« C’est moi qui ai écrit la lettre à la présidence », révèle Serigne Cheikhouna Mbacké, un proche de Macky Sal

Une lettre adressée à la Présidence de la République a fait le tour des réseaux sociaux ces 4 derniers jours, suscitant des interrogations et des spéculations. Si le contenu de cette correspondance n’était initialement pas visible, il a été révélé par la suite qu’elle portait sur une demande d’hébergement pour des étrangers devant assister au Grand Magal de Touba. Cette requête, émise par Serigne Cheikhouna Mbacké, fils de Serigne Bara Falilou Mbacké et ancien diplomate nommé Consul général du Sénégal à Djeddah en 2022, par l’ancien Président Macky Sall, a été catégoriquement refusée par Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller et directeur des moyens généraux de la Présidence, au nom du chef de l’État Bassirou Diomaye Faye.

La lettre sollicitait des chambres dans l’hôtel King Fahd Palace, un établissement cinq étoiles, pour une délégation étrangère. Cependant, la réponse négative de la Présidence a rapidement attiré l’attention et alimenté une confusion sur l’origine de la demande. Certaines sources ont affirmé que la lettre provenait du comité d’organisation officielle du Grand Magal de Touba, une affirmation qui a été formellement démentie par Serigne Bassirou Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général. Ce dernier a précisé que ni le Khalife, ni le comité officiel n’étaient à l’origine de cette correspondance et qu’ils n’avaient jamais formulé une telle demande auprès de la Présidence.

Face à la controverse, Serigne Cheikhouna Mbacké a fini par se manifester, affirmant être l’auteur de la lettre. Il a déclaré avoir écrit en tant que membre du comité des relations extérieures, précisant que cette pratique de solliciter la Présidence pour des hébergements destinés aux invités étrangers du Grand Magal remonte à 2009. Mbacké a également affirmé s’être concerté avec le président du comité d’organisation avant de rédiger la lettre, soulignant que ce type de correspondance allait au-delà de simples demandes logistiques, incluant souvent des requêtes pour la mise à disposition de véhicules, ce que la Présidence aurait fait par le passé, y compris en louant des véhicules lorsque ceux disponibles étaient en panne.

Avec Senego