La situation entre la Cédéao et l’AES illustre bien les bouleversements géopolitiques en Afrique de l’Ouest ces dernières années. Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédéao, suivi de la création de la Confédération des États du Sahel, marque une rupture sans précédent dans l’histoire de l’organisation. Cette session ministérielle extraordinaire à Accra ressemble à une tentative de maintenir un dialogue minimal, voire de poser les bases d’un éventuel apaisement, malgré les tensions évidentes.
L’initiative du président Mahama d’inviter les dirigeants sahéliens aux célébrations du 50e anniversaire de la Cédéao est symbolique : elle vise sans doute à désamorcer la crispation, ou du moins à ménager des canaux diplomatiques encore ouverts. Mais est-ce que ce geste suffira à surmonter la défiance actuelle ? Pas certain, surtout avec les accusations persistantes d’ingérence étrangère qui pèsent sur la Cédéao.
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