Moustapha Diop après son audition : « L’immunité parlementaire est sacrée, on ne peut l’enlever sans preuves solides »
La procédure s’accélère dans l’affaire dite « Tabaski Ngom », impliquant le député-maire de Louga, Moustapha Diop. Ce dernier a été auditionné par la commission ad hoc chargée d’examiner la demande de levée de son immunité parlementaire, formulée par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne. Cette démarche s’inscrit dans une enquête sur un présumé détournement de deniers publics, dans lequel l’élu est cité.
L’affaire a éclaté en janvier dernier avec l’arrestation et la mise en détention provisoire d’une Inspectrice du Trésor, alors agent-comptable de l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi). Cette dernière est accusée de détournement présumé de 700 millions de F CFA de fonds publics.
À l’issue de son audition, Moustapha Diop a déclaré sur les ondes de RFM s’être présenté sans avocat ni accompagnant. Arrivé à 14h30, soit 30 minutes avant l’heure prévue, il a expliqué sa démarche :« Je voulais prouver que je n’ai rien à me reprocher. »Malgré la proposition de la commission d’obtenir un rapport détaillé de la séance pour préparer sa défense, il a refusé cette offre :Malgré la proposition de la commission d’obtenir un rapport détaillé de la séance pour préparer sa défense, il a refusé cette offre :
Moustapha Diop a également souligné que le montant initialement évoqué de 700 millions de F CFA aurait été revu à 300 millions de F CFA, somme qui lui aurait été prêtée par Tabaski Ngom. Il rejette cependant cette hypothèse, estimant qu’il n’existe aucune preuve à son encontre. « Ils ont examiné le dossier en profondeur et n’ont rien trouvé. L’immunité parlementaire est sacrée. On ne peut pas la lever simplement parce que quelqu’un prétend que vous devez 200 millions. Il faut des preuves solides avant d’envisager une telle décision. »
Se disant serein, Moustapha Diop rappelle qu’il devait initialement être entendu comme témoin et s’interroge sur le revirement de la procédure.
L’évolution de ce dossier reste à suivre, alors que la commission ad hoc doit prochainement rendre ses conclusions.
Les commentaires sont fermés.