J’ai participé ce matin à l’émission Grand Jury animé par le talentueux journaliste Babacar Fall. J’avoue que j’ai eu du plaisir à y prendre part, même si le journaliste, dans un Tweet diffusé après l’émission, a déploré la qualité de l’émission qu’il a pourtant menée avec beaucoup de mordant.
Quand on finit d’animer une émission pour ensuite déplorer sa qualité, on doit s’interroger pour situer les torts qui sont ainsi déplorés. Si torts il y a, ils sont nécessairement partagés.
Cela dit, pour ma part, je suis convaincu que le journaliste doit questionner son travail comme moi aussi ma prestation. Si ce Tweet n’avait pas été publié par le journaliste je n’aurais pas publié ce texte.
Je ne veux pas croire que notre émission a été piégée par l’avertissement reçu de son animateur, dès que je me suis présenté dans le studio. En effet, le journaliste me dit : » je vais prendre sur vous la revanche des politiciens que vous interrogiez par le passé et que vous malmeniez quand vous étiez journaliste ». Amical ou non cet avertissement traduit l’état d’esprit dans lequel journaliste a conduit son interview.
Je n’avais alors qu’à lui souhaiter bonne chance dans son entreprise. C’est le contexte dans lequel s’est déroulée l’émission de Grand Jury de ce dimanche 15 novembre sur RFM. Je me demande si un journaliste doit prendre, je ne sais quelle revanche, en interrogeant son interlocuteur avec l’intention d’informer.
Abdou Latif Coulibaly
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