Top 5 du 15 Avril 2023

1- Après le rapport de la Cour des comptes, BudgIT Sénégal met à nu la gestion des fonds COVID 19

Des fautes de gestion et autres manquements ont été révélés par un rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de COVID-19 récemment rendu public. Les auditeurs de cette juridiction ont pointé du doigt une partie de la gestion du Fonds de riposte contre les effets de la pandémie de Covid-19. Ils ont formulé des recommandations et demandé des poursuites judiciaires contre des directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) de certains ministères. Parallèlement, la Fondation BudgIT Sénégal a mis le projet CTAP (Covid Transparency and Accountability Project) afin de renforcer l’engagement des citoyens et de promouvoir le changement dans la manière dont les gouvernements utilisent les ressources publiques, et d’accroître la capacité des gouvernements à répondre aux besoins de la population. Mis en œuvre par la société civile, BudgIT Sénégal, à travers le projet CTAP a apporté une contribution importante dans l’évaluation de la gestion des fonds COVID 19 et du secteur de la santé sénégalaise en général. Au micro de SeneNews, El hadj Amadou Samb a passé en revu les étapes franchie par le projet CTAP depuis sa mise en place.

2- Faseg : Le Recteur Ibrahima Thioub gagne devant les étudiants exclus

L’ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, professeur Ibrahima Thioub a été trainé en justice par trois étudiants de la Faseg. Ils avaient fait face au juge correctionnel. Cette procédure fait suite à l’exclusion par la Commission de discipline de l’université d’Aliou Gningue, Cheikh Diop, et Mamour Diongue, tous étudiants de la Faculté des Sciences économiques et de Gestion de la Faseg au moment des faits en février 2016.

L’affaire a été évoquée, sur la table du juge constitutionnel le 23 mars dernier et dans sa décision rendue le 12 avril dernier, le juge a blanchi l’ex-recteur Ibrahima Thioub, déboutant ainsi les parties civiles de leurs demandes. Afin de justifier sa décision sur l’expulsion des trois étudiants, la Commission de discipline de l’Ucad avait soutenu que les étudiants étaient impliqués dans des troubles de batailles rangées et provoquées lors de la journée d’intégration organisée le 15 février 2016 par l’Amicale des étudiants de la Faseg ayant entraîné une paralysie totale du système académique.

3- Du nouveau dans l’affaires des Jihadistes arrêtés à Kidira

L’affaire des Jihadistes arrêtés à Kidira et liés à Amadou Diallo alias Amadou Koufa, chef de la Katiba Macina connait un rebondissement. Demba Sow, Amadou Borry Diallo, Belko Diall et Siradji Labor, quatre présumés terroristes, ont été arrêtés les 20 et 22 janvier 2021 à Kidira, à la frontière avec le Mali, avant leur transfert à Dakar.
Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, apologie du terrorisme et actes d’appui au terrorisme. Ils seraient liés à Amadou Diallo alias Amadou Koufa, chef de la Katiba Macina.

Le Doyen des juges, Maham Diallo a renvoyé les deux recruteurs Siradji Labor et Demba Sow devant la Chambre criminelle.Marié et père de trois enfants, le commerçant et cultivateur Demba Sow comparaitra en compagnie de son ami commerçant Siradji Labor, papa de 7 enfants.

Amadou Boury Diallo (32 ans) et le boutiquier Belko Diallo, en prison depuis le 10 février 2021, a bénéficié d’un non-lieu. Quant à X visé par le parquet, il n’a pas été identifié. C’est après deux ans de surveillance que cette cellule de recrutement au Sénégal pour le compte d’un groupe terroriste a été démantelée.

4- Hausse généralisée du transport urbain : Le mouvement pour la défense des intérêts des usagers des bus TaTa porte plainte contre Aftu

Le mouvement pour la défense des intérêts des usagers des bus tata est monté au créneau pour et porte plainte contre Aftu (Association pour le financement du transport urbain ). Cette plainte fait suite à une augmentation généralisée du prix du transport urbain. Le mouvement accuse Aftu d’avoir violé la loi n° 2021-25 du 12 avril 2021 fixant les prix et la protection du consommateur et du décret 2009-20 du 22 janvier 2009 fixant les tarifs des transports publics routiers des personnes. En vertu de la loi n° 2021-25 du 12 avril 2021, il rappelle les entreprises de transport public aux respect des tarifs raisonnables pour les services qu’elles offrent.

A la vérité, le décret 2009-20 du 22 janvier 2009 fixe des tarifs pour les transports publics routiers de personnes. Mais cette disposition n’a pas été respectée par l’Aftu.
Selon les signataires de la plainte, les augmentations de prix ont créé une situation injuste pour les travailleurs, les étudiants et les personnes à faible revenu qui ont besoin de transports en commun abordables pour se rendre à leur travail, à l’école et à d’autres destinations. En conséquence, le mouvement exige que des mesures soient prises pour mettre fin à ces augmentations abusives.

5- Bakel : Une Nigériane achète une fille de 15 ans à 400. 000 FCFA

Le trafic sexuel demeure préoccupant dans l’Est du Sénégal notamment à Bakel où une Nigériane a été arrêté pour proxénétisme. La ressortissante nigériane Joyce Luke exploitait trois filles âgées respectivement de 15, 16 ans et 17 ans. Elle avait acheté une fille de 15 ans à 400 000 FCFA. Cette dernière devait, à son tour, s’adonner à la prostitution pour rembourser son prix de vente, gonflé à un million FCFA,  afin de gagner sa liberté. rapporte L’OBS.

La proxénète nigériane déférée au parquet, avait acheté la fille auprès de son ancienne maitresse qui croupit en prison. C’est suite à une dénonciation d’une autre ressortissante nigériane que les éléments de la Section de Recherches de Tamba ont opéré une descente au village aurifère de Diyabougou, dans le département de Bakel. L’enquête a permis l’arrestation des proxénètes « Mama Africa » et « Happy » actuellement écroués à la prison de Tamba.

Selon les estimations de l’étude d’ONG et d’universités de grande renommée telles que Center of human trafficking research & outreach, la région de Kédougou compte au moins 1500 travailleuses du sexe recensées. Parmi celles-ci, 280 seraient victimes de trafic sexuel grave, soit 19% en valeur relative. Toutefois, il existe une disparité dans la région de Kédougou, dans la mesure où 13% des travailleuses du sexe et victimes de trafic sexuel grave se trouvent dans les départements de Saraya et de Kédougou.

La Rédaction de SenCaféActu