1- Sénégal–FMI : Cap sur la transparence budgétaire après les révélations sur une dette cachée

Le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie, a qualifié de « constructifs » ses échanges avec le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, lors de sa visite à Dakar le 7 avril. Les discussions ont porté sur la situation économique du Sénégal, marquée par la révélation de fausses déclarations sur la dette et le déficit publics, attribuées à l’ancien régime de Macky Sall.
Le FMI affirme soutenir les priorités du nouveau gouvernement, axées sur la transparence budgétaire, la redevabilité et une gestion saine des finances publiques. Des autorités sénégalaises se rendront à Washington entre le 21 et le 26 avril pour poursuivre les discussions dans le cadre des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
Cette dynamique intervient dans un contexte tendu, après qu’un haut responsable du FMI a révélé l’existence d’une dette cachée estimée à 7 milliards de dollars. L’ex-président Macky Sall a rejeté ces accusations, dénonçant des propos « totalement faux » et appelant à laisser la justice trancher.
2- Production record : le Sénégal tourne la page des importations d’oignon et de pomme de terre
Le Sénégal a décidé de cesser toute importation d’oignon et de pomme de terre, à la faveur d’une production nationale record, a annoncé mardi le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop. La production de pomme de terre est estimée à 240 000 tonnes, soit bien au-delà des besoins nationaux évalués à 150 000 tonnes. Celle d’oignon atteindrait 450 000 tonnes, pour une demande de 350 000 tonnes.
Pour éviter les pertes post-récolte et assurer un approvisionnement régulier, le gouvernement mise sur le stockage, la transformation industrielle et le financement des producteurs. Des infrastructures de conservation seront déployées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, avec l’implication d’acteurs privés, de banques et de structures de régulation comme l’ORSRE et l’ARM.
Par ailleurs, une entreprise implantée dans le nord du pays prévoit de produire 30 000 tonnes de poudre d’oignon destinées à l’exportation, marquant un tournant vers une filière agro-industrielle compétitive.
3- Macky Sall rejoint le Conseil de la Fondation Mo Ibrahim aux côtés de figures de renom
L’ancien président sénégalais Macky Sall a été nommé membre du Conseil de la Fondation Mo Ibrahim, a annoncé l’institution ce lundi. Il rejoint un cercle restreint de personnalités influentes, parmi lesquelles Josep Borrell (chef de la diplomatie européenne), Moussa Faki Mahamat (président de la Commission de l’Union africaine) et Lord Mark Malloch-Brown (président de l’Open Society Foundations).
Cette nomination salue le parcours de Macky Sall, à la tête du Sénégal de 2012 à 2024, et son engagement régional, notamment à la CEDEAO et à l’Union africaine. Elle marque une nouvelle étape dans sa carrière, désormais tournée vers les grands enjeux de gouvernance à l’échelle continentale et internationale.
La Fondation Mo Ibrahim, qui milite pour une meilleure gouvernance en Afrique, compte sur son Conseil pour orienter ses missions, tandis que son Comité du Prix récompense les anciens dirigeants africains ayant exercé un leadership exemplaire.
4- Ousmane Abdoulaye Barro nommé chef de Cabinet du président Bassirou Diomaye Faye
Le président de la République a nommé Ousmane Abdoulaye Barro au poste de chef de Cabinet, ce mardi 8 avril 2025, par arrêté officiel n°008495. Il succède à Pape Mada Ndour, limogé un mois plus tôt, et exercera ses fonctions avec le rang de ministre Conseiller.
Chargé de conseiller le chef de l’État sur les décisions stratégiques et d’assurer la coordination des activités du cabinet présidentiel, Ousmane Abdoulaye Barro prend ses fonctions à un moment clé de la mise en œuvre du nouveau programme présidentiel.
5- René Capain Bassène entame une grève de la faim illimitée pour dénoncer sa détention « arbitraire »
Condamné à perpétuité dans l’affaire du massacre de Boffa-Bayotte, le journaliste René Capain Bassène a entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre ce qu’il qualifie de « détention arbitraire ». Dans une lettre bouleversante, il dénonce près de huit années d’enfermement injustifié, durant lesquelles il affirme avoir été victime de tortures, d’humiliations et de violations répétées de ses droits fondamentaux.
« Plutôt mourir que de se déshonorer », écrit-il, accusant la justice sénégalaise de l’avoir sacrifié comme « l’agneau du système » alors que tous les autres coaccusés ont été libérés. Bassène déplore l’abandon des organisations de défense des droits humains et alerte sur la dégradation inquiétante de sa santé, conséquence d’une longue détention et d’une opération médicale ratée.
Cette action désespérée vise à attirer l’attention sur son cas, ignoré selon lui par les autorités et la société civile, et à exiger une révision de son dossier. Il appelle ses soutiens à « se préparer au pire », affirmant qu’il est déterminé à aller jusqu’au bout de ce qu’il qualifie de son « ultime combat contre l’injustice ».
5bis- Lac de Guiers 2 jugé pour escroquerie au visa : un an de prison requis
Le lutteur Pape Abdou Cissé, alias Lac de Guiers 2, a comparu ce mardi devant le tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye pour association de malfaiteurs et escroquerie au visa portant sur 53,6 millions FCFA. Il est accusé d’avoir perçu de l’argent auprès de 18 personnes en vue d’obtenir des visas, avant de le remettre à un intermédiaire, Abdou Salam Diagne, actuellement introuvable.
À la barre, le lutteur a nié toute intention malhonnête, bien que des vidéos présentées au tribunal le montrent en train de s’engager personnellement dans le processus. La défense souligne qu’il a déjà déposé 54 millions FCFA à la Caisse des dépôts et consignations, en guise de remboursement.
Le procureur a requis un an de prison ferme, estimant que les faits sont établis. Le verdict est attendu pour le 22 avril.
La Rédaction de SenCaféActu
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