1- Union des magistrats du Sénégal : Ousmane Chimère Diouf défend la justice, le Pool judiciaire financier et la Cour des comptes

Dans un entretien exclusif à la RFM, Ousmane Chimère Diouf, président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), a abordé des sujets sensibles touchant au fonctionnement du Pool judiciaire financier, à la présence du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature, et aux critiques dirigées contre la Cour des comptes. Il a défendu le rythme du Pool judiciaire financier, précisant que la complexité des dossiers justifie la durée des enquêtes et qu’il s’agit de garantir une justice de qualité. Concernant la présence du président de la République au Conseil supérieur de la magistrature, il a démenti toute demande de l’UMS, tout en soulignant qu’il n’y voit aucun inconvénient. Enfin, l’UMS a exprimé son soutien à la Cour des comptes face aux critiques suite à son audit sur les finances publiques, réaffirmant son engagement pour l’indépendance de la justice et la défense des institutions judiciaires.
2- Affaires judiciaires liées aux fonds Covid : Le CORED appelle à la prudence et au respect de la déontologie dans les médias
Face à la multiplication des interpellations liées aux fonds Covid, le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les Médias (CORED) appelle les journalistes à faire preuve de prudence et de discernement dans le traitement des informations. Dans un communiqué du 16 avril, le CORED insiste sur le respect du droit du public à une information de qualité, tout en préservant la vie privée et les institutions. Il recommande de vérifier les images d’illustration et de respecter la présomption d’innocence, conformément à l’article 13 du Code de la presse, qui interdit la diffusion d’informations sans vérification de leur origine.
3- Fonds Covid détournés : Retour de parquet pour six hauts responsables du ministère de la Santé
Six agents du ministère de la Santé, dont des directeurs et comptables d’hôpitaux, ont été déférés au parquet de Dakar ce mercredi, dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds Force Covid-19. Arrêtés sur ordre du procureur Ibrahima Ndoye, ils font l’objet d’un retour de parquet pour complément d’enquête. L’affaire concerne des irrégularités présumées sur l’utilisation des fonds du Programme de résilience économique et sociale (PRES), attribués au ministère pendant la pandémie.
Ousseynou Ngom, directeur de l’Administration générale, a justifié les marchés passés sans appel d’offres par un décret présidentiel autorisant des dérogations. Il a aussi évoqué des instructions verbales du ministre pour motiver financièrement le personnel médical. À l’hôpital Dalal Jamm, le directeur et le comptable ont fourni des justificatifs détaillés sur les dépenses effectuées avec les fonds alloués pour les soins, les équipements et les projets médicaux.
En revanche, à l’hôpital de Kaffrine, le directeur Babakar Sène et son comptable Lamine Diallo se contredisent sur l’usage de deux virements totalisant 25 millions F CFA. L’un accuse, l’autre se défend sans convaincre. Les enquêteurs ont relevé des incohérences et des pièces justificatives erronées présentées à la Cour des comptes, renforçant les soupçons de détournements.
4- Fonds Covid-19 : Tange Tandian et Baba Hamdy Diawara placés sous contrôle judiciaire dans l’enquête sur les détournements
Tange Tandian, le patron du site VIP People, a été placé sous contrôle judiciaire après sa convocation par la Division des Investigations Criminelles (DIC) dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds Force Covid-19. Après avoir présenté ses justificatifs, y compris ses relevés Orange Money et une liste des bénéficiaires, les autorités ont décidé de le laisser rentrer chez lui, tout en lui interdisant de quitter le territoire. Il doit également se présenter chaque mois devant le juge d’instruction.
De son côté, l’artiste Baba Hamdy Diawara a également été placé sous contrôle judiciaire après avoir été inculpé pour détournement de deniers publics dans le même dossier. L’enquête porte sur une somme de 112 millions FCFA, dont une partie reste injustifiée. En guise de garantie, Baba Hamdy Diawara a déposé une caution de 2 millions FCFA. L’enquête continue sous la supervision du juge, avec de possibles suites dans ce dossier toujours en cours.
4bis- Audit explosif des finances publiques : la DIC saisie, des poursuites en vue contre des personnalités de l’ancien régime
Le procureur financier a officiellement saisi la Division des investigations criminelles (DIC) pour enquêter sur les irrégularités révélées par la Cour des comptes dans son rapport sur les finances publiques de 2019 à mars 2024. Le document pointe des écarts majeurs dans les chiffres officiels sur la dette, des anomalies de gestion, ainsi que des soupçons de détournements. Transmis au ministre de la Justice depuis début avril, ce rapport ouvre la voie à des poursuites contre plusieurs figures de l’ancien régime, accusées potentiellement de détournement de deniers publics, faux, blanchiment et enrichissement illicite.
5- Hajj 2025 : La délégation générale au pèlerinage boucle ses inscriptions
La délégation générale au pèlerinage aux lieux saints de l’islam a finalisé l’enrôlement des 1 860 pèlerins sous sa responsabilité, sur un quota global de 12 860 attribué au Sénégal. Le reste, soit 11 000 candidats, est pris en charge par les voyagistes privés, qui poursuivent encore les inscriptions jusqu’au 18 avril, date limite pour l’obtention des visas.
Tous les pèlerins doivent être vaccinés contre la méningite. Une rupture de vaccins avait perturbé la campagne, mais la situation est désormais rétablie.
L’enregistrement avait commencé le 30 janvier à Dakar. Cette année, un effort particulier a été fait pour mieux sélectionner les missionnaires accompagnants, via une fiche de profilage axée sur la probité et les compétences, afin d’éviter les problèmes rencontrés lors des précédents pèlerinages.
Le Hajj 2025 commencera le 4 juin. Le premier vol des pèlerins sénégalais est prévu pour le 17 mai.
La Rédaction de SenCaféActu
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