1- Finances publiques : Près de 6 milliards FCFA versés dans des indemnisations controversées après la présidentielle
Un mouvement financier pour le moins opaque a été révélé dans un référé sur l’état des finances publiques entre 2019 et 2024. D’après L’Observateur, l’État a débloqué près de 5,96 milliards FCFA en indemnisations, uniquement pour la journée de manifestations du 9 février 2024, dans un contexte de transition politique sensible.
Deux entités se détachent parmi les bénéficiaires de cette enveloppe : Synergies Afrique, qui a perçu 4,9 milliards FCFA, et Henan Chine, destinataire de 791 millions FCFA. Ces versements ont eu lieu le 26 mars 2024, soit seulement deux jours après le scrutin présidentiel qui a vu l’élection de Bassirou Diomaye Faye.
Le calendrier de cette transaction soulève de nombreuses interrogations. En période dite de « gestion des affaires courantes », les décisions budgétaires d’envergure sont en principe suspendues, dans l’attente de la passation de pouvoir. L’affaire s’est articulée autour de trois Commissions nationales d’orientation (CNO), ce qui alimente les soupçons d’une volonté de dilapider des ressources publiques avant l’installation du nouveau régime.
2- Effondrement d’un immeuble à Ngor : Premières arrestations après le drame
Cinq jours après l’effondrement tragique d’un immeuble de cinq étages à Ngor, les investigations menées par la gendarmerie ont permis l’interpellation des principaux responsables présumés. Selon le journal Libération, l’enquête a conduit à l’arrestation de l’entrepreneur ayant mené des travaux à proximité du bâtiment, ainsi que de son complice.
Les faits sont accablants : des travaux d’excavation ont été réalisés sans aucune mesure de sécurité, fragilisant directement les fondations de l’immeuble. Le quotidien rapporte qu’une résidente, P. Cissé, avait signalé la veille de l’accident des fissures inhabituelles dans son appartement, situé au troisième étage, ainsi que sur la façade extérieure.
Trois individus ont été placés en garde à vue puis déférés au parquet : P. M. Fall, l’entrepreneur, M. Dieng et C. Niang. Ils sont poursuivis pour mise en danger de la vie d’autrui, homicides involontaires et blessures involontaires.
3- Le chroniqueur Arona Niang placé en garde à vue
Le chroniqueur Arona Niang a été placé en garde à vue ce lundi 12 mai 2025, après avoir été entendu par la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, suite à des propos tenus le 15 avril dernier sur le plateau de l’émission Sénégal 7.
Lors de cette intervention, Arona Niang avait accusé le personnel médical sénégalais d’avoir « sciemment transmis le coronavirus à la population » durant la pandémie de Covid-19. Des déclarations qui ont aussitôt suscité indignation et inquiétude.
Le chroniqueur avait également mis en doute les protocoles sanitaires adoptés pendant la crise, critiquant notamment les tests naso-pharyngés, les vaccins anti-Covid et l’usage des masques, qu’il a qualifiés de « moyens délibérés de propagation du virus ». Il passera la nuit au commissariat d’arrondissement du Plateau, en attendant son déferrement prévu ce mardi 13 mai devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar.
4- Dialogue national : Babacar Fall du GRADEC invite l’opposition à participer pour faire avancer la démocratie
Trois structures de la société civile – l’ONG 3D, le COSCE et le GRADEC – ont annoncé leur volonté de prendre part activement au dialogue national sur le système politique, prévu du 28 mai au 4 juin 2025. Réunies ce lundi à Dakar, elles ont exprimé leur détermination à apporter des contributions concrètes aux réformes politiques et électorales en discussion.
Babacar Fall, secrétaire général du GRADEC, a saisi l’occasion pour lancer un appel aux partis d’opposition ayant choisi de boycotter le dialogue. Il les invite à reconsidérer leur position, plaidant pour une participation constructive.
5- Sénégal : Ouverture des Assises des Daara à Dakar
Les Assises des Daara ont été officiellement lancées ce mardi à l’Institut islamique de Dakar. Cet événement marque le début d’une vaste concertation nationale autour de la modernisation et de l’intégration des Daara – écoles coraniques – dans le système éducatif sénégalais.
Présidée par le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts engagés pour lutter contre le phénomène de la mendicité des enfants talibés, qui errent quotidiennement dans les rues des grandes agglomérations du pays.
Ces assises visent à trouver des solutions concrètes et durables pour encadrer les Daara, améliorer les conditions d’apprentissage des talibés et garantir leur protection, tout en respectant les fondements religieux de ce modèle éducatif.
La Rédaction de SenCafeActu
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