1- Dialogue national au Sénégal : la société civile appelle à l’unité et au dépassement

La société civile sénégalaise a répondu favorablement à l’appel au dialogue lancé par le président Bassirou Diomaye Faye, exprimant son engagement à participer activement aux discussions et appelant les autres acteurs, notamment l’opposition, à faire de même. Pour des figures comme Djibril Gningue (Gradec), Alioune Tine (Afrikajom Center) ou encore Mouhamadou Seck (Raddho), ce dialogue représente une opportunité de pacifier l’environnement politique et de renforcer les institutions démocratiques. Ils saluent la démarche transparente du gouvernement, qui a transmis les Termes de référence du dialogue, et y voient un signe de bonne foi.
Ces acteurs insistent sur l’urgence d’un débat constructif autour de sujets cruciaux comme la réforme de la justice, l’indépendance du pouvoir judiciaire ou encore l’amélioration des politiques publiques. Ils critiquent la posture de boycott de l’opposition, rappelant que la politique de la chaise vide nuit à la démocratie. Pour eux, dans un contexte mondial de mutations géopolitiques et technologiques, le Sénégal ne peut se permettre d’ignorer une occasion de construire des consensus durables sur les enjeux majeurs du pays. Ils appellent à la responsabilité collective pour garantir un avenir politique stable et crédible.
2- Marché saturé : l’ARM suspend temporairement la vente d’oignons pour stabiliser les prix
Face à une surproduction d’oignons ayant entraîné une chute brutale des prix sur le marché national, l’Agence de régulation des marchés (ARM) a décidé de suspendre, à partir du 14 avril à minuit, les ventes d’oignons entre les zones de production et les marchés de gros. Cette mesure, annoncée par Aly Ndiaye, chargé de communication de l’interprofession oignon (IPOS), vise à protéger les producteurs, particulièrement affectés par le déséquilibre causé par les pics de récolte entre mars et avril 2025. Jusqu’au 22 avril, aucune plateforme ne délivrera de lettre de vente, le temps d’évaluer l’impact de la suspension.
Pour garantir un écoulement équitable, les zones les plus éloignées et les plus chaudes, comme Richard-Toll et Podor, bénéficieront d’une priorité de commercialisation. Si la production de ces zones ne suffit plus à couvrir la demande après le 28 avril, les producteurs de la zone des Niayes seront autorisés à vendre, notamment en vue de la fête de la Tabaski. Par ailleurs, les agro-business sont appelés à maintenir l’arrêt de leurs ventes afin de protéger les petits producteurs. L’ARM a également mis en place un fonds d’appui à la commercialisation, tandis que l’IPOS continue de travailler avec les ministères du Commerce et de l’Agriculture pour gérer la situation.
3- Mansour Faye convoqué par la DIC : l’ancien ministre attendu ce lundi
L’ancien ministre Mansour Faye est convoqué ce lundi à la Division des Investigations Criminelles (DIC), où il devra répondre à une sommation des autorités. Selon des sources de Dakaractu, les enquêteurs tentaient de le joindre depuis vendredi sans succès, allant jusqu’à se rendre à son domicile. Ce n’est qu’après avoir été informé par ses proches que Mansour Faye a contacté les agents pour confirmer sa disponibilité.
L’origine exacte de la convocation reste pour l’instant inconnue, mais elle s’inscrit dans un contexte où plusieurs anciens dignitaires sont dans le viseur de la justice. Mansour Faye, qui a décidé de collaborer avec les enquêteurs, est donc attendu dans les locaux de la DIC ce lundi, une démarche qui marque une nouvelle étape dans les investigations en cours.
4- Mamadou Racine Sy autorisé à voyager après un blocage à l’aéroport : un « incident technique », selon lui
Mamadou Racine Sy, maire de Podor, a finalement pu quitter le territoire ce dimanche 13 avril après avoir été empêché de voyager la veille à l’aéroport international Blaise Diagne. L’information, relayée par le journaliste Madiambal Diagne, a suscité des interrogations en l’absence de communication officielle sur les raisons de cet empêchement. Mamadou Racine Sy a évoqué un simple « incident technique » et a précisé que son déplacement au Maroc s’inscrivait dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée entre Podor et la ville de Meknès.
5- Brice Clotaire Oligui Nguema, du tombeur d’Ali Bongo à président élu du Gabon avec 90 % des voix
Élu président du Gabon avec 90,35 % des voix pour un mandat de sept ans, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ancien chef de la transition militaire, concrétise une ascension politique amorcée avec le renversement pacifique d’Ali Bongo en août 2023.
Héritier du système Bongo dont il est issu, mais qu’il promet de réformer, Oligui Nguema s’est imposé comme une figure de rupture en capitalisant sur son image d’homme de rigueur et de discipline, tout en s’entourant d’anciens cadres du régime déchu et de figures de l’opposition. Sa légitimité, bâtie sur une promesse de restauration des institutions et de retour au pouvoir civil, a été renforcée par un dialogue national en 2024 et une nouvelle Constitution controversée, qui a consolidé son pouvoir et écarté nombre de ses rivaux politiques.
La Rédaction de SenCaféActu
Les commentaires sont fermés.