Des lacrymogènes au mausolée Seydina Issa Laye : Cambérène alerte Macky

La communauté layène est très en colère contre les forces de l’ordre. Face à la presse hier, l’Imam Bassirou Thiaw Laye a alerté le chef de l’Etat sur la présence des chefs de l’ordre dans l’enceinte de la ville et des lacrymogènes jetés sur la coupole du mausolée Seydina Issa Laye. Un acte que la communauté layène ne saurait tolérer.

En effet, durant le face-à-face très électrique entre forces de l’ordre et les jeunes de Cambérène, des grenades lacrymogènes ont été jetées sur la coupole du mausolée où repose Seydina Issa Rouhou Lahi.

«Je n’aurais jamais imaginé qu’une personne allait minimiser le mausolée de notre guide. Ce qui s’est passé à Cambérène ne s’est jamais produit. Aujourd’hui, les forces de l’ordre sont rentrées dans notre ville et elles font ce que bon leur semble, en affrontant les jeunes de Cambérène». D’ailleurs, dit-il, «elles ont fait exprès de jeter des grenades lacrymogènes dans le mausolée de Seydina Issa Lahi».

Aussi, avertit-il : «ce que les autorités doivent savoir, c’est que leurs actes font partie des choses qui peuvent brûler un pays. Ils avaient fait la même chose durant le Ramadan ; après la prière du Nafila, les fidèles s’étaient réunis pour faire des zikr et aussi prier pour notre pays. Mais ils ont été gazés par les forces de l’ordre. Les policiers pouvaient bien lancer leurs grenades dans nos maisons ; même si ce n’est pas normal, on pouvait bien supporter cela, mais le fait de les lancer au niveau du mausolée, c’est inadmissible. Ceux qui nous provoquent, nous leur ferons face…», dit-il.

Selon Rewmi Quotidien, l’Imam renseigne que les négociations sont en bonne voie. «Nous demandons que tous les jeunes de Cambérène arrêtent toute manifestation, mais ce sera la dernière fois qu’une telle chose se produit à Cambérène. Nous ne le tolérerons plus. Nous demandons à Macky Sall de dire à son Premier ministre que les forces de l’ordre ne jettent plus de grenades lacrymogènes sur le mausolée. Si cela se reproduit, ces autorités pourront-elles revenir ici pour solliciter des prières ? Car à chaque fois qu’elles sont dos au mur, elles viennent quémander des prières», dit-il.