1- Reddition des comptes : l’Assemblée nationale face au défi de la vérité et de la justice ce mercredi

L’Assemblée nationale s’apprête à vivre un moment crucial de son histoire institutionnelle. Ce mercredi, le Bureau et la Conférence des présidents sont convoqués pour examiner la reddition des comptes devant la Haute Cour de justice, un processus attendu de longue date par une opinion publique lassée des scandales à répétition. En ligne de mire : plusieurs anciens ministres soupçonnés de détournement de fonds publics et de corruption. L’heure semble venue de lever l’immunité politique pour faire place à la justice.
Ce rendez-vous est bien plus qu’une simple formalité parlementaire. Il pose la question de la responsabilité des dirigeants et de la crédibilité des institutions face à l’exigence de transparence. Si les débats aboutissent à des poursuites effectives, ce sera un signal fort envoyé à ceux qui confondent gestion publique et enrichissement personnel. Dans le cas contraire, ce sera un énième rendez-vous manqué avec la redevabilité. Le pays regarde, et l’histoire jugera.
2- Fonds Covid-19 : Mansour Faye contre-attaque face à une tempête judiciaire
Cerné par une affaire explosive liée aux fonds Force Covid-19, l’ancien ministre Mansour Faye, beau-frère de l’ex-président Macky Sall, est désormais sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire. Alors que son ex-DAGE Aliou Sow est poursuivi pour une surfacturation évaluée à près de 2,75 milliards F CFA, Mansour Faye crie à l’injustice et à la manipulation. Le maire de Saint-Louis se défend bec et ongles, évoquant un contexte d’urgence sanitaire qui, selon lui, justifiait des dérogations aux procédures classiques.
Dans un entretien à SL-info.Tv, il pointe du doigt le magistrat-vérificateur de la Cour des comptes, l’accusant d’avoir biaisé les faits et d’avoir été récompensé pour cela. Cette sortie médiatique musclée montre un homme politique prêt à en découdre pour défendre son honneur, alors que la justice, elle, poursuit sa marche. L’affaire pourrait bien raviver les tensions autour de la transparence de la gestion des fonds publics en pleine crise sanitaire.
3- Économie sénégalaise : Thierno Alassane Sall dresse un état des lieux préoccupant
Lors d’un point de presse tenu ce mardi 22 avril, l’ancien ministre Thierno Alassane Sall a livré une analyse critique de la conjoncture économique du Sénégal, en évoquant des difficultés touchant plusieurs secteurs clés. Il a notamment souligné la crise persistante dans la pêche artisanale à Saint-Louis, marquée par de nombreuses pertes humaines et un manque de soutien étatique, ainsi que les difficultés dans le bâtiment, les carrières et les cimenteries, qui enregistrent une baisse d’activité significative.
Selon lui, plus de 20 000 pertes d’emplois ont été recensées, dans un contexte où les procédures de recrutement manqueraient de transparence. Il appelle les autorités à prendre des mesures urgentes et structurées pour éviter une détérioration plus profonde de l’économie nationale. Ce constat s’inscrit dans une démarche d’alerte sur les enjeux sociaux et économiques qui fragilisent le tissu productif du pays.
4- Ziguinchor : vives tensions entre transporteurs en grève et forces de l’ordre
La ville de Ziguinchor a été secouée ce mardi par de violents affrontements entre des transporteurs en grève illimitée et les forces de sécurité. Des scènes de chaos ont été observées : véhicules caillassés, affrontements à coups de pierres, usage de gaz lacrymogènes et érection de barricades sur plusieurs axes routiers. Les grévistes, contactés par PressAfrik, rejettent les accusations selon lesquelles ils auraient ciblé les bus de Machallah Transports, appartenant à Hourey Thiam. Ils accusent les forces de l’ordre d’avoir provoqué les heurts par une intervention musclée.
De son côté, Hourey Thiam a dénoncé une « agression flagrante » sur son site d’exploitation via une publication sur Facebook, vidéo à l’appui. La situation demeure tendue sur le terrain, malgré le déploiement d’un important dispositif sécuritaire. Les transporteurs poursuivent leur mobilisation pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une « concurrence déloyale » dans le secteur, alimentant un climat social déjà fragile.
5- Côte d’Ivoire/Présidentielle 2025 : Tidjane Thiam écarté, le jeu démocratique sous pression
La justice ivoirienne a tranché : Tidjane Thiam ne pourra pas voter ni se présenter à la présidentielle d’octobre 2025. Le tribunal de première instance d’Abidjan a ordonné sa radiation de la liste électorale, au motif qu’il aurait perdu la nationalité ivoirienne après avoir acquis la nationalité française. Pourtant, ses avocats assurent qu’il est né binational, et qu’il n’a donc jamais cessé d’être Ivoirien. Cette décision, jugée sévère par la défense, soulève des interrogations sur l’équité du processus électoral.
Le verdict judiciaire pourrait bien redistribuer les cartes politiques, à quelques mois d’un scrutin crucial pour le pays. Tidjane Thiam, qui a officiellement renoncé à sa nationalité française pour se conformer aux exigences constitutionnelles, dénonce un « déni de justice » et appelle à un dialogue national pour éviter l’exclusion arbitraire de candidats. À l’approche de la publication de la liste électorale définitive, prévue pour le 20 juin, les enjeux démocratiques s’intensifient.
5bis- Championnat d’Afrique scolaire U15 : les Lionceaux du Sénégal affrontent la Tanzanie ce mercredi 24 avril à Accra
L’équipe nationale masculine scolaire du Sénégal démarre sa campagne au Championnat d’Afrique de football scolaire (CAFS) ce mercredi à Accra, au Ghana, avec un choc d’entrée contre la Tanzanie, tenante du titre. Logés dans un groupe B relevé, les Lionceaux défieront ensuite la Côte d’Ivoire et la RDC pour tenter de se hisser en phase finale. Cette compétition U15, organisée du 22 au 26 avril, réunit huit nations africaines, filles et garçons confondus, dans un rendez-vous sportif où les talents de demain joueront gros.
La Rédaction de SenCaféActu
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