1- Ousmane Sonko en visite officielle au Burkina Faso : coopération sécuritaire et hommage à Sankara

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko effectue une visite officielle de 48 heures à Ouagadougou depuis le 16 mai 2025. Accueilli par son homologue burkinabè Jean Emmanuel Ouédraogo, il participe à plusieurs rencontres diplomatiques, dont une audience avec le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. La visite vise à renforcer les relations bilatérales entre le Sénégal et le Burkina Faso.
Lors de son entretien avec le président Traoré, Sonko a exprimé le soutien total du Sénégal dans la lutte contre le terrorisme. Il a insisté sur la nécessité d’une coopération régionale face à une menace commune et réaffirmé la disponibilité de son pays à explorer toutes les formes de collaboration sécuritaire avec le Burkina Faso.
La visite comporte aussi une dimension symbolique forte. Le Premier ministre assistera à l’inauguration du mausolée dédié à Thomas Sankara et à ses compagnons. Il a salué Sankara comme une figure majeure des luttes panafricanistes et souverainistes, soulignant l’importance de préserver sa mémoire pour l’émancipation des peuples africains.
2- Affaires judiciaires au Sénégal : caution record, propos blasphématoires et trafic de migrants
Mamadou Racine Sy, président du conseil d’administration de l’IPRES, poursuivi pour détournement de fonds publics, blanchiment et abus de biens sociaux, a été autorisé à verser une caution de 797 millions FCFA pour éviter la détention provisoire. Cette décision, prise par le juge Idrissa Diarra malgré les réquisitions du parquet, relance le débat sur la justice à deux vitesses.
Parallèlement, le maire de Dionewar, Lansana Sarr, accusé de trafic de migrants, a obtenu une liberté provisoire après deux mois d’incarcération.
Dans un autre registre, le marabout Sangue Cheikh Moussa Diagne a été arrêté à Foundiougne pour des propos jugés blasphématoires envers le Coran. Il est actuellement entre les mains de la Division spéciale de cybersécurité, suite à une procédure enclenchée par le parquet. Ces affaires illustrent une période particulièrement sensible marquée par des tensions sociales, politiques et judiciaires.
3- Sénégal : le collectif « Rappel à l’ordre » réclame la criminalisation de l’homosexualité
Le collectif « Rappel à l’ordre », soutenu par l’ONG Jamra, a organisé une conférence de presse pour dénoncer ce qu’il qualifie de « complaisance politique » envers les lobbies LGBT au Sénégal. Mame Mactar Guèye, porte-parole, a critiqué la position du Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il accuse d’avoir trahi sa promesse électorale de criminaliser l’homosexualité, et s’en est pris à la récente visite de Jean-Luc Mélenchon, qu’il considère comme un promoteur de l’agenda LGBT.
Le collectif affirme que les militants LGBT se montrent désormais plus visibles et annonce la création d’un « front de résistance » contre ce qu’il appelle « l’agenda LGBT ». Une nouvelle mobilisation est prévue le 23 mai devant un bâtiment ciblé, avec un appel aux autorités pour qu’elles prennent des mesures fermes, réaffirmant leur volonté de criminaliser l’homosexualité conformément aux engagements politiques passés.
4- Arona Coumba Ndoffène Diouf demande des comptes sur les révélations financières et met en garde le nouveau régime
Ancien ministre, Arona Coumba Ndoffène Diouf s’est dit surpris par les révélations de la Cour des comptes sur la gestion financière du régime précédent. Il interpelle vivement le nouveau pouvoir pour qu’il fasse toute la lumière et exige que l’ancien président réponde de ses actes, dénonçant un décalage entre les fonds mobilisés et les résultats concrets, notamment via des sociétés privatisées comme celle des aéroports.
Il met aussi en garde contre une possible crise sociale, prévoyant une flambée générale si des mesures concrètes ne sont pas prises dès la troisième année du mandat en cours. Selon lui, la peur d’un président envers son propre peuple et la mauvaise gestion des ressources publiques pourraient fragiliser l’avenir du pays.
4bis- L’APR alerte sur la recrudescence des violences en Casamance et appelle à des actions concrètes
Lors du secrétariat exécutif national, l’Alliance pour la République (APR) a exprimé sa vive inquiétude face à la multiplication des attaques armées en Casamance, notamment un récent braquage dans la commune de Boutoupa Camaracounda. Le parti appelle le gouvernement à dépasser les déclarations médiatiques et à mettre en œuvre des mesures efficaces pour restaurer la sécurité et l’unité nationale dans la région.
L’APR a également exprimé sa solidarité avec un soldat porté disparu depuis fin avril, présumé détenu par le MFDC, saluant les efforts de l’armée pour le retrouver. Rappelant les avancées faites sous la présidence Macky Sall, l’ancien parti au pouvoir insiste sur la nécessité d’un engagement renforcé pour garantir la paix durable en Casamance.
5- Tchad : arrestation controversée de l’ancien Premier ministre Succès Masra, accusé d’incitation à la haine
Succès Masra, ancien Premier ministre et président du parti d’opposition les Transformateurs, a été arrêté à son domicile à Ndjamena dans la nuit du 16 mai. Sans motif communiqué sur place, il fait désormais face à des accusations d’« incitation à la haine », de « complicité d’assassinat », « incendies volontaires » et « profanation de sépultures », en lien avec une attaque meurtrière ayant causé 42 morts dans le sud-ouest du pays. Le parquet affirme détenir un audio incriminant, tandis que le parti dénonce une arrestation brutale et une instrumentalisation politique.
L’arrestation suscite une vive polémique : Succès Masra, qui s’était fait remarquer par ses critiques contre le président Mahamat Idriss Déby Itno, affirme n’avoir aucune idée des accusations portées contre lui. Ses partisans appellent au calme et dénoncent un procès d’intention, soulignant son engagement pour une lutte pacifique. Cette affaire intervient dans un contexte politique tendu et soulève des questions sur les libertés d’opposition au Tchad.
La Rédaction de SenCaféActu
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