonce fait suite à une rencontre avec le professeur Cheikh Gueye, facilitateur du dialogue et émissaire du chef de l’État. Le prélat a salué cette initiative présidentielle, y voyant une opportunité précieuse pour favoriser des consensus durables autour des grandes questions politiques.
À l’approche d’échéances électorales cruciales, Monseigneur Gueye a insisté sur la nécessité de préserver la stabilité et la démocratie. Il a réaffirmé l’engagement constant de l’Église catholique pour la paix, la cohésion nationale et le dialogue entre les différentes composantes de la société. Sa participation symbolise l’importance d’une implication active des autorités religieuses dans les efforts de pacification et de refondation institutionnelle.
5- Tabaski 2025 : les géants de l’agro en pause pour sauver les petits producteurs
À l’approche de la Tabaski, période de forte demande alimentaire, le directeur général des marchés a pris une mesure inédite pour soutenir les petits producteurs d’oignons et de pommes de terre. Dans une lettre circulaire, il a ordonné la suspension temporaire des ventes par les grandes exploitations et sociétés d’agrobusiness, du 22 mai au 15 juin 2025. Cette décision vise à désengorger un marché saturé, où l’effondrement des prix et les pertes post-récolte fragilisent les petits exploitants.
La mesure entend offrir à ces derniers une opportunité exclusive d’écoulement de leurs stocks, souvent sans moyens de conservation ni réseau logistique. En appelant à la solidarité des grands acteurs de la filière, l’administration espère rétablir un certain équilibre et préserver la production locale, dans un contexte économique tendu et à la veille d’une fête où la consommation alimentaire s’intensifie.
5bis- Procès d’Azoura Fall et Kaïré : trois mois requis, verdict attendu le 4 juin
Le procès des influenceurs Assane Guèye, connu sous le nom d’Azoura Fall, et El Hadji Ousseynou Kaïré s’est tenu ce mercredi au Tribunal de flagrants délits de Dakar. Poursuivis pour « discours contraires aux bonnes mœurs » à la suite de propos injurieux visant l’ancien président Macky Sall, les deux prévenus risquent chacun trois mois de prison ferme, selon les réquisitions du parquet. À l’issue des plaidoiries de la défense, qui a plaidé la requalification des faits en injures publiques envers des particuliers, le tribunal a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 4 juin.
L’avocat de la défense, Me Bamba Cissé, a plaidé pour la relaxe totale de ses clients, estimant que l’accusation retenue était juridiquement infondée. Si Azoura Fall avait obtenu une liberté provisoire, Kaïré reste quant à lui en détention. Ce procès, très suivi sur les réseaux sociaux, ravive les débats sur les limites de la liberté d’expression et les qualifications juridiques entourant les délits d’opinion au Sénégal.
La Rédaction de SenCaféActu
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