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SenCaféActu du 14 mai 2025

1- Dialogue national : leaders religieux et facilitateurs appellent à une mobilisation inclusive…

Le 13 mai 2025 marque une étape clé dans la dynamique du Dialogue national au Sénégal. Le Conseil national des imams et oulémas du Sénégal (CNIOS) a appelé, dans un communiqué, l’ensemble des forces vives du pays à s’engager activement dans ce processus décisif pour l’avenir démocratique du pays. Pour Imam Khalifa Aboubacar Babou, président du CNIOS, ce dialogue est une « occasion unique » de renforcer la stabilité, l’unité et le vivre-ensemble, à travers une participation sincère, dépassant les clivages partisans et centrée sur l’intérêt supérieur de la nation.

Dans le même esprit, le facilitateur du dialogue, Dr Cheikh Guèye, a rencontré le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahy Ibrahima Niass, pour lui présenter les termes de référence provisoires. Le dialogue, convoqué par le président Bassirou Diomaye Faye, ambitionne de réformer en profondeur le système politique : transformation de la CENA en CENI, révision du code électoral, statut de l’opposition, entre autres. Saluant l’initiative, le Khalife a recommandé d’élargir la concertation à toutes les régions du pays, afin d’assurer une implication équitable et représentative de l’ensemble des citoyens sénégalais.

2- Crise à l’Université de Bambey : cours suspendus et amicales dissoutes après des troubles persistants

L’Université Alioune Diop de Bambey est confrontée à une grave crise académique depuis le 18 avril 2025. Réuni en urgence ce 13 mai, le Conseil académique a dénoncé un boycott prolongé des cours, des atteintes aux libertés académiques et une insécurité grandissante sur le campus. Trois UFR – ECOMIJ, SATIC et SDD – sont particulièrement touchées par ces perturbations, malgré les efforts de l’administration pour normaliser l’année universitaire.

Pour rétablir l’ordre, le Conseil a pris des mesures fortes : suspension temporaire des cours dans les UFR concernées jusqu’au 19 mai, dissolution immédiate des amicales étudiantes jugées responsables des troubles, et maintien du calendrier académique. Ces décisions, validées par le recteur Pr Ibrahima Faye, visent à sauvegarder les acquis pédagogiques et réaffirmer l’autorité de l’institution face à une situation jugée intenable.

3- Affaire Farba Ngom : ses avocats crient au scandale judiciaire et dénoncent une « volonté de démolition »

À DÉCOUVRIR

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 13 mai, les avocats de Farba Ngom ont vivement dénoncé les conditions de détention de leur client, incarcéré depuis trois mois. Me Doudou Ndoye, ancien ministre de la Justice, a fustigé une justice « arbitraire » qui, selon lui, s’acharne contre Farba Ngom en raison de sa richesse, sans preuves ni motif valable. Me Baboucar Cissé a, quant à lui, parlé de « scandale judiciaire » et de « violations manifestes des droits humains », s’alarment de l’arrestation de proches du député-maire d’Agnam, y compris des membres de sa famille non cités dans les enquêtes officielles.

Me Abdou Dialy Kane a pointé du doigt les « abus de pouvoir » du parquet, évoquant un usage excessif de ses prérogatives pour maintenir Farba Ngom en détention malgré les possibilités de liberté provisoire. Il a aussi dénoncé des saisies de comptes bancaires réalisées avant même l’inculpation de son client, en violation du droit. Pour les avocats, il s’agit d’un « processus de démolition » d’un homme et de sa communauté, qu’ils appellent à stopper immédiatement au nom du respect des principes de justice et de droit.

4- Vague d’interpellations au Sénégal : activistes, chroniqueur et religieux sous mandat de dépôt

La semaine judiciaire a débuté sous tension au Sénégal avec plusieurs interpellations notables. Les militants du parti Pastef, Azoura Fall et l’influenceur Elhadji Ousseynou Kaïré, ont été placés sous mandat de dépôt le mardi 13 mai pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Leur procès est prévu pour jeudi, selon leur avocat Me Bamba Cissé. Tous deux sont connus pour leur activisme virulent sur les réseaux sociaux, un engagement qui leur vaut aujourd’hui des poursuites judiciaires.

Dans une autre affaire à fort retentissement, Serigne Abdou Karim Mbacké, un chef religieux cité dans une affaire de transferts financiers jugés douteux impliquant dix milliards de francs CFA, a été inculpé et écroué par le juge du pôle financier. Il a comparu ce mardi dans le cadre de l’enquête visant également Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall. Un mandat d’arrêt international pourrait être lancé prochainement contre ce dernier, selon des sources judiciaires.

Parallèlement, le chroniqueur Arona Niang, accusé de diffusion de fausses nouvelles, sera déféré ce mercredi. Il avait affirmé en avril sur la chaîne Sénégal 7 que le personnel médical sénégalais aurait intentionnellement transmis le Covid-19 à la population. Le ministère de la Santé a réagi fermement, dénonçant des propos « diffamatoires » et mettant en garde contre la désinformation. Ces différentes affaires témoignent d’un climat judiciaire marqué par la répression des discours publics jugés déviants ou menaçants pour l’ordre social.

5- La Guinée annonce des élections en décembre, mais la répression persiste

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a confirmé que les élections présidentielle et législatives se tiendront en décembre 2025, comme prévu par la junte au pouvoir depuis 2021. Bien que la date exacte n’ait pas été arrêtée, les autorités assurent que l’enrôlement électoral est en cours. Un référendum constitutionnel est également prévu pour le 21 septembre, avec des rumeurs sur une candidature du général Mamadi Doumbouya, malgré sa promesse de ne pas se présenter.

Cependant, la situation politique en Guinée reste tendue avec une répression sévère de l’opposition et de la société civile. De nombreux opposants ont été arrêtés, enlevés ou contraints à l’exil, tandis que des journalistes critiques sont portés disparus. Le régime a interdit les manifestations, dissous plusieurs partis politiques et restreint la liberté de la presse, aggravant un climat de méfiance envers le pouvoir.

La Rédaction de SenCaféActu

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