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SenCaféActu du 25 avril 2025

1- Vers un nouveau Code du travail pour un Sénégal plus juste et inclusif

Le gouvernement sénégalais s’engage dans une réforme ambitieuse des codes du travail et de la sécurité sociale, visant à mieux protéger les travailleurs tout en intégrant les acteurs de l’économie informelle. Le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé ces réformes majeures lors de la quatrième Conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité, qui se tient à Diamniadio sous le thème « Emploi et Employabilité : Défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère ». L’évènement réunit les principales parties prenantes du monde du travail, y compris les autorités étatiques, les syndicats, les employeurs et les partenaires techniques et financiers.

Dans son allocution, le chef de l’État a mis en avant les nombreuses initiatives en matière d’emploi et de formation, telles que l’apprentissage de masse, la formation des femmes, ou encore le projet « Daara Atelier » destiné à insérer 15 000 talibés dans les métiers d’ici 2029. Il a également insisté sur l’importance de généraliser l’enseignement de l’entrepreneuriat, de renforcer l’incubation dans les filières professionnelles et de promouvoir l’insertion des jeunes via des plateformes innovantes. Pour garantir le succès de ces efforts, le président Faye appelle à un dialogue social responsable, seul gage d’un climat de travail apaisé et d’une croissance inclusive.

2- Victimes des manifestations de 2024 : Seydi Gassama promet un accompagnement juridique

Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a annoncé que son organisation offrira une assistance juridique aux familles des victimes des manifestations de 2024, notamment celles qui n’ont pas pu déposer plainte en raison de la loi d’amnistie récemment adoptée. Dans une publication sur sa page Facebook, il a précisé que l’objectif est d’aider ces familles à se constituer partie civile devant les juges d’instruction, en particulier pour les cas de décès survenus lors des protestations contre le report de l’élection présidentielle initialement prévue en février 2024.

Cette initiative intervient dans un contexte marqué par une décision récente du Conseil constitutionnel sénégalais, qui a souligné que la loi d’amnistie ne saurait faire obstacle aux actions judiciaires engagées par les victimes ou leurs ayants droit. En s’appuyant sur cette décision, Amnesty International réaffirme le droit à la justice pour les familles endeuillées et rappelle l’importance du respect des droits humains, même en période de réconciliation nationale.

3- Affaire Force Covid-19 : Moustapha Diop, Ndèye Aminata Loum Ndiaye et Aliou Sow inculpés pour détournement de fonds publics

À DÉCOUVRIR

Moustapha Diop, gestionnaire de compte au ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes Entreprises, a été arrêté le 24 avril 2025 après avoir été accusé de détournement de deniers publics dans le cadre de la gestion des fonds Force Covid-19. Il a été inculpé pour avoir détourné un lot de masques d’une valeur de 930 millions de FCFA et placé sous mandat de dépôt. Deux autres personnes, l’ancienne DAGE Ndèye Aminata Loum Ndiaye et le chauffeur Mouhamadou Bamba Amar, ont également été inculpées, mais ont rejeté toute responsabilité, accusant Diop d’avoir agi seul.

Dans une autre procédure liée aux mêmes fonds, Aliou Sow, ancien DAGE du ministère du Développement communautaire, a été inculpé pour détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, en lien avec une surfacturation de plus de 2,7 milliards FCFA pour l’achat de riz. Placé sous bracelet électronique, il a pu bénéficier d’un cautionnement de 2,5 milliards FCFA. Alors que les arrestations se multiplient, la question se pose désormais : jusqu’où remontera la chaîne des responsabilités dans la gestion des fonds Force Covid-19 ?

4- Dépenses suspectes au MEN : Guy Marius Sagna interroge Moustapha Guirassy sur des achats controversés

Dans une question écrite adressée au gouvernement, le député Guy Marius Sagna a demandé des éclaircissements au ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, concernant des dépenses qu’il juge suspectes ou injustifiées au sein de son département. Parmi les points soulevés, l’élu interroge le ministre sur l’achat présumé d’un salon de bureau à deux millions de FCFA, d’un tapis iranien à un million de FCFA, et d’un matériel de petit-déjeuner à 650 000 FCFA, en exigeant des justifications pour ces dépenses. Sagna a également évoqué la question de la « régularisation » des marchés publics, une pratique qui consisterait à contourner les règles de la commande publique en invoquant des urgences. Par ses questions, le député invite le ministre à apporter des réponses claires pour garantir la transparence dans la gestion des fonds publics.

4bis- Cheikh Guèye du CUDIS nommé facilitateur du dialogue national 2025 sur le système politique

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a désigné le chercheur et géographe Cheikh Guèye comme facilitateur du prochain dialogue national prévu du 28 mai au 4 juin 2025. Ce dialogue, dont le thème central sera le « Système politique » du Sénégal, réunira diverses parties prenantes pour réfléchir à la rénovation de ce système. Dans sa lettre de nomination, le président a salué le caractère transpartisan de Cheikh Guèye, soulignant son rôle en tant que membre de la société civile. Il a également assuré que le facilitateur pourrait compter sur l’appui des services de l’État pour accomplir sa mission. Le géographe, également chercheur et prospectiviste, est reconnu pour son expertise dans les processus de concertation et de dialogue politique.

5- Un présumé mercenaire sénégalais capturé par l’armée ukrainienne à Donetsk

Un homme affirmant être Sénégalais et ancien étudiant en Russie a été capturé par l’armée ukrainienne dans la région de Donetsk. Selon ses déclarations, il aurait été contraint de rejoindre les rangs russes pour des raisons financières. L’identité de l’individu n’a pas encore été confirmée par les autorités sénégalaises ou ukrainiennes.

Cette arrestation intervient alors que les deux camps s’accusent mutuellement de recruter des mercenaires étrangers. Depuis début 2024, plus de 3 000 combattants étrangers ont reçu la nationalité russe. Le cas de ce Sénégalais relance les interrogations sur l’implication d’Africains dans les conflits internationaux.

La Rédaction de SenCaféActu

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