Oumar Diallo, consultant Fintech auprès du Groupe de Travail Digital Inclusive Finance (GTDiF), a tiré la sonnette d’alarme sur la situation du secteur au Sénégal. Selon lui, en 17 mois, un seul agrément a été délivré dans le pays.
Dans une publication sur LinkedIn, il estime que le récent blocage des services financiers numériques aurait causé une perte estimée à plus de 2.000 milliards de FCFA en seulement six jours, alors que les autres pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) poursuivent leurs activités sans interruption. « Le patriotisme économique aurait voulu que nos représentants nationaux soient plus stratèges », déplore-t-il.
M. Diallo pointe également les lenteurs administratives. « Cela fait près d’un an que plusieurs Fintechs sénégalaises ont déposé leurs demandes pour obtenir une licence d’Établissement de services de paiement (PSP), conformément aux directives de la BCEAO. À ce jour, aucune n’a encore obtenu l’agrément », explique-t-il. Il souligne que, bien que les agréments n’aient pas encore été accordés dans d’autres pays de la sous-région — Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Niger, Guinée-Bissau, Burkina Faso, Mali —, aucun d’eux n’a suspendu ou bloqué le fonctionnement du secteur.
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