SenCaféActu du 1er Août 2024

1- Procès du massacre de 2009 en Guinée : Moussa Dadis Camara condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité

C’est un jour historique pour la Guinée où, pour la première fois, la justice a jugé un ancien président : Moussa Dadis Camara, qui a dirigé le pays pendant 12 mois, entre 2008 et 2009, à été déclaré coupable de « crimes contre l’humanité ». Au terme de 22 mois d’audience, le tribunal criminel de Dixinn a décidé de condamner l’ex-chef d’État à 20 ans de prison pour le massacre de 156 manifestants le 28 septembre 2009, tout comme Moussa Tiegboro Camara, l’ex-patron des services antidrogue. C’est un verdict finalement plus clément que les réquisitions du parquet qui avait requis la perpétuité, informe Rfi.

La peine la plus lourde a été prononcée contre Claude Pivi, ministre de la Sécurité présidentielle en 2009, en cavale depuis le 4 novembre dernier. Il a écopé de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 25 ans. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui.

Parmi les lourdes peines, il y a aussi Marcel Guilavogui qui a été condamné à 18 ans d’emprisonnement. L’ancien protégé du président avait été vu au stade rouant de coups les leaders politiques et avait menacé de faire exploser avec ses grenades la clinique où, après le massacre, les leaders politiques avaient été admis. Aussi, Blaise Goumou, un gendarme sous les ordres de Tiegboro, a obtenu 15 ans de prison. Mamadou Aliou Keita a écopé de 11 ans d’emprisonnement et Paul Mansa Guilavogui de 10 ans.

C’est la peine qui a été décidée également contre Aboubacar Diakité, dit « Toumba » pour crimes contre l’humanité. Les juges se sont montrés plus clément car c’est lui qui a accepté pendant le procès de dire « sa part de vérité », et qui a fait apparaître les premières fissures au sein de la défense. D’autre part, quatre militaires et gendarmes ont eux été acquittés : Cécé Raphaël Haba, Ibrahima Camara, dit « Kalonzo », Alpha Amadou Baldé et Abdoulaye Chérif Diaby. Les différentes parties ont 15 jours pour faire appel.

2- Recrudescence des accidents : Le PM annonce la tenue d’un comité interministériel sur la sécurité routière

Lors du conseil des ministres, le chef du gouvernement, dans sa communication a annoncé la tenue, la semaine prochaine, d’un conseil interministériel sur la sécurité routière, rapporte Dakaractu. Cette réunion sera l’occasion pour le gouvernement avec à sa tête Ousmane Sonko, de travailler à mettre un terme au laxisme qui ne dit pas son nom. Le premier ministre, dans sa prise de parole a estimé que ces facteurs provoquant ces accidents sont maîtrisables et étudiés dans une approche bien documentée.

Pour rappel, le récent accident sur la route de Kébémer a fait 12 morts et plusieurs blessés.

3- La Cour des comptes lance une évaluation des urgences médicales

La Cour des comptes a lancé, mardi, une mission d’évaluation du dispositif de gestion des urgences médicales, en vue d’apprécier la qualité et l’efficacité du dispositif national de prise en charge, a appris l’APS auprès de responsables de sa chambre des affaires administratives en charge de cet audit.

‘’Il s’agit de voir dans quelle mesure le dispositif en place permet d’éliminer la morbidité et la mortalité liées à une mauvaise prise en charge des urgences (…)’’, a précisé  Mamadou Thiao, le président de ladite chambre.

Ce travail sera mené ‘’à travers l’examen de la qualité du cadre de gouvernance des urgences, de la fonctionnalité du système de transport sanitaire, de l’efficacité de la régulation médicale et de l’adéquation des ressources ainsi que des infrastructures’’, a-t-il indiqué.

4- ONAS : Le DG Cheikh Dieng limogé après 3 mois de fonction

Cheikh Dieng n’est plus le directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Il a été démis de ses fonctions ce mercredi en Conseil des ministres, informe Senego.

Cheikh Dieng avait été nommé directeur général de l’ONAS par le président Bassirou Diomaye Faye au mois d’avril 2024, avant de prendre fonction au mois de Mai. Trois mois après, il est limogé !

Il devient ainsi le premier directeur général a être démis de ses fonctions sous le régime de Diomaye Faye.

L’ex-responsable au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) à Pikine est remplacé à tête de la Direction de l’ONAS par l’Ingénieur hydrogéologue Sény Diène.

4bis- Aldiouma Sow de Pastef nommé ministre par le Président Diomaye Faye (Document)

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a nommé Aldiouma Sow, Secrétaire national chargé de la Stratégie et de la Prospective de Pastef, en tant que Ministre Conseiller à la Présidence de la République, informe Senego. Cette nomination a été officialisée par un arrêté publié le 29 juillet 2024.

Aldiouma Sow, reconnu pour sa fidélité au parti Pastef, aura la responsabilité de coordonner le Pôle Politique, Société civile et Syndicats. Sa nomination s’inscrit dans un contexte de réorganisation au sein de la Présidence de la République.

5- Ambassadeur à l’UNESCO : Souleymane Jules Diop quitte ses fonctions, le chamboulement diplomatique se poursuit

Souleymane Jules Diop a annoncé sur Facebook, visité par Senego, la fin de son mandat en tant qu’ambassadeur Délégué permanent à l’Unesco. Diop a informé les membres du Comité du Patrimoine mondial que son engagement de cinq ans prend fin avec la conclusion de la réunion de New Delhi. Il se dit fier d’avoir inscrit le Ceebu Jen, plat national sénégalais, au Patrimoine mondial de l’humanité et d’avoir retiré le Niokolo de la liste du Patrimoine en péril après 17 ans.

Souleymane Jules Diop souligne que sous sa direction, le Sénégal a été réélu au Conseil exécutif de l’Unesco et élu au Comité du Patrimoine mondial. Il rappelle qu’il avait demandé depuis deux ans à être déchargé de ses fonctions à Paris pour se lancer dans de nouveaux défis professionnels.

Cette annonce intervient dans un contexte de réorganisation des services diplomatiques sénégalais. La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a émis une note, datée du 29 juillet 2024, ordonnant à plusieurs ambassadeurs et consuls nommés sous l’ancien régime de Macky Sall de céder leurs postes à des chargés d’affaires désignés et de retourner à Dakar avant le 31 août.

La Rédaction de SenCaféActu