Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 20 mars 2025, Amadou Ba, député du parti Pastef, a exprimé son soutien à la proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie. Selon lui, cette initiative vise à garantir que les auteurs de crimes graves, notamment ceux commis lors des manifestations politiques entre mars 2021 et février 2024, soient jugés et sanctionnés.
« Ils vont payer pour tous ces crimes, et c’est l’interprétation de la loi que nous avons proposée qui va le permettre. C’est pourquoi nous n’avons pas opté pour l’abrogation », a-t-il affirmé.
Le parlementaire a tenu à préciser que cette démarche ne vise pas à protéger les militants de Pastef, mais à faire respecter les principes fondamentaux de la justice et de l’État de droit. Il a souligné l’importance de la lutte contre la torture et les violations des droits humains, rappelant que « le Sénégal a signé des conventions internationales interdisant la torture, et ces actes ne peuvent donc pas être amnistiés sans violer notre propre Constitution ».
La loi d’amnistie actuelle, dans son article premier, prévoit une amnistie pour toutes les infractions criminelles liées aux manifestations politiques survenues entre mars 2021 et février 2024. Cependant, Amadou Ba estime qu’une telle mesure serait en contradiction avec les engagements internationaux du Sénégal, notamment en matière de lutte contre la torture. Il considère que l’amnistie, en l’état, pourrait contrevenir aux normes internationales et aux principes constitutionnels du pays.
Par cette proposition de loi d’interprétation, Amadou Ba et ses collègues députés souhaitent donc exclure les crimes les plus graves du champ de l’amnistie, afin de garantir justice aux victimes et de préserver l’intégrité des engagements internationaux du Sénégal.
Les commentaires sont fermés.